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Selon les dernières notes d’Agreste en décembre 2017 les abattages totaux (CVJA) d’agneaux en têtes ont reculé de 2,9% par rapport à 2016. Un repli de 1,8% en têtes est aussi enregistré pour les porcs, il est de 2,6% pour les bovins. Le cours de l’agneau a progressé en raison du manque d’offre, dépassant de 2,6% le cours moyen de décembre 2016, la production reste stable en poids, en glissement annuel. Concernant les bovins, les cours ont nettement dépassé ceux de 2016. Les exportations de viande bovine progressent de 4% en novembre tout comme les importations (+6%). Si le cours moyen des porcs en 2017 (1,55€/kg) est supérieur à celui de 2016 (1,45€/kg), le porc charcutier a quant à lui terminé l’année à son cours le plus bas. Il continue cependant sur sa tendance à la hausse en concernant les exportations.

Didier Bouville

Julia Klöckner sera la ministre de l’agriculture du gouvernement qui devrait pouvoir être formé prochainement en Allemagne par Angela Merkel (CDU) sur la base du « contrat de coalition » conclu le 7 février entre les conservateurs (CDU-CSU) et les sociaux-démocrates (SPD), contrat qui doit encore être approuvé par les militants du SPD. Vice-présidente fédérale de la CDU, Julia Klöckner, 45 ans, a été secrétaire d’État parlementaire du ministère de l’agriculture de 2009 à 2011. Elle succédera à Christian Schmidt (CSU).

Didier Bouville

L’ONG européenne de défense des consommateurs foodwatch a présenté le 7 février à Bruxelles une étude qui présente comme un « scénario catastrophe » le contenu des accords commerciaux que l’UE négocie dans « la plus grande opacité » avec le Japon, le Vietnam, l’Indonésie, le Mexique et le Mercosur. Exigeant la suspension de ces pourparlers, elle dénonce entre autres l’accord envisagé avec le Mercosur qui entraînerait notamment une forte augmentation de la production de bœuf et de soja du bloc sud-américain et de ses exportations vers l’Union, en dépit, souligne-t-elle, des conséquences dans cette région de l’élevage et de l’agriculture intensifs et de l’utilisation massive d’herbicides comme le glyphosate.

Didier Bouville

La Fédération nationale du bois (FNB) a alerté le 6 février le gouvernement, notamment au travers d’un courrier à Emmanuel Macron de la problématique des exportations importantes de grumes de chêne qui privent les industriels de matière première. Ainsi « 25 à 30% du chêne récolté en France part à l’étranger pour y être transformé », a déclaré Philippe Siat, président de la FNB. Cela crée « une perte de valeur ajoutée pour la France et met en danger tout une filière », a-t-il souligné, souhaitant alerter les politiques à ce sujet. La FNB a donc proposé toute une série de mesures pour aider la filière bois de chêne à se redévelopper et à répondre à l’urgence. Les industriels présents ont effectivement témoigné du manque de stocks pour fournir leurs clients, au risque de devoir mettre la clef sous la porte. Le même jour, le syndicat de la filière bois (SNB) a dénoncé les propos de la FNB les qualifiants d’« informations mensongères ». Quant aux propositions de la fédération, elles sont « restrictives et dirigistes » selon le SNB.

Didier Bouville

Le Parlement européen a validé, le 6 février à Strasbourg, la création d’une commission spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides dans l’UE, suite aux débats sur la réautorisation du glyphosate. Sa mission sera d’évaluer le dispositif d’autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires, notamment : l’évaluation scientifique, les conflits d’intérêts éventuels, et si les agences de l’UE responsables de l’évaluation des substances actives disposent d’un personnel et d’un financement suffisants. Cette commission est mise sur pied pour une durée de 9 mois. Le vote sur sa composition nominative (30 membres et 30 suppléants) aura lieu le 8 février. La Commission européenne a renouvelé pour cinq années supplémentaires l’autorisation du glyphosate dans l’UE le 15 décembre. Et dans la foulée, elle a lancé une consultation publique sur « la transparence et la durabilité de l’évaluation des risques de l’Union dans la chaîne alimentaire », qui sera suivie de propositions législatives au mois de mai.

Didier Bouville

Intermarché a annoncé, le 6 février, le lancement de la brique de lait « Les éleveurs vous disent MERCI ! », vendu à 0,88€/l au consommateur avec un retour de 0,44€/l au producteur. Dans un communiqué, Intermarché a expliqué que cette rémunération reviendra aux 136 producteurs, membres de l’organisation de producteurs (OP) de la laiterie Saint-Père, une laiterie appartenant au groupe Agromousquetaires et donc indirectement à Intermarché. Le contrat établi avec les éleveurs se base sur une durée de cinq ans. Cette démarche vient en concurrence directe avec la démarche « C’est qui le patron ? » déployé par Nicolas Chabanne et promue par Emmanuel Macron durant les États généraux de l’alimentation, dont le lait est vendu 0,99€/l au consommateur avec un retour de 0,39€/l au producteur.

Didier Bouville

Le 30 janvier, l’Assemblée nationale a publié une «étude d’impact» sur chacun des grands thèmes du projet de loi «pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire», présentée le 31 janvier. Elle revient notamment sur les conditions de mise en place de la contractualisation, les négociations commerciales et la médiation. En se basant sur cette étude, l’UFC-que choisir a dénoncé, le 5 février, le fait que «l’augmentation du seuil de revente à perte (SRP) coûtera jusqu’à 5 milliards d’euros aux consommateurs». Ce chiffre est estimé à partir des pourcentages donnés dans l’étude d’impact : «Avec une hausse du seuil de revente à perte (RSP) de 10% qui affecterait un tiers des produits alimentaires promotionnels, on aboutirait à une hausse mécanique moyenne des prix des produits alimentaires vendus en grande surface alimentaire (GSA) de 0,7% (2,0% si la totalité des produits alimentaires promotionnels sont affectés)». Une évaluation à mettre en perspective avec la «déflation» de ces trois dernières années sur les produits agricoles.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a reçu une délégation d’agriculteurs du Sud-Ouest de la France pour «faire un point de situation sur l’élaboration de la future carte des zones défavorisées simples (ZDS)». Les fermes s’y trouvant sont éligibles à l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Les syndicats agricoles sont inquiets du projet de révision du ministère. Dans un communiqué, ce dernier affirme que «rien n’est arbitré». En outre, il rappelle que «la révision a été rendue obligatoire au niveau européen», que «le sujet fait l’objet d’échanges avec les professionnels agricoles depuis 2016», que «les critères retenus pour la prochaine carte devront être validés par la Commission européenne» et que «la réforme doit être budgétairement soutenable, dans un contexte contraint.» Par ailleurs, Stéphane Travert, cité dans le communiqué, affirme que «l’Etat devra être aux côtés des agriculteurs dont l’exploitation va sortir de la carte.» La future carte, qui doit être proposée à Emmanuel Macron mi-février, est appelée à remplacer l’actuelle au 1er janvier 2019.

Didier Bouville

Le gouvernement russe voit dans l’agriculture bio un grand débouché en croissance. Alors que l’agriculture bio russe ne représente que 1 % du marché mondial actuellement, Moscou souhaite augmenter sa part à 25 % et exporter massivement des produits bio. Le pays est en train de se doter d’un cadre juridique sur l’agriculture bio, d’une définition des méthodes autorisées et d’une certification des producteurs. Ceux qui s’engageront dans cette voie seront subventionnés. Le ministre de l’Agriculture Alexander Tkatschov a fait valoir que dans les années 1990, près de 10 millions d’hectares ont été abandonnés, et sont maintenant exempts de tout engrais et pesticide. Aucun autre pays ne dispose d’une telle surface ne nécessitant aucune reconversion, estime-t-il. Dans les productions animales, Tkatschov voit également des débouchés importants pour des produits obtenus sans antibiotiques ou activateurs de croissance. Contrairement à la Chine et aux USA, la Russie ne mise pas non plus sur les OGM.

Didier Bouville

Une étude réalisée par Kantar Public, auprès des plus de 15 ans, ayant la nationalité d’un pays de l’Union européenne, révèle le comportement des Français et des Européens vis-à-vis de l’environnement. D’après cette étude, on observe une attention croissante des Français aux enjeux environnementaux. En 2017, ils étaient en effet 64 % à estimer que la protection de l’environnement est très importante (+11 points par rapport à 2014). Dans le reste de l’Europe 56 % des interrogés estiment qu’il s’agit d’un enjeu très important (+3 points par rapport à 2014). Les Français portent une attention particulière au changement climatique, à la pollution de l’air, à la pollution agricole et à la dégradation des sols. La France est dans le top 4 des pays européens concernant plusieurs gestes écologiques, dont le tri sélectif et les économies d’énergie. Globalement, les Français estiment que l’on n’en fait pas assez pour l’environnement, ce sentiment concerne principalement les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens eux-mêmes.

Didier Bouville