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Groupama et l’association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) ont signé le 2 mars une convention de partenariat destinée à mieux accompagner les projets de méthanisation agricole et à promouvoir les actions mises en œuvre au sein de la filière. Groupama assure les ateliers de production de biogaz depuis 2008 et affiche, à travers ce partenariat, sa volonté de développer un conseil et un suivi spécifiques à la filière. Ce soutien est un élément important pour pérenniser la rentabilité de la méthanisation et des unités de fonctionnement, ainsi que pour la professionnalisation continue des agriculteurs-méthaniseurs, dans la lignée des actions de l’AAMF.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture informe les Préfets de régions et de départements, les DRAAF et DDT, via une note de service publiée au bulletin officiel le 9 mars, des « modalités d’examen et d’approbation des comptes financiers 2016 des chambres d’agriculture ». Les comptes devront être « votés et soumis à l’approbation de la tutelle au plus tard le 17 mars », précise la note. Les comptes annuels devront ensuite être transmis à la DGFip « avant le 28 avril ». Le ministère appelle les contrôleurs à être particulièrement vigilants sur les dettes et les créances (qui représentaient en moyenne en 2015, 88 jours de fonctionnement pour les chambres départementales), les emprunts, les fonds de roulement et la trésorerie. Le ministère estime « qu’une trésorerie de l’ordre de 35 à 40 jours en fin d’exercice […] est nécessaire et suffisante ».

Didier Bouville

Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’habitat durable lance, le 9 mars, «un plan de mobilisation pour réconcilier les dynamiques du commerce avec la ville durable». Face notamment à la «sur-artificialisation des sols» (+8% d’artificialisation sur la période 2006 et 2012 contre +4,8% entre 1990 et 2000) et la «disparition des commerces de proximité» la ministre souhaite mettre en œuvre «un urbanisme commercial soutenable, respectueux des territoires». Elle s’appuiera sur un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable», publié le même jour, qui préconise notamment «un développement urbain cohérent» qui évitera «la consommation de nouveaux espaces naturels ou agricoles». Car en 2016, la création de surfaces commerciales a augmenté de 22% – 90% d’entre elles en périphérie – quand la consommation n’a progressé que de 1,6%.

Didier Bouville

«Nous voulons lutter contre les slogans simplistes», a lancé le directeur de recherche de l’Inra Jean-François Hocquette, lors d’une conférence de presse organisée par l’institut de recherche le 8 mars autour de trois chercheurs, pour mettre en avant des travaux récents portant sur l’effet de « l’élevage sur l’environnement ». Par exemple, ils reconnaissent qu’une réduction de la consommation de viande dans les pays développés aurait pour effet de diminuer les besoins de surfaces agricoles, car l’alimentation animale nécessite plus de calories pour être produite que l’alimentation végétale. Mais, citant une étude néerlandaise, ils estiment que si l’on diminue la consommation de viande d’une population en deçà d’un certain niveau (15-20% des calories consommées aux Pays-Bas), les besoins de surfaces agricoles augmentent à nouveau. «C’est une courbe en U», a expliqué Jean-Louis Peyraud, qui donne pour explication que l’alimentation animale valorise des surfaces agricoles (prairies) et une partie des produits végétaux (pulpes de betteraves pressées, certaines protéines de céréales), qui ne peuvent être utilisées directement par l’alimentation humaine.

Didier Bouville

L’objectif de cette première participation d’#Agridemain au Salon de l’Agriculture était de renouer le dialogue des agriculteurs avec le grand public. Avec 14 000 visiteurs sur son stand, le pari semble réussi. La plateforme avait en effet vu les choses en grand avec le premier tracteur Légo grandeur nature du monde ou encore une maquette pédagogique de 10m2 autour de laquelle 40 exploitants agricoles ce sont succédés. Enfin, l’animation « Elysée votre agriculteur » a permis à quelques 7 000 votants de se prononcer sur les priorités de l’agriculture. Le respect de l’environnement (4 913 votes), la sécurité sanitaire des aliments (3 590) et la production d’aliments qui ont du goût (2 958) arrivent en tête. Les citoyens se prononcent donc en faveur de pratiques respectueuses et de qualité.

Didier Bouville

Agrica lance la 3e édition des « Trophées Agrica de lutte contre le gaspillage alimentaire », et appelle, le 8 mars, « les entreprises, associations, collectivités… » à déposer leur candidature avant le 10 avril. Ces trophées visent à « repérer », promouvoir et financer les initiatives originales, efficaces, reproductibles et éducatives en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire. Les lauréats (6 au maximum) recevront une « dotation financière de 2500€ » ; le « Grand prix » recevra 5000€. La remise des prix aura lieu le 28 novembre à Paris.

Didier Bouville

Groupama et l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France viennent de signer une convention de partenariat « pour le développement et la pérennisation de la filière biogaz agricole », annoncent les deux organisations dans un communiqué le 8 mars. Cette signature vient renforcer le partenariat engagé en 2014 pour « sensibiliser les exploitants agricoles aux risques liés à la méthanisation ». Cette nouvelle étape vise à « accompagner les agriculteurs » méthaniseurs ou futurs méthaniseurs, à prévenir les risques grâce à l’application de la « charte des agriculteurs méthaniseurs de France » et à « promouvoir les actions » de la filière.

Didier Bouville

Dans un rapport présenté au cours de la 34ème session du conseil des droits de l’homme de l’ONU, Hilal Elver, rapporteuse sur le droit à l’alimentation plaide pour que la communauté internationale élabore «un traité global et contraignant visant à réglementer les pesticides dangereux » afin notamment de «tendre à supprimer la pratique des deux poids, deux mesures, selon les pays particulièrement préjudiciable à ceux dont les systèmes réglementaires sont plus faible». Elle souhaite par ailleurs que ce traité puisse «générer des politiques visant à réduire l’utilisation des pesticides dans le monde et mettre en place un cadre pour assurer l’interdiction et l’élimination progressive des pesticides extrêmement dangereux», «promouvoir l’agroécologie» et «faire porter une responsabilité objective aux producteurs de pesticides».

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a réuni un comité stratégique « bioéconomie » le 7 mars au ministère en présence de professionnels, de membres de l’administration et de chercheurs avant un plan d’action qu’il espère voir lancé en avril. Le ministre a posé les principes de la trajectoire qu’il souhaite voir émerger d’ici là : le potentiel de la photosynthèse, sous-utilisé, mérite d’être mieux valorisé à travers les couverts végétaux pour réduire la fertilisation chimique et augmenter la production de biomasse et à travers la méthanisation des déchets. L’utilisation de toute l’énergie solaire sur tous les toits, les vitres et les routes permettrait de couvrir tous les besoins énergétiques, a-t-il suggéré. Cette présentation a été suivie de témoignages de l’amidonnier Roquette qui produit une peinture biosourcée à 98% et 20 000 tonnes d’isosorbide pour des plastiques durs et transparents et d’un agriculteur de l’Aube qui méthanise le lisier de son élevage de porcs.

Didier Bouville

«Nous avons fait un état des lieux précis de l’agriculture française avec Phil Hogan», explique Claude Cochonneau, président de l’APCA (chambres d’agriculture), au Salon de l’agriculture, le 3 mars. La veille, le Conseil de l’Agriculture Française (APCA, FNSEA, JA, Coop de France, Groupama, MSA, Crédit agricole) recevait le commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan pendant près d’une heure sur le stand des chambres. Concernant la proposition de la Commission européenne pour l’interdiction des phytos sur les surfaces d’intérêt écologique à partir de 2020, l’APCA rappelle que c’est «une remise en cause de la filière protéagineuse.» La Fop (producteurs d’oléo-protéagineux) affirmait en novembre qu’une telle interdiction rend «impossible les cultures de plantes fixatrices d’azote que sont les légumineuses.»

Didier Bouville