De nombreux territoires de polyculture élevage, de zones intermédiaires, de marais, etc. ont été déçus par les annonces du Président de la République, jeudi à Saint-Genès-les-Champanelles, concernant les zones défavorisées. La FNSEA rappelle ainsi que ces territoires « ne peuvent se satisfaire de la réponse faite par le gouvernement : une transition de 2 ans, ce n’est jamais qu’organiser sur 2 ans une perte financière catastrophique pour l’équilibre économique des exploitations concernées ». Pour le syndicat, proposer une compensation des MAEC est une provocation. Les agriculteurs attendaient de l’État une position courageuse tant à Bruxelles qu’à Bercy. A Bruxelles pour négocier politiquement les moyens d’éviter une application « couperet » de règles juridiques et techniques ; à Bercy pour respecter les engagements budgétaires pris en 2013. De son côté, la FNSEA se bat pour un zonage structurel (il sera opérationnel pendant plusieurs décennies). Le syndicat estime que la reconnaissance du statut « zones défavorisées » est une condition d’éligibilité à l’ICHN, mais elle pourrait aussi permettre de prioriser d’autres formes de soutiens, comme les investissements.
Didier Bouville