National | Par Didier Bouville

La dénomination «viande» ne pourra plus être usurpée

Les députés ont adopté, le 4 décembre en séance publique, la proposition de loi relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires, dont la viande…

Cette proposition de loi doit permettre de compléter certaines dispositions de la loi Egalim. Parmi les articles adoptés figure une disposition défendue par les professionnels de la filière, Interbev notamment, visant à l’interdiction d’utiliser les dénominations associées aux aliments d’origine animale (ex. steak, filet, saucisse…) pour des produits contenant une part significative d’aliments d’origine végétale.

Cette disposition figurait déjà dans la version définitive de la loi Egalim mais elle a été rejetée par le Conseil constitutionnel pour des questions de forme. Le texte qui vient d’être adopte est ainsi libelle : « Les dénominations utilisées pour designer des denrées alimentaires d’origine animale ne peuvent être utilisées pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires comportant des protéines végétales. Un décret fixe la part de protéines végétales au-delà de laquelle cette dénomination n’est pas possible… ».

Ce texte constitue une avancée significative pour mettre un terme à l’usurpation par des produits végétaux de l’image, de la notoriété des viandes et du savoir-faire des professionnels. Cette proposition de loi doit encore être examinée par le Sénat avant d’être adoptée définitivement. Il conviendra ensuite d’attendre la publication du décret qui devrait fixer la part de protéines végétales qui soumettra ces produits aÌ la nouvelle législation.

(Source Culture Viande)

 éleveurs+bovin+viande

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Maximin Bonnet du service économie de l’Institut de l’élevage a apporté un éclairage sur les perspectives du marché du maigre et de la viande bovine pour le 2ème semestre.Premier constat, en France, la décapitalisation n’alimente plus la production, sous-entendant un risque d’importation grandissante de viande européenne voire mondiale pour combler la demande… A cela s’ajoute le défi du renouvellement des générations pour la filière bovine car un éleveur sur 2 n’est pas remplacé et qu’en cas de départ, les fermes voisines ne s’agrandissent plus systématiquement. Par ailleurs cette décapitalisation s’est accélérée en 2022 du fait de la conjoncture, même si les races rustiques, telle l’Aubrac, semblent moins touchées. L’Institut de l’élevage comme la profession espèrent que cette accélération n’est que…