Fil info

La Commission européenne a ouvert le 22 janvier (jusqu’au 20 avril) une consultation publique sur le développement rural qui alimentera les discussions sur la future Pac après 2020. Cette consultation (accessible ici : http://bit.ly/2n3nuqn) a pour objectif d’évaluer « ce qui a fonctionné et ce qui n’ a pas fonctionné » sur la période 2007-2013 afin d’améliorer, notamment de simplifier, le second piler de la Pac. Parmi les questions posées aux parties prenantes : les programmes de développement rural ont-ils contribué à la compétitivité de l’agriculture et de la sylviculture ? ; à l’amélioration de l’environnement et du paysage ? ; ou encore à la qualité de vie dans les zones rurales ?

Didier Bouville

Nicolas Hulot, Agnès Buzyn, Stéphane Travert et Frédérique Vidal ont lancé « la concertation sur les propositions de plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides » le 19 janvier qui identifie quatre priorités : diminuer rapidement l’utilisation des substances les plus préoccupantes ; structurer et renforcer la recherche sur les impacts sur la santé ; accompagner la recherche d’alternatives et leur mise en œuvre auprès des agriculteurs ; renforcer le plan Ecophyto2 pour aller vers un plan Ecophyto 2+ (qui intégrerait toutes les actions de la présente feuille de route). Il s’agirait d’améliorer sa gouvernance et son fonctionnement, en élargissant sa gouvernance aux ministères de la Santé et de l’Enseignement & Recherche en plus des ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Quelques autres propositions : garantir la séparation capitalistique des activités de conseil et de vente » (par ordonnances) ; mettre en place une surveillance nationale des pesticides dans l’air ambiant ; proposer au niveau européen la reconnaissance des produits de biocontrôle ; mobiliser une partie de la ressource générée par la redevance pollutions diffuses afin de renforcer le financement des MAEC avec engagements de réduction des phytos ; amplifier le dispositif de certifications HVE2 et bio. La finalisation du plan est prévue « avant la fin du premier semestre 2018 »

Didier Bouville

Une quarantaine d’agriculteurs se sont rassemblés le 19 janvier devant l’usine Lactalis de Craon (Mayenne). Ils voulaient s’assurer que les producteurs laitiers ne paient pas la facture de la crise sanitaire, selon l’AFP. Réunis à l’appel de la FDSEA et des JA de la Mayenne, les éleveurs laitiers ont déployé devant l’usine Célia de Lactalis une banderole où il était écrit : « La construction du prix. Des paroles aux actes ». « On a des inquiétudes parce qu’on est dans une période de négociations commerciales auprès des grandes surfaces et le prix du lait peut être affecté à terme parce que l’image du groupe Lactalis et de ses marques s’en trouve altérée », a déclaré Philippe Jéhan, président de la FDSEA Mayenne. Pour Jérémy Trémeau, responsable des JA Mayenne, « ce n’est pas aux producteurs de payer la différence ». Il exige la plus grande transparence sur l’affaire et se félicite d’avoir été reçu, avec Philippe Jéhan, par le directeur de l’usine de Craon. « Lactalis a arrêté la loi du silence », a-t-il indiqué. « Nous nous sommes engagés à préserver une parfaite étanchéité entre notre gestion du prix du lait et la situation que nous connaissons à Craon », a déclaré Serge Mely, directeur approvisionnement lait du groupe Lactalis, après la rencontre entre syndicats agricoles et direction.

Didier Bouville

A l’occasion du 10ème forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture qui s’est tenu du 18 au 20 janvier à Berlin, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a rappelé l’importance de l’élevage dans la nutrition et dans la lutte contre la pauvreté, d’autant que plus de la moitié des personnes pauvres rurales dans le monde sont des éleveurs de bétail. Pour la FAO, ces éleveurs pauvres « doivent être formés sur les bonnes techniques et technologies » pour bénéficier de la croissance, tout en réduisant l’impact carbone de l’élevage, ce qui pour l’organisation s’avère possible à hauteur de – 20 à – 30 %, grâce par exemple au pâturage régénératif, à une meilleure sélection de fourrages ou à un meilleur recyclage des nutriments et de l’énergie provenant des déchets d’origine animale. Le développement de l’élevage reste indispensable pour satisfaire la hausse de la demande en protéines animales et améliorer la nutrition dans les pays en développement, souligne la FAO. Cette dynamique devra nécessairement s’accompagner d’un travail sur la santé animale, en particulier la lutte contre les maladies zoonotiques qui risquent de s’intensifier, a par ailleurs indiqué José Graziano da Silva.

Didier Bouville

La Conférence des Présidents du parlement européen a donné son accord, le 18 janvier, pour la création d’une Commission spéciale sur le système d’autorisation européen des pesticides. Cette commission serait composée de 30 membres et devra rendre un rapport final après neuf mois de travail. Elle aurait pour objectifs d’analyser la procédure d’autorisation des pesticides dans l’UE, notamment l’indépendance de la procédure par rapport à l’industrie, d’analyser les échecs potentiels de l’évaluation scientifique de l’approbation ou du renouvellement de l’approbation de substances actives, d’évaluer si la Commission a agi conformément aux dispositions du règlement européen dans le cadre de l’approbation du glyphosate et du renouvellement de l’homologation de cette substance, d’évaluer les conflits d’intérêts éventuels, et de formuler des recommandations sur l’ensemble de ces points. Une séance plénière du parlement européen doit encore approuver la mise en place de cette commission.

Didier Bouville

Le Ministère de l’agriculture a présenté le 20 décembre 2017 une nouvelle carte concernant la réforme des zones défavorisées. Selon la FDSEA et JA Aveyron, « une grande partie de la région Occitanie se trouve encore exclue, avec pour conséquence, la perte des ICHN, de certaines aides couplées, aides à l’installation…. Face à cette situation, la FRSEA Occitanie appelle donc à se mobiliser le mercredi 24 janvier prochain à 10 h à Montauban.

Didier Bouville

Pertes de récoltes et pertes de fonds

Au cours de sa séance du 13 décembre 2017, le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA) a reconnu le caractère de calamités agricoles aux dommages subis par les agriculteurs de l’Aveyron à la suite des épisodes de gel du 17 au 22 et du 27 au 29 avril 2017.

Cette reconnaissance concerne des pertes de récolte et des pertes de fonds sur des communes du département :

Les agriculteurs justifiant de surfaces sinistrées sur les communes précitées et assurés en 2017 contre les risques incendie des bâtiments ou contre la grêle peuvent déposer un dossier de demande d’indemnisation.

Les dossiers de demande d’indemnisation sont disponibles dans les mairies des 9 communes sinistrées précitées.

Pour les autres communes concernées par ce sinistre, le dossier est à retirer à la Direction Départementale des Territoires de l’Aveyron.

Ces dossiers renseignés et visés sont à retourner à la Direction Départementale des Territoires (DDT) au plus tard pour le vendredi 9 mars 2018.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous adresser à la Direction Départementale des

Territoires – 9, Rue de Bruxelles – BP 3370 – 12033 RODEZ CEDEX 9 au 05.65.73.50.00.

Didier Bouville

Organisé par la FNSEA pendant le Tour de France, le concours « les agriculteurs aiment le Tour » récompense les visuels réalisés dans les champs par les FDSEA participantes autour d’un thème donné. Pour l’édition 2017, le thème était « la montre vue du ciel ». Les résultats ont été dévoilés le 18 janvier : le 1er prix du jury a été attribué à la Haute-Saône, le 2ème prix à l’Ardèche, le 3ème prix ex-aequo à la Dordogne et aux Vosges. Un prix du jury a été attribué à la Haute-Loire, et le coup de cœur des internautes revient à la Haute-Marne. Le thème de l’édition 2018 est d’ores et déjà connu : ce sera la main, en référence à la solidarité et à la convivialité.

Didier Bouville

Le texte du projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance » (projet de loi sur le droit à l’erreur) a été examiné en Commission spéciale de l’Assemblée nationale le 17 janvier. Ce projet contenait un article (article 30) particulièrement problématique pour la profession agricole, puisqu’il visait à mettre en place la suppression expérimentale, dans certaines régions, du contrôle des structures. Les débats, unanimes sur ce point, ont abouti à la suppression de cette proposition. Le texte sera soumis à l’examen en séance plénière à l’Assemblée à partir du 23 janvier. A noter qu’il n’y aura qu’une lecture par chacune des assemblées parlementaires, puisque ce projet de loi est en procédure accélérée.

Didier Bouville

«Nous avons vraiment envie d’avancer», a déclaré le président de la section des fermiers métayers (SNFM) Luc Rolland, lors d’une conférence de presse le 14 janvier, en vue du congrès de cette section de la FNSEA, fin janvier. Luc Rolland a été élu en mars avec pour objectif annoncé de réconcilier les vues de la SNFM et des propriétaires ruraux de la FNSEA (SNPR) pour aboutir à un «nouvel équilibre» du statut de fermage. Après un an de consultation, son équipe veut faire du congrès un moment de consultation. «A l’issue du congrès, nous avons prévu deux conseils d’administration pour synthétiser les travaux, qui seront ensuite présentés à la FNSEA», explique Luc Rolland. Le syndicat veut faire des propositions en vue du projet de loi foncière qui doit être discuté à l’automne.

Didier Bouville