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A l’occasion de la dernière lecture de la loi Egalité et citoyenneté le 22 décembre, les députés ont adopté définitivement l’amendement de la députée EELV Brigitte Allain, qui consiste à fixer, à partir du 1er janvier 2020, des obligations d’approvisionnement en produits bio et de signe de qualité, dans les restaurants collectifs des collectivités territoriales et des établissements publics. Ces restaurants devront intégrer dans les repas un volume de «40 % de produits sous signe d’identification de la qualité et de l’origine ou sous mentions valorisantes, de produits provenant d’approvisionnements en circuits courts ou répondant à des critères de développement durable, notamment la saisonnalité des produits» et 20 % de produits Bio ou issus de surfaces agricoles en conversion.

Didier Bouville

«Annoncé début novembre, puis début décembre le paiement de l’aide ovine 2016 n’a eu lieu que mi-décembre pour la majorité des éleveurs et se fait encore malheureusement attendre pour un certain nombre d’entre eux», dénonce la Fédération nationale ovine (FNO) dans un communiqué du 22 décembre. Le syndicat déplore «une fois de plus un engagement non respecté» de la part du gouvernement, d’autant plus que le ministère avait annoncé «que cette production serait la première à bénéficier d’un paiement des aides couplées en 2016». En outre, «l’élevage ovin est la seule production à ne pas avoir bénéficié d’une avance de trésorerie sur ses aides couplées en octobre dernier», souligne le syndicat.

Didier Bouville

Veaux, vaches, taurillons, les prix en novembre sont respectivement inférieurs de 6%, 5% et 4% par rapport à novembre 2015, selon une note de conjoncture d’Agreste du 21 décembre. A 5,56€/kg carcasse, le cours moyen des veaux de boucherie est inférieur de 10% au cours moyen de la période 2011-2015. Dans le cas des vaches de type «O», à 2,99€/kg carcasse, le cours est inférieur de près de 7% par rapport à la moyenne quinquennale. Les abattages totaux de bovins progressent en novembre de 4,4% en tête et 3,5% en poids par rapport au même mois de 2015. «Les conditions climatiques de cet été et leur impact négatif sur les niveaux de productions fourragères peuvent expliquer en partie la progression des abattages de bovins de plus d’un an (+4 %)», observe Agreste. En octobre 2016, la consommation apparente de viande bovine est en repli de 1% sur l’année, selon Agreste.

Didier Bouville

Après avoir fortement augmenté depuis le printemps, tirées par le marché chinois, les exportations françaises de viande porcine sont désormais revenues à un niveau inférieur à ce qu’elles étaient il y a un an. En octobre, elles sont inférieures de 6,4% en tonnage à leur niveau de 2015 (en glissement annuel). En septembre, elles étaient déjà inférieures de 2,7%. En cumulé depuis le début de l’année, elles restent supérieures de 3% à leur niveau de 2015. Sur la même période, les importations sont en recul de 7%, et la production est stable (+0,8%). Le solde du commerce extérieur qui était négatif en 2015 est redevenu positif en 2016.

Didier Bouville

Dans un communiqué du jeudi 21 décembre, le ministère de l’Agriculture confirme la mise en place d’une aide forfaitaire de 150 euros pour la commercialisation des jeunes bovins mâles de race à viande ou mixte d’un âge compris entre 13 et 24 mois et d’un poids inférieur à 360 kilos commercialisés en janvier et février 2017. « L’objectif de cette mesure est de limiter les quantités de viande sur le marché afin d’amorcer une remontée des cours », explique le ministère. Point important, l’éligibilité de cette aide est ouverte du 1er au 28 février 2017 et les demandes d’aides pourront être déposées du 1er au 31 mars 2017. Concernant les animaux vifs exportés, leur période d’éligibilité s’étend jusqu’au 14 avril 2017. Afin de connaître l’ensemble des modalités d’obtention de cette aide, le lien suivant est mis à disposition :

https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-64b506f9-40c5-4eea-91f0-53a85c1cea1a/telechargement.

Didier Bouville

Un centre d’engraissement bovin appelé ferme des « 1000 veaux » a été l’objet d’un incendie volontaire vers 05h00 du matin le jeudi 21 décembre. Un bâtiment de 1 500 m2 contenant essentiellement de la paille et du matériel électrique et photovoltaïque a été détérioré. Forte heureusement, aucune victime humaine ou animale n’a été recensée. « Il s’agit de toute évidence d’un incendie volontaire et criminel puisque des tags ont été retrouvés sur le bâtiment », a expliqué le secrétaire générale de la préfecture, Olivier Maurel. « La FNSEA et la FNB apportent leur soutien total aux quarante éleveurs qui ont conduit ce projet d’engraissement collectif de jeunes bovins, source de création d’emploi, de revenu, et de valeur ajoutée dans une zone rurale qui connait de graves difficultés économiques », ont réagi les deux organisations agricoles dans un communiqué conjoint. Ces dernières demandent à être reçues par le Premier Ministre, Bernard Cazeneuve. De son côté, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a tenu lui aussi à condamner « avec la plus grande fermeté les exactions commises ». Chez les éleveurs, malgré ce coup dur, la détermination à continuer reste intacte. « Les animaux sont là, on fera tout pour les protéger », annonce Pascal Lerousseau, président de la FDSEA de la Creuse.

Didier Bouville

Suite au comité de suivi des relations commerciales, réuni le 20 décembre autour des ministres de l’Agriculture, de l’Economie et du secrétaire d’Etat à l’Industrie, Coop de France a tenu à souligner que « l’approche filière, dans une économie de marché, reste indispensable si l’on veut apporter des solutions pérennes aux déséquilibres structurels en matière de relations commerciales », dans un communiqué publié le lendemain de la réunion. L’organisation a de plus rappelé que « les demandes de déflation et de compensation de perte de marge persistaient » en dépit des appels à la responsabilité. Elle souhaite ainsi « voir appliquées les recommandations de bonnes pratiques commerciales signées avec la FCD en septembre dernier mais qui, à ce stade, ne sont pas connues des acheteurs ou alors ignorées ».

Didier Bouville

La loi Montagne a été adoptée le 21 décembre par le Parlement. La spécificité de l’activité agricole en zone de montagne a été reconnue, notamment par des soutiens spécifiques qui compensent les surcoûts liés au handicap naturel. Les dispositions qui satisfont la profession agricole, comme la suppression de la proposition des zones de tranquillité ou l’exonération de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour le carburant des camions de collecte dans ces zones, n’ont pas été revues par la Commission mixte paritaire. L’APCA regrette néanmoins « la définition floue autour de l’état de boisement d’une parcelle, qui laisse libre court à des interprétations subjectives pouvant entraîner des conflits d’intérêt entre agriculteurs et administration territoriale », mais salue les avancées permises par cette loi. Parmi les modifications liées à ce dernier passage devant les parlementaires, on peut par ailleurs noter la suppression d’un amendement qui pouvait forcer les opérateurs à mutualiser leurs moyens pour couvrir les zones blanches.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 21 décembre que 31 millions d’euros d’aides de trésorerie seraient versés dans la semaine à des producteurs de lait en difficulté. « 19 259 producteurs bénéficieront d’un versement de FranceAgriMer, pour un montant total de près de 31 millions d’euros », indique le communiqué de Stéphane Le Foll. C’est en effet FranceAgriMer qui a identifié les bénéficiaires, en partie sur la base des bénéficiaires du plan de soutien à l’élevage. Ces derniers bénéficieront ainsi d’une aide forfaitaire de 1 000 €. Les éleveurs répondant aux critères d’éligibilité et n’ayant pas été identifiés pourront remplir un formulaire à partir de début janvier pour demander cette aide, qui entre dans le cadre du plan de consolidation et de refinancement présenté début octobre.

Didier Bouville

La Commission européenne a alerté le 19 décembre sur un risque de destruction par le gel de céréales dans l’Est de l’UE, vu le retard d’endurcissement des cultures. «Nos simulations montrent une faible tolérance au gel dans la plupart de l’UE», indique le bulletin JRC Mars: «le durcissement des céréales d’hiver est considérablement retardé» en particulier dans les zones de la Baltique et de la mer Noire. Cette situation fait craindre des dégâts avec une offensive de l’hiver. «Après le 21 décembre, une intrusion d’air froid importante est attendue (avec des températures minimales quotidiennes atteignant -20° C) dans la moitié Est de l’Europe, selon le bulletin. Une possible destruction par le gel est prévue dans les pays baltes, la Pologne orientale, la Biélorussie occidentale, l’Est de la Roumanie, la Moldavie, quelques zones de la Bulgarie, ainsi qu’en Ukraine occidentale et méridionale. »

Didier Bouville