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Agreste a signalé le 13 avril un ralentissement de la hausse de la collecte de lait de vache en février, à +3,1 % sur un an. « En février 2018, la collecte de lait de vache demeure supérieure à celle de l’an passé, mais avec un écart plus réduit qu’en janvier (+3,1 % contre 4,5 %) », selon une note. Le prix du lait standard en conventionnel (hors bio et AOP/IGP) est estimé à 326 €/1 000 litres, soit +3,4 % par rapport à 2017. Tous types de lait confondus, le prix à teneurs réelles s’établit en moyenne à 362 €/1 000 litres, soit +4,7 %. « Sur la même période, la collecte de lait de chèvre progresse de 1,4 % et celle de lait de brebis reste stable par rapport à l’an passé », poursuit Agreste.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 12 avril, la Fédération Nationale des Exploitants Agricoles (FNSEA) demande le respect du droit et de la loi dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes. Après avoir annoncé l’abandon du projet d’aéroport, le gouvernement avait donné aux occupants de la « Zone à défendre » (ZAD), jusqu’au 1er avril pour partir « d’eux même ». L’évacuation de la ZAD a donc repris le 9 avril, jusqu’à l’annonce de la fin des opérations d’expulsions le 12 avril, par le Président de la République, Emmanuel Macron et confirmé par la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein le lendemain. La décision du gouvernement « allie pour la zone, projets agricoles et préservation de la biodiversité », estime la FNSEA. Elle réclame « simplement que les projets agricoles aient les mêmes droits et les mêmes devoirs que n’importe quel autre projet agricole en termes d’autorisations et d’agréments », explique le communiqué. Cette déclaration intervient alors qu’un groupe de « zadistes » avait manifesté le 11 avril au soir devant les locaux de la fédération à Paris. Si la Fédération déplore des « slogans vindicatifs », aucun dégât matériel ou d’altercation n’ont eu lieux.

Didier Bouville

Guillaume Riou a été élu président de la Fnab (agriculteurs bio), à l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation qui se déroulait le 11 avril. L’ancien secrétaire national remplace la Nantaise Stéphanie Pageot qui était présidente depuis 2013. Guillaume Riou est éleveur de bovins viande. Il explique à Agra Presse le 12 avril que son mandat s’inscrit «dans la continuité du précédent». Ainsi, les axes de travail de la Fnab restent sensiblement les mêmes. Par exemple: atteindre 20% de surfaces bio «le plus rapidement possible», obtenir la création d’un label bio national public ou encore obtenir des paiements pour services environnementaux en remplacement des aides au maintien.

Didier Bouville

Selon une enquête diligentée par Coop de France Métiers du lait, 58% des éleveurs laitiers coopérateurs interrogés ont confiance dans leur laiterie. Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait, lors d’une conférence de presse du 12 avril, souligne que la confiance demeure «majoritaire» bien que la mission de la fédération soit «de faire monter cet indicateur». L’enquête montre également que 67% des 301 éleveurs interrogés sont personnellement attachés au système coopératif et que 64% sont satisfaits du relationnel établi. De plus, il ressort que la hausse du revenu est, de loin, la première amélioration attendue des coopératives.

Didier Bouville

La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a débuté l’examen du projet de loi Egalim le 11 avril. Dans l’ensemble, la discussion générale n’a pas apporté beaucoup d’indications sur les projets d’amendement du gouvernement et de la majorité. Le rapporteur, Jean-Baptiste Moreau, a annoncé qu’il proposera un amendement relatif au «name and shame» des entreprises qui ne respectent par la réglementation sur les relations commerciales, promesse d’Emmanuel Macron faite lors de son discours de Rungis en octobre. De son côté, le ministre de l’Agriculture a rappelé que la priorité du texte est de «redonner le juste prix à la production». Stéphane Travert a souligné la nécessité de «faire évoluer notre agriculture» et de «moraliser» les relations commerciales. La commission des affaires économiques examinera les amendements les 17, 18 et 19 avril.

Didier Bouville

Phytosanitaires : Bruxelles propose plus de transparence sur les études scientifiques

Suite aux inquiétudes suscitées par la réautorisation en décembre du glyphosate dans l’UE (pour 5 ans seulement), la Commission européenne a proposé le 11 avril d’améliorer la transparence des études scientifiques dans le domaine de la sécurité alimentaire. Pour cela Bruxelles veut: donner un meilleur accès aux citoyens à toutes les informations (non couvertes par une clause de confidentialité) soumises par l’industrie dans le cadre du processus d’évaluation des risques ; financer dans des circonstances exceptionnelles des études complémentaires ; et associer plus étroitement les États membres aux procédures d’autorisation en leur demandant de présenter des candidats pour siéger au sein des groupes d’experts. La commission spéciale du Parlement européen, mise en place elle aussi suite à l’autorisation du glyphosate, qui va enquêter sur le processus d’évaluation des pesticides, tient sa première réunion le 12 avril.

Didier Bouville

Secteur 1

Aguessac, Arnac-sur-Dourdou, La Bastides-Pradines, Belmont-sur-Rance, Brusque, Camarès, La Cavalerie, Le Clapier, Compeyre, Comprégnac, Cornus, La Couvertoirade, Creissels, La Cresse, Fayet, Gissac, L’Hospitalet-du-Larzac, Lapanouse-de-Cernon, Marnhagues-et-Latour, Mélagues, Millau, Montagnol, Montlaur, Fondamente, Mostuéjouls, Murasson, Nant, Paulhe, Peux-et- Couffouleux, Peyreleau, Mounès-Prohencoux, Rebourguil, Rivière-sur-Tarn, Roquefort-sur- Soulzon, La Roque-Sainte-Marguerite, Saint-Affrique, Saint-André-de-Vézines, Saint-Beaulize, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Saint-Félix-de-Sorgues, Saint-Georges-de-Luzençon, Saint-Jean- d’Alcapiès, Saint-Jean-du-Bruel, Saint-Jean-et-Saint-Paul, Saint-Rome-de-Cernon, Saint-Sever-du- Moustier, Sauclières, Séverac-d’Aveyron, Sylvanès, Tauriac-de-Camarès, Tournemire, Vabres- l’Abbaye, Verrières, Versols-et-Lapeyre, Veyreau, Viala-du-Pas-de-Jaux.

Secteur 2

Calmels-et-le-Viala, Castelnau-Pégayrols, Combret, Laval-Roquecezière, Martrin, Montfranc, Montjaux, Pousthomy, Saint-Beauzély, Saint-Izaire, Saint-Juéry, Saint-Léons, Saint-Rome-deTarn, Saint-Sernin-sur-Rance, La Serre, Viala-du-Tarn

Biens sinistrés

Pertes de récolte sur prairies permanentes, prairies temporaires, landes et parcours.

Le déficit fourrager moyen en unités fourragères (UF) par équivalent vache laitière (EVL) est fixé à 1 010,33 UF/EVL pour le secteur 1 et à 914,84 UF/EVL pour le secteur 2.

Les agriculteurs non assurés au moment du sinistre, contre les risques incendie des bâtiments ou contre la grêle ne peuvent prétendre à cette indemnisation.

Concernant les effectifs animaux bovins, un récapitulatif des animaux à déclarer (animaux présents sur votre exploitation au 31 mars 2017) vous sera directement transmis par le service de l’EDE/GDS afin de vous aider à renseigner votre dossier.

Concernant l’utilisation de vos surfaces en 2017, un document reprenant la SAU totale déclarée à la PAC en 2017 vous a été adressé par la DDT afin de vous aider à renseigner votre dossier.

Les dossiers de demande d’indemnisation seront disponibles à compter du 16 avril 2018 dans les mairies concernées et devront y être renvoyés complets au plus tôt, et dernier délai pour le lundi 14 mai 2018.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous adresser à la Direction Départementale des Territoires – 9, Rue de Bruxelles – BP 3370 – 12033 RODEZ CEDEX 9 au n° 05.65.73.51.50.

Didier Bouville

Les colossaux stocks de poudre de lait écrémée accumulés par le biais de l’intervention publique, lors de la dernière crise de surproduction laitière, pèsent sur «l’ensemble du secteur laitier européen» selon la fédération nationale des industries laitières (Fnil). Ainsi, le syndicat, dans un communiqué du 10 avril, demande à la Commission européenne «de tout mettre en œuvre pour écouler le stock […] dans les délais les plus rapides possibles». En effet, selon la Fnil, les cotations européennes de poudre ont dévissé sous la barre des 1300€ la tonne au printemps, soit une baisse de 400€ en un an. Dans ce contexte, la valorisation beurre-poudre atteint des niveaux extrêmement bas faisant «plonger la valorisation du lait».

Didier Bouville

Cerises traitées au diméthoate : Paris reconduit de nouveau la clause de sauvegarde

Dans un arrêté paru le 10 avril, les ministères de l’Economie et de l’Agriculture reconduisent de nouveau pour un an l’embargo sur les importations de cerises fraîches en provenance de pays dans lesquels l’utilisation du diméthoate est autorisée sur les cerisiers. Au préalable, la France a renouvelé le 19 mars sa demande, auprès de Bruxelles, de prendre des mesures d’urgence pour interdire l’utilisation du diméthoate sur les cerisiers, dont elle estime qu’il constitue un risque sérieux pour la santé humaine. La France avait déclenché la clause de sauvegarde pour la première fois dans ce dossier en avril 2016 (reconduit en avril 2017), après que l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) avait décidé de retirer l’autorisation de mise sur le marché du diméthoate.

Didier Bouville

Le marché français de l’agroéquipement est attendu en hausse de 5% en 2018, à 5,3 Mrd€, a annoncé le syndicat des constructeurs de machines agricoles (Axema) à l’occasion de leur conférence de presse le 10 avril. Le marché de l’agroéquipement avait atteint un niveau très bas en 2010 à 4,23 Mrd€, puis un pic en 2013 à 6,5Mrd€. Depuis 2014, il était en baisse, avant de se stabiliser en 2017 (+1%). Cette hausse attendue pour 2018 devrait profiter en partie aux importations (+4%). Parallèlement les exportations devraient suivre la même tendance (+4%). «Les marchés sont bien orientés, mais le taux de marge reste plus faible que dans d’autres industries», a commenté le président d’Axema Frédéric Martin. En 2016, ce taux (EBE/valeur ajoutée) est de 22,9% chez les adhérents d’Axema, qui comptent beaucoup de PME et d’ETI, contre 38,6% dans l’industrie.

Didier Bouville