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« Le dispositif national retenu » quant à la mise en œuvre de la gestion par les régions des fonds Feader « ne sera jamais efficace » a alerté Philippe Mangin, vice président du Conseil régional Grand-Est, le 1er mars. A l’occasion d’une conférence de presse organisée au Salon de l’agriculture, Régions de France a fustigé les dysfonctionnements logistiques de l’Etat qui retardent, de plus d’un an à certains endroits, le versement des aides aux agriculteurs. « Le ministre de l’Agriculture n’a pas toujours été franc en laissant entendre que les retards étaient le fait des régions alors que c’est l’outil de gestion national (le logiciel informatique dédié, Osiris, NDLR) qui ne fonctionne pas » a regretté Philippe Richert, président de Régions de France. La situation devrait se débloquer courant mars semble-t-il. Pour Régions de France, il faut retenir la leçon de cet échec et permettre aux régions d’être seules gestionnaires de ces fonds, sans « le paravent national ». D’autant plus que les régions, qui travaillent de concert avec la profession agricole, sont les mieux placées pour orienter leurs politiques agricoles en fonction des spécificités des territoires estime Régions de France.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll et son homologue du Commerce extérieur Matthias Fekl ont annoncé le 1er mars au Salon devant le Pavillon des vins une stratégie offensive à l’export agricole et agroalimentaire, basée sur une « stratégie des terroirs ». « Toutes nos boussoles sont basées sur la qualité et les indications géographiques », a insisté Matthias Fekl. Quand les négociations d’accords commerciaux ne prennent pas en compte les signes d’origine et de qualité, « nous en tirons les conclusions », et c’est ainsi que « j’ai demandé qu’on mette fin à la négociation sur le Tafta ». Le ministère de l’Agriculture réorganisera les ambassades pour que les attachés agricoles aient plus de moyens de partager la veille et d’appuyer les entreprises, notamment les PME. Cette volonté gouvernementale part du constat que les filières agricoles « donnent des signes de faiblesse à l’export » sur le marché intra-européen, en particulier avec l’Espagne et la Pologne, a fait remarquer Catherine Geslain-Lanéelle, directrice générale de la DGPE (ministère de l’agriculture).

Didier Bouville

Le 21 février, le conseil d’administration de l’Assemblée générale des producteurs de blé (AGPB) a renouvelé le mandat de Philippe Pinta à sa présidence. Ce dernier entend porter douze propositions pour « Produire plus, produire mieux » à l’approche des élections présidentielles. Eric Thirouin est élu secrétaire général. Ont également été élus vice-présidents Dominique Chambrette, Damien Greffin et Rémi Haquin ainsi que les secrétaires généraux adjoints Jean-François Isambert, François Jacques et Benoît Pietrement. Enfin, le poste de trésorier est confié à François Barret.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a prévenu que ceux qui pensent qu’il faut en finir avec l’Union européenne et avec la PAC doivent s’attendre à voir les exportations s’effondrer, quitte à provoquer une surproduction, mardi lors du Salon de l’Agriculture. «Que ceux qui pensent que c’est une solution réfléchissent bien. Il ne faut pas qu’il viennent me voir après pour me dire qu’ils veulent exporter un peu plus. Si c’est ça la solution chacun devra prendre conscience que tout ce que nous exportions, on ne pourra plus l’exporter et qu’il faudra le consommer au niveau national», a déclaré le ministre devant quelques journalistes. Prenant l’exemple du lait, il a rappelé que la production française est «autour de 25 à 26 milliards de litres de lait». «On en exporte entre 6 et 7 milliards. Si on ne les exporte plus, et qu’on veut garder la même production, il faudra que la consommation française augmente de 7 milliards de litres», a fait valoir le ministre.

Didier Bouville

Le 28 février, le Crédit agricole et Jeunes agriculteurs ont dévoilé, au Salon de l’agriculture, un «nouveau dispositif d’accompagnement personnalisé pour les jeunes agriculteurs» qui s’est traduit par la signature d’une convention de partenariat. L’offre nationale, déployée par les caisses régionales dès mars 2017, intègre: «un prêt à l’installation avec davantage de souplesse pour faire face aux aléas, un volet assurantiel incitatif pour intégrer dès l’installation la gestion des risques en agriculture, une offre monétique avantageuse pour développer les circuits courts, un volet e-commerce pour ceux qui souhaitent créer leur boutique internet et une offre de télésurveillance pour l’exploitation».

Didier Bouville

Dans un communiqué du 28 février, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a rappelé certains éléments quant aux négociations commerciales qui devaient se clôturer le soir même. Ainsi, elle «confirme l’objectif de hausse de 5 à 10%» des prix demandés à la distribution par les «selon les catégories pour assurer la remontée du prix du lait aux producteurs». Elle salue «l’initiative de certains distributeurs qui ont accepté de jouer le jeu en acceptant les hausses demandées». Elle précise également que : «les augmentations de tarifs de 2,8 % sur le beurre et la crème de qualité ne sont pas des informations qui émanent des coopératives laitières». De plus, «les déclarations quant aux baisses de -2 à -4% imposées aux coopératives sont des informations qui remontent d’autres filières agricoles et agroalimentaires et qui sont toujours d’actualité, mais ne concernent pas la filière laitière», relève-t-elle. Pour finir, la FNCL réaffirme l’appartenance des coopératives aux producteurs et rappelle les nécessaires arbitrages entre investissements et retours financier aux éleveurs.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a fait un point sur le versement des avances de trésoreries (ATR) pour les aides bio en raison des retards de versement devant les professionnels bio présents au séminaire international de l’Agence bio à Paris, le 28 février. «L’avance sur le versement des aides 2016 à l’agriculture bio sera versée le 31 mars», a-t-il affirmé en précisant que cette avance correspond en moyenne à 80% du montant de l’aide définitive. Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, note que «ça ne résout pas 2015» année au titre de laquelle la totalité des aides n’est pas encore versée. Enfin, à la demande d’année blanche pour les cotisations sociales adressée par la Fnab, le ministre a répondu qu’il est plutôt «pour un report».

Didier Bouville

La Confédération Nationale de l’Elevage (CNE) a profité du Salon de l’Agriculture pour lancer le site collaboratif #deveniréleveur, le 27 février. Animé par l’Institut de l’Elevage, le site permet à chacun de l’alimenter, et compte déjà près de 200 documents. Les jeunes sont la cible principale, pour leur permettre de découvrir le métier d’éleveur alors que le taux de remplacement dépasse à peine une installation pour trois départs. Les professionnels peuvent aussi y partager et échanger leurs expériences tandis que les enseignants y trouvent des références de qualité. Pour s’y rendre : www.devenir-eleveur.com

Didier Bouville

Lait : « Le prochain ministre de l’Agriculture aura du travail » selon Th. Roquefeuil

« Le prochain ministre de l’Agriculture aura du travail », s’est exclamé Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), en abordant la question des négociations commerciales, de la politique publique et de l’Europe, lors du Salon de l’agriculture, le 27 février . Il a fait le point sur les négociations commerciales qui doivent se clôturer le 28 février, abordant notamment la question de la loi Sapin 2 : « C’est un peu fort ! C’est une loi qui vient d’être promulguée et on [les transformateurs laitiers, ndlr] dit déjà qu’il faut la changer. » Il doit rencontrer des représentants du ministère de l’Agriculture à ce sujet dès le 28 février. Il s’est également interrogé sur l’attitude de la coopération qui, elle-même, ne défend pas l’application de cette loi dans les négociations commerciales de cette année, comme l’a d’ailleurs confirmé Dominique Chargé, président de la Fédération des coopératives laitières quelques heures auparavant. Pour celui-ci, cette loi « couvre un vrai risque d’intégration et donne les clefs de la valorisation agricole à la distribution ».

Didier Bouville

La Confédération nationale de l’élevage (CNE) a signé le 27 février un partenariat avec l’Agenda mondial pour l’élevage durable (GASL) dans le but de faire reconnaître le modèle d’élevage familiale français dans les organisations internationales. Ainsi, après une présentation de la ferme laitière bas carbone et du programme beef carbone, Jean-Pierre Fleury, président de la CNE a annoncé une contribution financière au GASL. Il a également insisté sur l’importance qu’a pris le thème de la « durabilité » au sein des filières d’élevage en France. Il revendique une approche multicritère pour prendre en compte les aspects sociaux, économique et environnementaux de l’élevage et non pas seulement une approche par bilan carbone. « L’élevage n’est pas l’ennemi de l’environnement. Cela peut être son premier ami », a expliqué Marie-Thérèse Bonneau, membre de la commission « enjeux sociétaux » à la CNE. « La ferme laitière bas carbone compense les émissions de 286 000 km de voiture, produit 90 ha de biodiversité, nourrit 1840 personnes et pollue moins que 38 ménages », a-t-elle déclaré.

Didier Bouville