National | Par Didier Bouville
Suite au compromis trouvé pour une augmentation du prix du lait payé aux producteurs, le 26 avril 2013, Francis Amand, le médiateur des relations commerciales, se dit « très optimiste sur le fait que la situation des éleveurs puisse s’améliorer à court terme ». Il regrette toutefois « la réticence » de certains industriels à appliquer le dispositif, qui considèrent que la hausse des prix concédée par les distributeurs ne suffira pas pour faire face à leurs propres difficultés tout en finançant l’augmentation du prix payé aux producteurs. « La mise en œuvre du compromis butte sur le caractère très hétérogène des industriels.
Certains ont effectivement des difficultés économiques, mais d’autres ont des marges importantes », développe-t-il, révélant qu’il n’avait pas encore eu de réponse de tous les transformateurs. Si « la hausse très substantielle que les distributeurs ont promise va améliorer les choses pour les prochains mois », Francis Amand anticipe ce que pourrait être la suite : « Dans un deuxième temps, il faudra peut-être faire une seconde table ronde concernant l’équilibre global de la filière, avec ou sans médiateur, peut être dans le cadre de l’interprofession ». Francis Amand rappelle qu’il agit dans le cadre d’une réglementation européenne qui fait que « rendre le dispositif plus efficace, c’est probablement contrevenir au droit à la concurrence ».
(Photo archives la Volonté Paysanne)
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