National | Par Didier Bouville
« 55% de la viande ovine est écoulée en grande et moyenne surface (GMS), 24% en boucherie et 15% en restauration hors foyer (RHF) », a estimé Marie Carlier, chef de projet, conjoncture ovine à l’Institut de l’élevage, le 26 octobre.
Durant le deuxième entretien de l’Observatoire des prix et des marges, elle a présenté les premiers résultats de l’étude « Où va l’agneau ? » qui sera publiée dans une quinzaine de jours.
Il ressort ainsi que la RHF utilise majoritairement de la viande ovine importée, « ce qui est tout de même inquiétant », a souligné Philippe Chalmin, économiste.
En effet, la consommation et la production ovine en France est en baisse depuis plusieurs années. « Cela pose question sur la capacité des outils d’abattage », a-t-il poursuivi.
Marie Carlier avait d’ailleurs précisé que malgré de fortes importations, « le prix de l’agneau français ne baisse pas car les abatteurs se font la guerre… pour ne pas disparaître le premier ».
Autre élément inquiétant qu’observe Marie Carlier, c’est que « moins le consommateur voit l’agneau, moins il en mange! ».
Elle note également que l’agneau standard non démarqué aura de plus en plus de difficulté à trouver sa place par rapport à l’agneau importé.
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