National | Par Didier Bouville
Pour développer les pratiques «agroécologiques», trois cabinets de conseil privés (Blezat, Epices et ASCA) recommandent au ministère de l’Agriculture, dans un rapport financé par ce dernier et paru le 15 mai, d’intégrer, «sous un certain calendrier» des clauses environnementales obligatoires dans les cahiers des charges des IGP et AOP.
En 2015, un rapport d’information parlementaire sur les signes d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo) était déjà parvenu aux mêmes conclusions. «Des réflexions sur la valorisation par ces signes de pratiques environnementales ont déjà été menées depuis le début des années 2000 mais sans aboutir vraiment, mis à part à la possible signature de chartes sans aucun caractère obligatoire, ni visibilité réelle», constate le rapport des cabinets.
En 2016, Stéphane Le Foll avait signé un avenant au contrat d’objectifs et de performance de l’INAO qui «renforçait la possibilité d’intégrer les principes de l’agro-écologie dans les Siqo». Dernièrement, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale a déposé un amendement au projet de loi issu des États généraux de l’alimentation proposant d’intégrer dans ces cahiers des charges «le respect de l’environnement» à horizon 2021 ; il a été rejeté en Commission des affaires économiques.
éleveurs+AOP+IGP