Aveyron | National | Par Didier Bouville

Congrès FNO à Rodez : «des échanges riches» [point de vue]

Le 71ème congrès de la Fédération Nationale Ovine (FNO) s’est conclu vendredi 20 avril à Rodez avec un bilan positif pour la FDSEA Aveyron, organisatrice de l’événement, présidée par Laurent St-Affre (notre photo).

Le bilan est donc positif ?

«Oui, car les échanges ont été riches professionnellement, sur plusieurs points. J’en retiendrai trois : le loup, l’aide ovine, et les prix en lien avec les Etats généraux de l’alimentation (EGA).

Pour le loup ?

Le mécontentement est général et national à propos du plan Loup 2018-2023. C’est un sujet compliqué au sein de la filière de production et entre les régions. Il faut savoir qu’en Aveyron, nos troupeaux de 500 ou 600 brebis pâturent en plusieurs lots, d’une centaine de brebis par exemple. Alors que dans d’autres région, il peut y avoir des troupeaux de plus de 1 000 brebis sur des estives, appartenant à plusieurs éleveurs qui peuvent prendre en charge le salaire d’un berger pour surveiller le troupeau. Chez nous, ce n’est possible financièrement d’avoir un berger pour chaque lot de 50 ou 100 brebis en pâture. Le plan Loup doit donc pendre en compte cette spécificité territoriale, c’est ce que nous avons dit à nos collègues lors du congrès de la FNO.

Deuxième point, l’aide ovine…

Il est indispensable que l’aide ovine soit accordée aux éleveurs qui produisent. Nous voulons qu’elle soit basée sur un agneau par brebis, en ovins lait et en ovins viande, et non 0,8 agneau par brebis comme certains le demandent.

Troisième point, les prix, et les EGA…

Le congrès FNO a été l’occasion de se pencher sur le dossier consommation d’agneau français, la contractualisation, en lien avec le plan filière de la FNO, et donc les prix et le revenu des producteurs. La table ronde sur la restauration collective et la viande ovine a dégagé des pistes de travail pouvant concerner l’ensemble des productions agricoles. Il est possible de glisser beaucoup de nos produits dans la restauration hors domicile.

Ce congrès FNO en Aveyron a donc permis de clarifier certains points…

En effet. Il faut préciser qu’au sein même de la FNO, certains connaissaient mal l’importance du travail de commercialisation et de valorisation des agneaux du bassin de Roquefort. Le congrès a permis de clarifier, d’expliquer le travail accompli, et les pistes de travail en cours. L’agneau du bassin de Roquefort a toute sa place dans la filière nationale. Ce n’est pas un poids mais un atout !».

Recueilli par Didier BOUVILLE

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 26 avril 2018.

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