Aveyron | Par Didier Bouville
Les FRSEA, JA et Chambres régionales d’agriculture de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ont organisé lundi 23 novembre à Lattes, près de Montpellier, un « grand oral » avec des candidats têtes de listes aux élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Cet évènement avait pour objectif de placer l’agriculture parmi les principaux débats régionaux et obtenir des candidats un positionnement sur les enjeux majeurs pour l’agriculture : la gestion de l’eau, l’organisation économique ou du foncier…
Cinq candidats se sont exprimés les uns après les autres : Dominique REYNIE (LR, MoDEM, UDI, CPNT), Gérard ONESTA (EELV, FG), Carole DELGA (PS), Philippe SAUREL (DVG) et Louis ALIOT (FN).
Environ 400 agriculteurs des 13 départements des deux « anciennes » régions avaient fait le déplacement à Lattes, dont une cinquantaine d’Aveyronnais.
Le commentaire de Dominique Fayel, président de la FDSEA de l’Aveyron
«Nous avons atteint notre objectif d’amener l’agriculture dans la campagne pour les élections régionales. Si nous n’avions pas eu cette initiative, les candidats ne se seraient sûrement pas exprimés sur ce secteur d’activité qui, avec l’agroalimentaire, représente le premier employeur de notre future grande région.
La profession a su s’organiser, anticiper et construire un projet collectif pour l’agriculture de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Un projet que nous avons présenté aux candidats. Cinq têtes de liste ont réagi à nos propositions. Le sujet de l’eau a particulièrement retenu leur attention. Mais globalement, leurs discours sont restés généraux et ils n’ont pas affiché d’engagements précis. Pour autant cet exercice fut très intéressant devant une salle bien remplie.
Je tiens aussi à rappeler que cette élection n’est pas une échéance ordinaire supplémentaire. Désormais, la région élargie sera confortée dans son périmètre territorial et dans ses compétences. Nous devons prendre la dimension de ce nouvel échelon qui établira les stratégies d’orientation politique, en lien direct avec Bruxelles, tout en s’affranchissant de l’Etat. Le secteur agricole doit bien le mesurer.
A ma connaissance, aucune autre profession n’a fait passer ce «grand oral» aux candidats. Nous devions le faire, avant l’élection, pour montrer l’influence de l’agriculture, présente sur l’ensemble de notre territoire. C’était une première étape indispensable au bon fonctionnement à venir. Car demain, la profession devra défendre et faire vivre son projet auprès des élus de cette nouvelle région».
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 26 novembre 2015.
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