National | Par La rédaction
Au cours des sept premiers mois de l’année, la collecte européenne de lait a progressé de 0,7 % malgré la baisse du prix du lait. Mais la France affiche un repli de 2,3 %, la baisse de la production y est structurelle.
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La tonne de lait était payée 450 € à l’échelle des Vingt-sept au mois de juillet (dernier chiffre connu). Même si son prix demeure encore supérieur à l’an passé, il baisse continument depuis le début de l’année. Pour autant ce repli ne démotive pas les éleveurs laitiers à produire. La collecte laitière européenne croît mois après mois. Elle a progressé de 0,5 % en juillet sur un an et de 0,7 % depuis le début de l’année. Aux Pays-Bas, la croissance est de 2,9 % depuis le mois de janvier. En Allemagne, la hausse est de 2,3 %. En Irlande, la collecte de lait se tasse (-0,7 % sur sept mois) mais à 400 € la tonne, le prix du lait dissuade les producteurs à produire toujours plus.
En France, la situation est complètement différente. «Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte a diminué de 2,3 % sur un an», déplore l’Institut de l’élevage. «Depuis 2021, la collecte a entamé un repli structurel qui s’accentue en 2023 malgré une très bonne année fourragère 2023 et un prix du lait supérieur à celui de l’an passé». Au mois de juillet, les 1 000 litres valaient 474 €, soit 25 € de plus que le prix européen moyen. Au mois d’août, ils étaient achetés 480 €. En conséquence, la marge sur l’indice de coûts de production Ipampa (MILC) a augmenté de 18 €/1000 l en un an pour atteindre 144 €/1000 l.
On dénombre sur un an 4,5 % de livreurs français en moins qu’en 2022. Et les exploitations en activité sont dans l’impossibilité d’accroître les effectifs de leurs troupeaux sans investir pour agrandir la taille de leurs bâtiments. D’où la dimension structurelle de la baisse de la collecte de lait.
La rédaction
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