Le GIE Caprins Occitanie (groupement d’intérêt économique) s’est réuni le vendredi 20 décembre à la Maison de l’agriculture, à Rodez, sous la présidence de l’Aveyronnais Joël Mazars (notre photo).
– Quels étaient les sujets à l’ordre du jour ?
«Nous avons fait un point de conjoncture. Les voyants sont au vert, avec un bémol sur la partie prix. Notre filière caprine nationale est en effet la grande oubliée des états généraux de l’alimentation. Pour 2020, la Fédération Nationale des Eleveurs de Chèvres (FNEC) et les départements de chaque région sont impliqués dans les négociations commerciales pour revaloriser le prix du lait, avec les centrales d’achat, les entreprises laitières et les GMS.
– Et au niveau régional ?
Nous avons évoqué les aides concernant notre filière caprine. J’ai demandé que l’ensemble des éleveurs caprins de la région soient bien informés sur la totalité des dispositifs mis en place, avec une communication la plus large possible. Chaque éleveur doit en effet être informé de tous les soutiens financiers existants.
– Au niveau régional justement, la filière régionale a obtenu un soutien important ?
Il s’agit en effet du GOPEI, autrement dit, le Groupement d’orientation des pratiques expérimentales innovantes. Il représente une enveloppe de 420 000 euros, financée par moitié par la Région Occitanie et l’Union européenne. C’est la première fois que la filière caprine Occitanie et Sud-Ouest obtient un tel soutien. Ce financement court sur quatre années. Il est destiné à la recherche, l’innovation, l’expérimentation, en lien avec un groupe d’éleveurs, axé sur l’autonomie alimentaire spécifique aux caprins. Il faut aussi noter que ce GOPEI se matérialise par une enveloppe de 65 000 euros pour la Chambre d’agriculture de l’Aveyron.
– Avec l’ambition de continuer à développer la filière en Aveyron ?
Naturellement. Nous sommes toujours dans une démarche de promotion de la filière caprine car nous avons besoin de producteurs. Nous allons participer au forum des filières de JA, comme celui de l’Aveyron. Dans notre département, nous sommes déjà en pointe, leaders au niveau national, avec plus de dix nouveaux producteurs caprins installés chaque année.
– La réunion du GIE caprin à Rodez était aussi élective…
Il y a eu deux désignations, celles de Dominique Chambon (Lot) chargé du dossier lait cru et sanitaire, et d’Etienne Espinasse (Colombiès), représentant la FRGDS Occitanie. Le conseil d’administration m’a renouvelé sa confiance comme président, pour un deuxième mandat de six ans».
D.B.
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