Aveyron | Par eva dz

Contractualisation viande bovine : des réunions d’infos pour les éleveurs

La FDSEA et les JA proposent plusieurs réunions d’information au sujet de la mise en place de la contractualisation en viande bovine. L’objectif de ces rencontres est d’expliquer aux éleveurs en quoi consiste le contrat pour qu’il puisse le remplir et le proposer à leur(s)acheteur(s).

Pourquoi ces réunions d’information ?

V. Imbert : «Cette loi Egalim 2 qui oblige à la mise en place de contrats pour commercialiser nos animaux, a été votée rapidement et commence à s’appliquer depuis le 1er janvier. Elle bouleverse nos habitudes puisque c’est désormais à l’éleveur d’établir un contrat, de fixer son prix et de le proposer à son ou ses acheteurs. Devenir acteur de son prix est une petite révolution et forcément, les éleveurs sont un peu perdus, et soumis aussi à quelques pressions…

Notre objectif à travers ses réunions, est d’aller à leur rencontre, de leur expliquer en quoi consiste ces contrats, leur rôle et les incidences sur leur revenu… Ainsi ils auront toutes les clés pour établir leur propre contrat, une étape où nous pourrons aussi les accompagner si besoin.

Quel est votre message aux éleveurs ?

V. Imbert : Il faut bien comprendre que nous défendons le métier d’éleveur. Nous subissons la flambée des matières premières et la seule réponse que l’on peut apporter passe par le prix. Le contrat est un outil qui prend en compte le coût de production, le coût du travail. Pouvoir vivre de notre métier, ramener de la valeur ajoutée sur nos fermes, valoriser l’acte de travail… c’est tout ce que nous voulons pour nous et pour nos jeunes et ceux qui suivront !

Notre métier a un prix ! Le contrat a été construit sur des bases fiables et neutres à partir des coûts de production calculés par l’Institut de l’élevage et de l’indice IPAMPA pour les données du marché. Tous les acteurs de la filière (représentants des marchands de bestiaux, organisations de producteurs, abatteurs, bouchers etc…) étaient OK pour valider les principes de cette nouvelle loi. La solidarité doit continuer de jouer. L’intérêt de notre filière est que tous les maillons puissent vivre de leur métier.

Comment se traduit cet accompagnement ?

V. Imbert : Nous organisons une série de réunions d’information sur tout le département. Elles démarrent ce jeudi 13 janvier avec nos responsables afin qu’ils puissent être un relais d’information aussi auprès de tous les éleveurs. Nous comptons aussi sur l’appui de notre réseau professionnel agricole, les techniciens et les conseillers, tous nos collaborateurs sur le terrain sont à disposition des éleveurs pour les conseiller, les accompagner dans la mise en place de ces contrats.

Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un outil qui va nous permettre de redevenir acteurs de notre prix, en étant les premiers décideurs. A nous de l’utiliser pour retrouver de la valeur dans nos fermes, dans notre métier et maintenir une dynamique de production. Les éleveurs ne sont pas seuls face au contrat».

Recueillis par Eva DZ

Le calendrier des réunions :

– jeudi 13 janvier à 21h à la Maison de l’agriculture à Rodez

– lundi 17 janvier de 10h à 12h à l’espace culturel à Saint Geniez

– lundi 17 janvier de de 14h à 17h à la salle du quillodrome à Campuac

– lundi 17 janvier de 14h à 17h à la salle polyvalente à Saint Amans des Côts

– vendredi 21 janvier de 14h à 17h à la salle des fêtes de Manhac

– lundi 24 janvier de 10h à 12h à la salle des Canabières à Salles Curan

– lundi 24 janvier de 14h à 17h à la salle des fêtes de Saint Jean Delnous.

contractualisation+viande+bovin

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Mardi 7 décembre, la section bovins viande de la FDSEA et les JA de l’Aveyron ont reçu Bruno Dufayet, sur l’exploitation de Jean-Paul Malgouyres à Salles la Source. Le président de la FNB a expliqué aux éleveurs présents comment allait se mettre en place la contractualisation.La loi Besson-Moreau va rendre obligatoire la contractualisation écrite entre l’éleveur et l’acheteur pour toute vente de bovins dès le 1er janvier. Le processus va démarrer avec les jeunes bovins âgés de 12 à 24 mois, les génisses de plus de 12 mois, les vaches de races à viande et les bovins sous signes officiels de qualité avant de se généraliser à toutes les autres catégories au plus tard le 1er janvier 2023. »Nous organisons une…