Aveyron | Par eva dz

«Il y a de l’avenir pour l’élevage laitier»

Après une première édition en Lozère, Jeune Montagne a renouvelé sa journée «Installation et salariat en élevage laitier» en Aveyron, le 21 janvier auprès de 200 jeunes de l’Agricampus La Roque. A l’initiative du CRIEL Occitanie, interprofession laitière regroupant producteurs, coopératives et industriels, cette rencontre, à travers la diffusion du film, «Même pas peur d’être éleveur !» et d’échanges avec des éleveurs et acteurs de la filière laitière, a démontré qu’il y a de l’avenir dans le lait.

Au théâtre de La Baleine, 200 jeunes de La Roque ont assisté à la diffusion du film «Même pas peur d’être éleveur !» et ont échangé avec des producteurs de Jeune Montagne et SODIAAL.

Au théâtre de La Baleine, mardi 21 janvier, 200 jeunes de l’Agricampus La Roque (du CAP au BTS en passant par les bac pro) ont écouté le message porté par les acteurs de la filière laitière, en premier lieu les producteurs et représentants des coopératives Jeune Montagne et Sodiaal, avec l’appui du CRIEL Occitanie : il y a de l’avenir dans l’élevage laitier !
Pour étayer leur discours, ils se sont appuyés sur la diffusion du film co-produit par le centre d’élevage de Poisy, le Bureau Technique de Promotion Laitière (BTPL) et le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (CNIEL) «Même pas peur d’être éleveur !». Il donne la parole à des agricultrices et agriculteurs, sur 7 exploitations dans toute la France qui ont choisi de s’installer en élevage laitier. Sélectionnées pour leur performance économique, sociale et environnementale, ces 7 exploitations sont à l’image de la diversité de l’élevage laitier français. «A travers la diffusion de ce film et nos échanges, nous avons faire passer auprès des jeunes, un message d’optimisme pour l’avenir de la production laitière dans son ensemble, sous toutes ses formes et sur tous les territoires, et pour l’avenir de la filière agro-alimentaire», a retranscrit Géraud Valadier, président de Jeune Montagne.

«La France, une terre d’avenir dans le lait»

Autour de Serge Franc et Bastien Turlan, producteurs pour Jeune Montagne, d’Anthony Marre et David Mouly, producteurs livrant à la coopérative SODIAAL, Nicolas Julliard, du BTPL a favorisé les échanges avec les 200 jeunes présents dans la salle d’Onet le Château, accompagnés de leurs enseignants. Après la diffusion du film, tous ont été marqués par l’envie d’entreprendre qui transpire de chacun des témoins du film. «Si on se donne les moyens de réussir, on peut réussir», a résumé Anthony Marre, éleveur depuis 10 ans au Bas Ségala, au sein d’un GAEC familial à 3. L’administrateur national de SODIAAL a aussi évoqué la volonté de ces familles de créer de la valeur ajoutée à travers cet «or blanc» pour son exploitation, sa famille, son territoire. «La France est une terre de lait et une terre d’avenir dans le lait».
Son homologue David Mouly, installé en individuel à Montbazens, élu régional et à la section Aveyron Tarn Lozère Aude de SODIAAL a lui retenu que «tous les systèmes sont bons, que l’on soit en montagne, que l’on utilise la robotique, que l’on emploie des salariés… Le jeune éleveur, Bastien Turlan installé il y a 2 ans avec son père et producteur pour Jeune Montagne, a évoqué la diversité des profils d’éleveurs, issus du milieu agricole ou hors-cadre familial. Et Serge Franc, éleveur à La Terrisse de 45 vaches Simmental et Aubrac, a salué le parcours du jeune couple qui s’est lancé dans la production fermière en zone de montagne. «Nous avons la chance d’être dans un pays de lait où on peut choisir de travailler sur le marché local, dans une coopérative de proximité ou pour un groupe plus important avec des débouchés internationaux… Tous sont des chefs d’exploitation accomplis qui arrivent à lier vie pro et vie de famille et ont réussi à s’épanouir dans leur métier». Et d’ajouter : «Chacun à l’échelle de nos structures, de nos filières, nous sommes des créateurs de valeur ajoutée et ce qui fait la différence, c’est notre capacité à se fixer un cap, une stratégie».

Dans les échanges avec les jeunes, il a été question du choix du métier d’éleveur ou de salarié agricole, de l’image du milieu agricole, de l’installation, de la transmission. Chacun à travers son témoignage, a apporté son vécu. Comme Anthony Marre, qui se souvient de ses années d’études à Toulouse avec son frère : «Nos parents, éleveurs laitiers, se sont saignés pour payer nos études pendant la crise du lait dans les années 2008-2009. Les bourses dont nous avons bénéficiées, nous ont permis de mener à bien nos études. Cet environnement fut une grande chance car nous avons appris le goût du travail», a-t-il confié. L’exode rural et l’arrêt des fermes laitières ont aujourd’hui laissé la place à un renouveau : «le lait est une denrée rare et si sur vos fermes, votre stratégie est cohérente avec votre environnement, grâce à la structuration et à la force de la filière, il y a moyen de très bien gagner sa vie dans le lait !», a-t-il assuré.

Eva DZ

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