Fil info

Lors de discussions nocturnes, l’amendement sur le contrôle vidéo des abattoirs a été rejeté par les députés. Pour le député sans étiquette, Olivier Falorni, « cela a été une sombre nuit pour la protection des animaux dans les abattoirs ». Les discussions ont repris ce matin et les amendements écrits par l’association L214 et portés par la France Insoumise, ont également été rejetés suite aux avis défavorables du rapporteur et du gouvernement. Ces amendements visaient l’interdiction du gazage des porcs et de l’électronarcose des volailles. À défaut de vidéosurveillance, la France insoumise souhaitait la mise en place de contrôle accru de la chaîne d’abattage grâce à un contrôle étatique permanent. Cet amendement a également été rejeté par les députés.

Didier Bouville

Après d’intenses débats, les députés ont décidé d’adopter un amendement de la Nouvelle gauche, fixant, pour la restauration collective, un objectif global de 50 % de produits de qualité ou issus de l’agriculture bio ou locale ou respectueuse de l’environnement. Le texte initial du gouvernement prévoyait seulement « une part significative » de ces produits. La commission développement durable avait déjà proposé de rendre ces objectifs contraignants, mais son avis n’a pas été retenu par la commission des affaires économiques. Les députés LR et Modem ont vivement critiqué la mise en place d’objectifs contraignants dont la « pente semble trop raide, selon le député UDI, Nicolas Turquois. À l’inverse les députés France insoumis auraient souhaité aller plus loin, notamment autour de la notion de proximité. Un décret précisera des objectifs, en valeur dont un objectif de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique.

Didier Bouville

À 300 euros les 1000 litres, le prix du lait pour le mois d’avril ne satisfait pas la fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). En effet, dans un communiqué de presse du 18 avril, le syndicat dénonce un « prix du lait en avril au-dessous du minimum vital » et un « retour dans l’ancien monde, celui d‘avant les Egalim ». Il accuse les industriels de ne pas répercuter les hausses de prix sur les produits laitiers qui leur ont été consentis par les distributeurs lors des dernières négociations commerciales. De plus, dans la ligne du commissaire Hogan, la FNPL rappelle que le niveau des stocks de poudre de lait européens « ne peut expliquer à lui seul » la pression sur le prix car, bien que très importants, « les stocks ne représentent en volume que 6 % des fabrications européennes».

Didier Bouville

Le Parlement européen a confirmé, le 19 avril lors d’un vote en plénière à Strasbourg, l’accord conclu avec les États membres en juin 2017 sur la révision de législation sur l’agriculture biologique. Le nouveau règlement prévoit notamment : de mettre fin à une partie des dérogations mises en place par les États membres, de supprimer le système d’équivalence avec les règles des pays tiers pour passer à un dispositif de « conformité », et une simplification des contrôles (basés sur les risques) mais qui seront étendus à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Le texte doit encore être formellement validé par les États membres pour entrer en vigueur le 1er janvier 2021.

Didier Bouville

Le 23 avril, Inaporc lancera sa nouvelle campagne de communication digitale pour promouvoir le porc français. Elle vise à mettre en avant le plaisir et la praticité de la viande de porc et des produits de charcuterie. Au menu, deux opérations spéciales à destination des jeunes adulte, des vidéos de recettes réalisées avec Démotivateur Food et une opération #Dégustation, rassemblant jeunes chefs et influenceurs autour d’une recette. La campagne, qui se déroulera jusqu’au 13 mai, se déclinera également en une variété de formats ; habillage de pages, pavés sur les sites Marmiton, 750g et Journal des femmes, courtes vidéos YouTube. Elle s’appuie notamment sur des recettes de « salades bowl ». Elle mise également sur un jeu concours pour gagner des lots par tirage au sort.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 17 avril, l’union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell), qui représente neuf organisations de producteurs, dénonce les méthodes de Lactalis et le prix du lait du mois d’avril. En effet, aucun accord n’a pu être trouvé avec l’entreprise lors des négociations sur le prix du mois d’avril et, selon l’AOP, le prix proposé par Lactalis ne correspond ni à l’ancienne formule de calcul, ni à la nouvelle qui avait été utilisée pour le premier trimestre 2018. Ainsi, l’Unell «considère que le prix annoncé n’est qu’un prix d’acompte puisqu’il est infondé et sans justificatif». L’union appelle l’industrie à trouver une solution «rapide» afin de réintégrer le différentiel sur les mois à venir.

Didier Bouville

L’AgTech (société spécialisée dans la haute technologie de pointe au service de l’agriculture et de l’agroalimentaire) Octopus Robots a été sélectionnée par le comité du British Museum pour participer à son exposition « Super bactéries : la bataille pour nos vies » (« Superbugs : The Fight for Our Lives »). Elle se tiendra jusqu’au 17 mai 2019 à Londres. L’installation met en exergue l’efficacité de plus en plus faible des antibiotiques face à l’évolution des bactéries et l’impact sur la santé humaine avec l’antibiorésistance. « Nous sommes très fiers d’avoir été sélectionnés (…) cela témoigne de la pertinence de nos innovations », déclare Olivier Somville, le président d’Octopus Robots. La société conçoit, fabrique et commercialise des robots mobiles, polyvalents et autonomes. Ils sont notamment équipés d’un dispositif qui permet de décontaminer des locaux de grands volumes. Ces robots luttent ainsi contre les bactéries multi-résistantes, à l’image de l’Octopus Poultry Safe, qui s’adresse aux élevages de volailles.

Didier Bouville

Le projet MIX-ENABLE a été lancé du 4 au 6 avril à l’INRA de Toulouse. 25 chercheurs, de 7 pays, sont ainsi réunis pour en poser les bases. Ce projet, Core Organique Cofund MIX-ENABLE, vise à approfondir la compréhension du fonctionnement des fermes d’élevages diversifiées conduites en bio en Europe afin d’identifier les stratégies de productions les plus durables et robustes, et de proposer des alternatives aux stratégies actuelles. 20 fermes vont donc être enquêtées afin d’évaluer leur niveau d’intégration entre leurs différents ateliers. Sur des fermes expérimentales, une comparaison sera réalisée entre situation diversifiée et situation spécialisée.

Didier Bouville

La Fête du pain 2018, sur le thème « La baguette en scène ! », aura lieu du 14 au 20 mai à travers toute la France. A Paris, elle se déroulera un peu en amont, sur le parvis de Notre-Dame, du 5 au 16 mai. La date n’est pas choisie au hasard, puisque ces festivités entourent la fête de Saint-Honoré, patron des boulangers, le 16 mai. L’initiative de la Confédération nationale de boulangerie-pâtisserie française, met à l’honneur la baguette, « vedette » emblématique de la France, connue à travers le monde, « parfois plus que certaines personnalités politiques », s’amuse Dominique Anract, le président de l’organisation. La baguette « est l’aboutissement du travail de l’agriculteur, du meunier et du boulanger qui mettra en œuvre toute l’alchimie du métier », décrit-il. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, salue une occasion pour les boulangers « de démontrer leur créativité ». « Vos commerces jouent un rôle majeur pour le dynamisme et la vitalité des communes rurales », les félicite-t-il. « Au-delà de la gourmandise de chacun, la baguette est un symbole fort, un art de vivre », estime pour sa part Lionel Deloingce, le président de l’Association nationale de la meunerie française. La fête du pain est l’occasion de découvrir de nouvelles sortes de baguettes comme la « Mie’nutie » ou « L’insolite ». Elle donnera aussi lieu au Concours national de la meilleure baguette de tradition française, qui se déroulera devant la cathédrale de Paris.

Didier Bouville

Le projet de loi gouvernemental « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire » est examiné par la Commission des affaires économique du Sénat cette semaine. Le projet vise à assurer un retour de valeur aux agriculteurs, à améliorer l’impact environnemental et les qualités sanitaires de la production agricole française. Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Exploitants Agricoles (FNSEA) demande aux parlementaires de ne pas oublier « l’objectif premier de cette loi », c’est-à-dire : « parvenir à de meilleurs revenus pour les agriculteurs en stoppant la guerre des prix ». Dans ce but, la fédération insiste sur quatre points qui devront figurer dans la future loi : rééquilibre les relations entre les différents acteurs de la chaîne de production alimentaire, remettre la construction des prix « en marche avant », sanctionner les prix abusivement bas, la possibilité pour le médiateur de saisir un juge. La FNSEA espère cependant que la nouvelle loi ne se traduira pas par plus d’interdictions, mais qu’il prendra en compte les investissements déjà réalisés par les agriculteurs, pour répondre aux attentes sociétales.

Didier Bouville