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Le commerce extérieur agricole et alimentaire français a généré un excédent de 5 936 millions d’euros (M€) en cumul sur les 11 premiers mois de l’année, contre 8 509 M€ cumulés sur les 11 premiers mois de 2015, indique le ministère de l’Agriculture dans une information diffusée le 11 janvier sur son site Agreste. Soit une chute de 30,2%. « La progression des importations tire l’excédent agroalimentaire vers le bas », commente Agreste. Sur ce solde total, le solde des produits bruts est en chute libre, passant de 2 464 M€ sur les 11 premiers de 2015 à 630 pour la période correspondante de cette année, soit une division par quatre. En cause, l’effondrement de l’exportation de céréales, notamment blé et orge. Le solde des produits transformés passe de 6 045 M€ à 5 306 M€, du fait notamment d’une poussée des importations de plus de 600 M€ (fruits et légumes transformés, « autres produits alimentaires » et tabac).

Didier Bouville

«Après une belle évolution en 2015, l’année 2016 a été décevante en matière de biogaz agricole», selon le baromètre 2016 de l’électricité renouvelable publié par Observ’Er (observatoire des énergies renouvelables), le 10 janvier. Entre janvier et juin 2016, seuls 12 MW ont été raccordés, soit «une baisse des deux tiers par rapport au premier semestre 2015». En termes d’unités, au 30 septembre 2016, «nous étions à 478 unités raccordées au réseau électrique», souligne Antoine Jacob président du club Biogaz. Un des principaux freins au développement de la méthanisation à la ferme est «une rentabilité souvent difficile à atteindre.» En France, «aujourd’hui, le modèle économique de la méthanisation agricole n’est pas trouvé», a affirmé Frédéric Tuillé, responsable des études chez Observ’Er, lors d’une conférence de presse à Paris, le 10 janvier.

Didier Bouville

Les abattages de volailles, toutes espèces confondues, se sont repliés de 6 % en têtes et de 2,4 % en tonnes sur l’année en novembre 2016, indique le dernier bulletin d’Agreste. Une baisse principalement liée aux abattages de poulets, qui constituent 80 % de la production et ont chuté de 5 % en tête et de 2,2 % en poids. Le canard subit lui aussi un fort recul en tête et en poids avec respectivement – 9 % et – 8 %. Suite au choix de souches plus lourdes, la dinde progresse de 5,6 % en poids malgré un repli de 3,7 % en têtes. La production globale de volailles, sur les neuf premiers mois de 2016, serait stable par rapport à 2015 avec une production en repli de 1 % pour le poulet, de -12 % pour le canard et une augmentation de + 5 % pour la dinde. La consommation augmente quant à elle de + 5 % pour le poulet et la dinde, ce qui sert les importations de poulet, en augmentation de 3,1 % soit 11 800 tec de plus sur la période.

Didier Bouville

Le ministère de l’agriculture allemand a décidé de créer un label officiel bien-être, qui concernera d’abord la viande de porc, «voire la volaille», et sera présenté au prochain salon de l’agriculture de Berlin en janvier, rapporte l’Ifip dans sa dernière note de veille économique parue le 9 janvier. La viande étiquetée sera produite selon des normes supérieures aux standards réglementaires (surface/porc, types de sols, transport, abattage…), selon l’Ifip. Si cette expérience fonctionne, elle pourrait être étendue au lait et à la viande bovine, rapporte l’Ifip, qui note que l’Allemagne rejoint, avec cette démarche, les Pays-Bas et le Danemark, qui ont déjà lancé des labels similaires.

Didier Bouville

«La CFA (Confédération française de l’aviculture) et la FENALAP (Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins) s’inquiètent des prix très bas en promotion qui menacent de précipiter les éleveurs et donc toute une filière à la faillite ! », préviennent les deux organisations dans un communiqué du 6 janvier. La production de lapin de chair traverse en effet une crise grave que les promotions en GMS n’aident pas à surmonter. « L’amalgame est trop souvent fait entre la volaille et le lapin », notent la CFA et la Fenalap, alors que les charges sont plus élevées en production cunicole. La filière s’est engagée dans une démarche « de progrès et d’innovation », pour rendre les produits plus attrayants en rayon et pour faciliter la cuisine du lapin, et demande donc « à la distribution de vendre le lapin à son juste prix».

Didier Bouville

L’Association française pour la promotion des terroirs et des saveurs (AFPTS), créée en 2016, a demandé le 6 janvier dans un courrier à Stéphane Le Foll d’interdire des appellations propres à la viande pour les produits d’origine végétale, telles que « saucisse », « steak » ou « escalope ». « De nombreux acteurs économiques profitent de l’opportunité (de la mode « végan ») pour vendre ces produits à base de végétaux », démonte l’association, évoquant une tromperie du consommateur. L’AFPTS, qui rassemble des éleveurs, vignerons et professionnels des différents métiers de bouche et noms de la gastronomie, rappelle au ministre que son homologue allemand souhaite mettre en place une telle interdiction outre-Rhin. Elle fait remarquer qu’une récente enquête de « 60 millions de consommateurs » soulève les faibles apports de ces produits végétaux, posant de nombreuses inquiétudes nutritionnelles.

Didier Bouville

Le président de la FNSEA Xavier Beulin est revenu, lors de ses vœux, le 5 janvier, sur le nouvel épisode de grippe aviaire qui frappe le sud ouest de la France, mettant en avant «la faune sauvage» et non les éleveurs comme origine de l’épisode. «Malgré les dispositions extrêmement rigoureuses prises en 2016, nous n’arrivons pas à passer ces difficultés», constate-t-il. Et de proposer des pistes de travail: collaborer avec les pays du Nord de l’Europe, ou «réfléchir à une vaccination préventive» des volatiles. Convenant qu’il n’est pas un spécialiste de la question, il a mis en avant la présence en France «d’un grand laboratoire, Ceva Santé animale». Une société spécialisée dans les vaccins dont le groupe Avril est actionnaire depuis 2014.

Didier Bouville

L’Association française pour la promotion des terroirs et des Saveurs a écrit le 6 janvier une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, demande l’interdiction des appellations propres à la viande pour les produits d’origine végétale. Le ministre de l’Agriculture allemand, Christian Schmidt a en effet récemment exprimé son intention d’interdire en Allemagne l’assimilation de produits alimentaires à base de végétaux à des appellations propres à la viande, comme « saucisse », « steak », ou « escalope ». L’organisation attend un geste similaire de la part du ministre français. Une « tromperie terminologique et une concurrence déloyale », souligne l’association, qui rappelle également « que les professionnels de la filière viande respectent, eux, de très nombreuses normes concernant les appellations à base de viande ».

Didier Bouville

Dans un communiqué du Conseil, Malte, qui vient de prendre la présidence pour six mois, a présenté les grandes orientations agricoles que le pays portera dans son mandat : examiner « les moyens de renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire », adopter « des mesures visant à stabiliser les marchés agricoles », notamment pour l’élevage laitier et la viande porcine. La simplification de la PAC sera également au programme, ainsi que la révision du règlement sur l’agriculture biologique. La prochaine rencontre formelle du Conseil agricole aura lieu le 23 janvier.

Didier Bouville

Décembre a été « particulièrement sec », a souligné le 4 janvier Agreste, rappelant que Météo-France classe le mois écoulé « au premier rang des mois de décembre les plus secs sur la période 1959-16, détrônant décembre 2015 ». « Les précipitations ont été en moyenne très déficitaires (- 71 %), d’après une note. Ce déficit, qui concerne tout le territoire, a atteint -93 % dans le Nord-Est. » Les précipitations cumulées depuis le 1er septembre 2016 apparaissent inférieures à la normale, sauf dans le Sud-Est, et une grande partie du Centre-Est.

Didier Bouville