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« Il ne peut y avoir 2 milliards d’euros d’écart », s’est exclamé Stéphane Le Foll au congrès de la Fédération nationale ovine (FNO) le 22 avril, au sujet du montant des aides PAC non versées aux agriculteurs et revendiqué par la FNSEA dans un courrier adressé au ministre. D’après lui, il manque 10% des aides PAC sur un montant total de 750 milliards, soit un montant de « 750 millions d’euros », qui seront versés avant la fin de l’été 2015. « J’assume qu’il puisse y avoir des reproches » a déclaré le ministre, mais « je me refuse à un débat » dont les éléments ne sont « pas vrais ». Il a également précisé que son « objectif » pour la déclaration PAC 2016 était de respecter les délais habituels aussi bien pour les déclarations que pour les versements avec « une avance en octobre et le solde avant la fin de l’année » 2016. Dans ce sens, il « ne répond pas à la demande de modification des déclarations PAC » pour 2016 des différends syndicats. Pour la PAC 2015, il s’est engagé à « régler tout » avant la fin de l’été. De son côté, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, a fait part d’ « un dialogue difficile » avec le ministre lors de son discours de clôture du congrès.

La rédaction

Dans un courrier adressé au ministre de l’Agriculture le 21 avril, le président de la FNSEA Xavier Beulin lui rappelle que « le solde des soutiens Pac encore à verser au titre de la campagne 2015 représente plus de 2 milliards d’euros ». Et de signaler que « vos services en départements font comprendre aux agriculteurs qu’ils ont toutes les raisons d’être inquiets car ils n’auraient pas la capacité de respecter les échéances ». Le président de la FNSEA signale encore les « immenses difficultés administratives » liées aux déclarations Pac pour 2016 et notamment « l’impossibilité pour les organismes de service de réaliser les transferts entre leurs outils et TelePac. » Il estime donc que la date de dépôt des déclarations au 17 mai est intenable et demande son report au 15 juin. Il demande aussi que soient arrêtées les visites rapides des agents de contrôle dans les exploitations.

La rédaction

Trois mois après son lancement, la prime d’activité aurait été accordée à plus de 60 000 bénéficiaires dans le secteur agricole, selon le ministère de l’Agriculture. Un chiffre à rapprocher du RSA activité qui a été versé à 21 000 bénéficiaires par la MSA en décembre 2015. Créée par la loi relative au dialogue social et à l’emploi du 17 août 2015, la prime d’activité concerne aussi bien les salariés que les non salariés agricoles. Les exploitants peuvent en bénéficier dès lors que leur dernier bénéfice agricole (BA) n’excède pas 1700 fois le montant du SMIC horaire, soit 16 439 € pour un BA 2016. Le montant de la prime versé par les caisses MSA est de 186 € par mois (213 € pour les non salariés agricoles, 174 € pour les salariés).

La rédaction

Selon Agreste Conjoncture, l’effectif de vaches allaitantes a progressé de 1,7 % en 2015, pour atteindre 4 211 000 têtes, contre 4 142 000 têtes un an plus tôt, soit une hausse de 69 000 têtes. Sur la même période, novembre 2014 à novembre 2015, les le nombre de vaches laitières a diminué de 1%, soit 37 000 têtes en moins à 3661000, une tendance qui n’est pas étrangère à la conjoncture économique actuelle. Sur cet effectif deux sur trois sont des Prim’Holstein, alors que dans les races allaitantes ce sont les races charolaises et limousines qui dominent : elles représentent ensemble les deux tiers du cheptel.

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Dans une lettre récente, l’Interprofession bétail et viande (Interbev) demande au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de mettre fin « à cette escalade de la libéralisation de notre secteur » en excluant la viande bovine des négociations du traité de partenariat transatlantique (TTIP) et de l’accord avec le Mercosur. « Ne nous imposez pas la concurrence déloyale insoutenable de viandes issues de systèmes de production aux standards fondamentalement opposés à ceux que nous appliquons, en Europe, dans l’intérêt de nos consommateurs et citoyens européens », ajoute Interbev qui rappelle la nécessité de préserver les emplois de la filière viande bovine, dans un marché intérieur déjà auto-suffisant.

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Les surfaces consacrées aux céréales à paille dans l’hexagone sont confirmées en hausse dans la dernière note du ministère de l’Agriculture parue le 12 avril. Elles atteindraient 7,88 Mha, 1,7 % de plus qu’en 2015 et 4,4 % de mieux que la moyenne quinquennale. La surface de blé tendre progresserait de 1,2 % sur l’an dernier et de 4,7 % sur la moyenne quinquennale, avec 5,24 M ha. La progression du blé dur se poursuit : + 11 % par rapport à 2015, mais encore en léger retard (-1,3 %) sur la moyenne des cinq dernières années. La superficie d’orge et escourgeon est estimée en hausse de 2,3 % d’une année sur l’autre et de 7,6 % sur cinq ans, avec1,8 M ha, une réduction des emblavements en orge de printemps étant largement compensée par l’augmentation des orges d’hiver. La superficie de colza est en reprise modeste (+ 1 %) sur 2015, avec 1,5 M ha mais reste encore en retrait de 1,3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les pois protéagineux confirment leur remontée, + ,6 % d’une année sur l’autre et près de 10 % en cinq ans.

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L’indice Fao relatif aux prix des denrées alimentaires, du mois de mars et publié le jeudi 7 avril, est en hausse de 1 % par rapport à février. Tandis que l’indice semble se stabiliser dans le secteur des viandes (146,4 points en mars contre 146,3 points en février), celui des produits laitiers continue de chuter fortement passant de 142 points en février à 130,3 points en mars soit une baisse nette de 11,7 points (équivalent à 8,2 %). Le beurre et le fromage ont été les plus fortement impactés en raison d’un « gonflement des stocks dans les principaux pays exportateurs », rapportent les experts de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Les prix du lait en poudre présentent un recul limité compte tenu des achats de lait écrémé en poudre par les stocks d’intervention au sein de l’Union européenne.

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«En mars 2016, les prix de l’alimentation augmentent de 0,5 % sur un mois, essentiellement du fait des produits frais (+3,6%)», annonce l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 13 avril. Pour le deuxième mois consécutif, les prix des produits alimentaires autres que les produits frais « sont stables sur le mois et en hausse de 0,2 % sur un an », observe l’Insee. Plus globalement l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,7 % en mars, après +0,3 % en février. Une hausse principalement due à celle des prix des produits manufacturés (chaussures, habillement, équipement de sports,…). De plus, le prix de l’énergie, après neuf mois consécutifs de baisse, progresse de 0,9% en mars.

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Dans un courrier en date du 13 avril, Dominique Langlois, président d’Interbev, demande directement à Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, « l’exclusion de la viande bovine du Partenariat transatlantique de commerce et d’Investissement et de l’accord avec le Mercosur ». « C’est la survie même de notre filière et la préservation de nos métiers qui se jouent, actuellement, entre vos mains », souligne Dominique Langlois. Il observe que la Commission européenne se prépare à ouvrir un « véritable boulevard aux États du Mercosur – les principaux producteurs au monde de viande bovine à bas coût » tout en leur « permettant d’abonder le marché intérieur, aujourd’hui autosuffisant, de 80 000 tonnes de viandes supplémentaires ». « Ne nous imposez pas la concurrence déloyale insoutenable de viandes issues de systèmes de production aux standards fondamentalement opposés à ceux que nous nous appliquons, en Europe », revendique le président d’Interbev dans son courrier.

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Les mesures présentées le 11 avril par Manuel Valls aux organisations étudiantes pour favoriser l’insertion des jeunes dans le travail, inquiètent la FNSEA, en particulier la taxation plus lourde des contrats à durée déterminée par l’intermédiaire des cotisations patronales à l’assurance chômage. Dans un communiqué, le syndicat agricole souhaite que cette «taxe» ne concerne pas les contrats saisonniers. «La FNSEA sera particulièrement vigilante à ce que la négociation sur la convention d’assurance aboutisse à l’exclusion des contrats saisonniers de toute taxe», annonce-t-elle. Et d’argumenter: «La saisonnalité n’est pas un choix d’organisation mais une contrainte climatique subie par l’employeur agricole».

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