National | Par Didier Bouville
La Fédération nationale de défense de pastoralisme (FNDP) sera officiellement lancée en Lozère le 24 juin. Elle regroupe des éleveurs, des bergers, des élus, et des scientifiques convaincus de «l’impossible cohabitation des troupeaux et des grands prédateurs».
Issus de tous les massifs de l’Hexagone, ils plaident pour une régulation sévère des loups. Mélanie Brunet, coprésidente de l’association, souligne qu’il ne s’agit pas d’un mouvement syndical ni politique.
«Notre objectif est de combler le fossé qui se creuse entre la ville et la campagne sur les sujets de la biodiversité, et notamment de la prédation, dit-elle en insistant sur la déconnexion entre les urbains et la réalité du pastoralisme sur le terrain. Ils s’intéressent davantage au bien-être animal, pourtant ils ignorent qu’en 2017, le loup a fait 12 000 victimes dans nos troupeaux.»
Pour la FNDP, vivre avec le loup relève de l’impossible. Elle estime que 92 % des troupeaux attaqués sont protégés. Une protection qui, d’ailleurs, crée des tensions dans les mairies, car la présence des chiens de défense est un risque pour les promeneurs, qui relève de la responsabilité du maire. « Pour couvrir les 360 loups recensés dans l’Hexagone par le ministère de la Transition écologique, il y a 8 000 chiens », avance Mélanie Brunet.
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