Cinq Aveyronnais participaient cette semaine au congrès de la FNB près de Lyon. Deux d’entre eux ont été élus administrateurs : Valérie Imbert et Eric Nadal (notre photo), ce dernier vivait son premier congrès de la fédération nationale bovine.
– Pouvez-vous vous présenter ?
E. Nadal : «Je suis éleveur de Veau d’Aveyron et du Ségala en label rouge à Asprières. Installé depuis 2013 sur la ferme de mon beau-père, j’élève seul 70 mères de race Limousine. Je suis par ailleurs président du syndicat local FDSEA d’Asprières.
– Pour quelles raisons vous engagez-vous à la FNB ?
E. Nadal : Jean-Luc Mouysset éleveur de Veau d’Aveyron et du Ségala à Sauveterre était administrateur sortant et président de la section veau sous la mère de la FNB. Il ne souhaitait pas se représenter. Si je m’engage à la FNB c’est pour représenter ma production du veau sous la mère et en particulier du Veau d’Aveyron et du Ségala, au sein de cette instance professionnelle nationale. Je pense qu’il est important que nous puissions être représenté pour faire entendre la voix de notre département sur la production de veau. De nombreuses décisions sont prises au sein de la FNB, il est donc primordial de participer aux échanges et à ces décisions.
– Vous participez à votre premier congrès FNB. Qu’en pensez-vous ?
E. Nadal : C’est en effet une première pour moi ! Nous faisons beaucoup de rencontres avec des éleveurs de toute la France, des personnes que je ne connaissais pas du tout et que je n’aurai jamais eu l’occasion de rencontrer. J’en retrouve aussi d’autres, c’est une belle ouverture.
Je pense que les petits nouveaux comme moi, portent un regard neuf dans les discussions et les échanges, sans a priori, ni préjugés. L’ambiance est au travail aussi notamment autour des effets de la loi Egalim. Le travail reste entier sur la nouvelle construction des prix qui doit partir des producteurs jusqu’aux distributeurs mais nous pouvons y arriver en travaillant de concert. Nous avons assisté à une table-ronde intéressante sur l’organisation des filières à travers des exemples porteurs sur le végétal notamment. En élevage, la problématique est plus complexe du fait de la diversité des systèmes et des productions mais nous avons des points communs comme l’aspect humain à gérer. Nous avons beaucoup à partager».
Recueillis par Eva DZ
Un consensus émerge autour du projet de structuration de la FNB
Un consensus émerge autour du projet d’AOP (association d’organisations de producteurs) porté par la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA), qui tenait son congrès le 6 février à Anse, dans le Rhône.
La FNB veut structurer l’offre afin notamment de limiter la concurrence entre metteurs en marché. «C’est une solution simple qui peut générer de la valeur et qui a le mérite de fédérer et de mutualiser les moyens», a défendu Bruno Dufayet, président de la FNB.
Cette initiative a reçu le soutien du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, qui s’est engagé à «organiser une réunion sur ce sujet après le Salon». «Nos adhérents vont se positionner pour créer une AOP», a indiqué de son côté Philippe Auger, le président d’Elvéa (fédération d’OP non commerciales créée par la FNB). «S’il y a deux AOP, nous pourrons discuter.»
Accusée de tirer les prix vers le bas, la coopération s’est montrée ouverte au projet d’AOP. «Demain, j’enverrai une note à nos adhérents pour qu’ils proposent des contrats qui tiennent compte des coûts de production et qu’ils envoient une proposition à leurs clients», a lancé Bruno Colin, président du pôle animal de la Coopération agricole (ex-Coop de France), après avoir été chahuté par la salle.
En filière bovine, aucune proposition de vente n’aurait été envoyée aux acheteurs, contrairement à ce que prévoit la loi Egalim.
(Agrafil)
éleveurs+FNB+bovins