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Vivea (fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant) a financé pour 49 millions d’euros de formation en 2015 (contre 44,2 millions d’euros en 2014), selon son rapport annuel rendu public le 10 juin. Le taux d’accès aux formations – nombre de bénéficiaires sur le nombre de contributeurs (agriculteurs, cotisants, aides familiaux, etc) – est de 17,6% pour les hommes et de 13,9% pour les femmes. La filière la plus bénéficiaire des formations proposées est la filière d’élevage porcin (19,1% d’accès). « La formation est essentielle. Le contexte va de plus en plus vite, fait appel aux nouvelles technologies et nécessite de nouvelles connaissances », a affirmé Christiane Lambert, présidente de Vivea.

Didier Bouville

Les Irrigants de France ont rappelé dans un communiqué le 10 juin que la constitution de réserves est « une mesure de bon sens » citant le rapport d’une mission sénatoriale présenté la veille à Paris. Pour l’heure, la réglementation est qualifiée de « restrictive » par les Sénateurs. Irrigants de France espère que le rapport « sera suivi de mesures concrètes et réelles ». Plusieurs solutions sont recommandées pour faire face aux pénuries d’eau pendant la période estivale : stockage de l’eau de pluie l’hiver et le printemps, innovation en irrigation, déploiement d’outils de précision.

Didier Bouville

L’INAO est en train de définir un cadre de critères environnementaux à intégrer aux cahiers des charges des indications géographiques (IG), comme l’a demandé au début de l’année le ministre de l’Agriculture, a indiqué le 9 juin Jean-Luc Dairien, directeur de l’institut. Ce cadre propose des orientations, comme par exemple la production d’électricité photovoltaïque sur les exploitations, la plantation de haies, l’amélioration du paysage et bien sûr la réduction des pesticides. Mais il faut éviter de faire une réglementation normative, « ce serait la meilleure façon d’aller dans le mur » : à chaque ODG (organisme de défense et de gestion) de définir ses priorités. L’inclusion de ces critères devrait être effectif à la fin de l’année.

Didier Bouville

«On sera acteurs des changements à venir dans ce secteur,» déclarait le DG de semences de France, Pascal Monbled, à l’occasion d’une rencontre avec la presse le 9 juin. La filiale semences du groupe coopératif InVivo, négocie actuellement l’acquisition de trois entreprises semencières, en Amérique du Sud, Europe du sud et Asie. Une partie des fonds levés récemment par InVivo pourrait servir à financer une croissance externe. Mais Semences de France table aussi sur le développement de ses propres services, tant en matière d’outils logiciels d’aide aux choix des semences qu’en matière d’enrobage. Elle propose par exemple des solutions imidaclopride sur des semences de céréales à paille (Gaucho 350) et un anti fongique sur de l’orge et de l’avoine. Selon ses dirigeants, l’entreprise est le 1er semencier français, avec 122 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle développe une stratégie multi-espèces et constitue un des principaux actionnaires du semencier RAGT.

Didier Bouville

Le fonds d’urgence porcin «doit être mis en place le plus vite possible», a demandé le président de la FRSEA Bretagne Thierry Coué lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP), qui se tenait à Morteau dans le Doubs, le 9 juin. Ce fonds de 100M€ promis par la grande distribution est bloqué depuis plusieurs semaines par le refus affiché par les fédérations d’industriels de participer à sa collecte. «On discute les points et les virgules, ce n’est pas possible», estime T. Roué. «Nous sommes près du but mais rien n’y fait, tout est bloqué», regrette le président de la FNP, Paul Auffray. L’assemblée générale s’est tenue dans une ambiance beaucoup plus apaisée que l’année précédente dans le Morbihan, et en l’absence du ministre de l’Agriculture. Le dossier de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes a été évoqué: une réponse de Bruxelles est attendue pour le 12 juin, sur le projet de Stéphane Le Foll d’une expérimentation de deux ans de l’étiquetage imposé aux entreprises françaises. L’absence de réponse de la Commission signifierait une approbation tacite. Le cabinet du ministre s’attend plutôt à un feu vert de Bruxelles.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll se félicite de l’ «accord exceptionnel» validé par la France, l’Allemagne et la Pologne le 9 juin, afin «d’endiguer la crise du lait» indique un communiqué du ministère de l’Agriculture du même jour. A l’occasion d’une rencontre trilatérale à Varsovie, les trois ministres de l’Agriculture ont «convenu de la nécessité de mettre en place une incitation financière européenne pour encourager la réduction volontaire de la production laitière». Une position commune qui pourrait peser lors du Conseil européen des ministres de l’Agriculture qui se tiendra les 27 et 28 juin.

Didier Bouville

Face aux inondations qui touchent de nombreuses exploitations agricoles, le Fonds national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles (Fafsea) se mobilise en proposant des formations appropriées aux salariés des entreprises touchées et en leur apportant « son soutien financier », annonce le Fafsea dans un communiqué du mercredi 8 juin. Les nombreuses entreprises et exploitations agricoles sinistrées vont devoir réduire leurs activités. Dans le but de conserver les hautes qualifications des salariés, le Fafsea a donc décidé de les accompagner dans cette période compliquée. « Les mesures qui vont être mises en place sont particulièrement importantes et pertinentes. Elles permettront en effet aux salariés, au moment où la production reprendra, de ne pas avoir perdu de compétences mais au contraire, d’en avoir gagné », déclare Jérôme Despey, président du Fafsea. En plus des formations déjà disponibles, seront mises en place « chaque fois que nécessaire » des formations appropriées, précise le Fafsea dans son communiqué.

Didier Bouville

Le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a annoncé le 8 juin la possibilité, pour les Etats membres, d’effectuer les paiements directs du premier pilier de la PAC 2015 jusqu’au 15 octobre 2016. Des pénalités devaient normalement être appliquées en cas de versement après le 30 juin : passée cette date, les pays, qui avancent les aides aux agriculteurs avant d’être remboursés sur facture par la Commission, auraient vu leurs remboursements amputés jusqu’à -70 %. Phil Hogan a souligné « une mesure exceptionnelle, qui reflète les difficultés rencontrées par certaines agences de paiements avec la première année de la nouvelle PAC ». Le ministre de l’Agriculture a de son côté salué « la bienveillance de la Commission qui a su trouver une réponse rapide et pragmatique aux difficultés rencontrées par de nombreux Etats membres ». « En France, cette ouverture permet que le décalage dans le calendrier de paiement des aides PAC 2015, qui découle principalement de la rénovation du registre parcellaire graphique faisant suite aux audits de la Commission sur les campagnes PAC 2008 à 2012, n’ait pas de conséquence budgétaire », précise le communiqué du ministre.

Didier Bouville

Le volume de l’emploi agricole a enregistré une baisse de 0,9% au troisième trimestre 2015, selon les statistiques de la MSA diffusées le 8 juin. Dans la production agricole, le volume de travail non saisonnier est en recul de 1,9% (-4,6% pour les CDD et -0,7% pour les CDI). Les résultats du 4e trimestre ne semblent pas mieux engagés, car « le nombre de contrats encore en cours à fin septembre » était « mal orienté », à -3,4%. « Il est trop tôt » pour affirmer que les chutes de revenus de 2013 et 2014 ont pu peser sur l’emploi, indique la MSA. Dans la transformation agricole, le volume de l’emploi est en baisse (-1,4%), du fait du recul des CDD (-8,2%). Cependant l’emploi permanent « continue sa progression » : le nombre de CDI encore en cours en fin de trimestre était en hausse de 1,2%.

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 7 juin à Strasbourg une résolution non contraignante appellant à la création d’une « législation cadre à l’échelle de l’UE » pour faire en sorte que, dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, « les agriculteurs et les consommateurs bénéficient de conditions de vente et d’achat équitables ». Selon les députés, les initiatives volontaires lancées jusqu’à présent ont eu des « résultats limités » dans la lutte contre les pratiques commerciales abusives de la distribution. Intervenant devant l’Assemblée avant le vote, le commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, a rappelé qu’il avait chargé sa Task Force sur les marchés agricoles d’étudier la question.

Didier Bouville