National | Par Didier Bouville

Lait : les industriels disent manquer de moyens pour augmenter les éleveurs

Les fabricants de lait de consommation n’ont pas les moyens financiers pour augmenter le prix du lait payé aux éleveurs, selon les représentants de leur organisation professionnelle Syndilait, qui ont tenu une conférence de presse le 16 mai à Paris.

« L’application de la hausse du prix du lait payé au producteur telle que nous la propose le médiateur ne nous convient pas », explique Emmanuel Vasseneix, administrateur de Syndilait et patron de LSDH, entreprise de conditionnement située dans le Loiret ainsi qu’à Cholet. Pour lui, la problématique est celle de la survie des entreprises, qui ont déjà perdu de l’argent en 2012. Il estime que la solution pour que l’ensemble des maillons de la filière soit mieux rémunéré est d’augmenter le prix du lait au consommateur. Syndilait plaide pour un prix du litre de lait vendu à un euro au consommateur alors que 60 % du lait est vendu à moins de 60 centimes.

Dans un communiqué, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) remet également en cause la médiation : « Les coopératives ne discutent pas l’augmentation du prix du lait, indispensable pour les producteurs au regard de leur coût de production. Encore faut-il qu’elles puissent assurer cette augmentation, à court comme à long terme, pour garantir leur activité dans le temps et donc celle de leurs associés-coopérateurs », explique Dominique Chargé, président de la FNCL.

 éleveurs+lait+prix

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Réunie en huis clos à Saint-Malo au démarrage de ses Assises, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a fait le constat d’un manque à gagner pour les producteurs de 46 euros/1000 litres sur le beurre depuis 2023. Le président, Yohann Barbe, a dénoncé un «hold-up». Pour le prix du lait en 2026, la FNPL a affirmé que «les producteurs de lait ne tolèreront aucune baisse et exigent même des revalorisations sur la base de ce manque à gagner établi de manière indiscutable». Elle s’en explique : «Les valorisations engrangées par les transformateurs laitiers sur le marché du beurre n’ont aucunement été rétribuées aux producteurs : ni sur la partie Produits de Grande Consommation (PGC) vendus sur le marché…