Fil info

Depuis le 1er avril il est possible d’effectuer le dépôt des dossiers PAC 2018 pour les aides « surfaces ». Ils sont à déposer avant le 15 mai. La déclaration doit être faite sur le site Telepac (www.telepac.agriculture.gouv.fr). Cette année Telepac a subi des évolutions. Le ministère de l’agriculture indique que des améliorations ont été faite au bénéfice des exploitants avec notamment une meilleure ergonomie afin de faciliter la navigation. Des contrôles ont également été ajoutés pour fiabiliser les déclarations et éviter certaines erreurs de déclaration. Certaines modalités d’appréciation de la surface admissible évoluent en 2018 sur les surfaces en prairies ou pâturages permanents. Le ministère invite les agriculteurs concernés à en tenir compte lors de l’évaluation de la classe de prorata applicable aux zones de densité homogène au titre de la campagne 2018. Un guide national d’aide à la déclaration du taux d’admissibilité des prairies et pâturages permanents est téléchargeable le site du ministère de l’agriculture www.agriculture.gouv.fr et sur www.telepac.agriculture.gouv.fr.

Didier Bouville

Le service de statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) a noté le 30 mars une production ovine en baisse sur janvier d’une année sur l’autre. « En janvier 2018, avec plus de 5 500 téc, la production ovine totale recule de 4,7 % en glissement annuel », selon un bulletin de conjoncture. Les importations de viande augmentent de 7,5 % en poids sur la même période. « En février 2018, avec plus de 285 000 têtes, les abattages totaux (CVJA) d’agneaux sont en retrait de 3,2 % en têtes par rapport à 2017, ajoute Agreste. En poids, ils sont en repli de 3,6 %. »

Didier Bouville

Un arrêté du 14 mars 2018 relatif à la mise en œuvre de la conditionnalité au titre de 2018 a été publié au JO du 29 mars. Il précise tous les cas de non-conformité qui sont « présumés intentionnels », en les classant par domaine (environnement, santé animale, bien-être des animaux, etc.). Par exemple est considéré comme non-intentionnel le non-respect de l’obligation de maintien d’une haie pour plus de 20 % du linéaire (et plus de 15 mètres), ou encore le dépassement de plus de 75 kg du plafond annuel de 170 kg d’azote contenu dans les effluents d’élevage épandus par hectare de SAU. Mais la grande majorité des cas de non-conformité listés concerne les filières animales : marquages auriculaires des animaux et autres identifications individuelles, présence d’animaux malades et laissés sans soins sans avoir été isolés… L’arrêté précise que les membres d’un assolement en commun peuvent demander que les exigences de la conditionnalité portant sur la gestion des terres soient appréciées pour les surfaces relevant de l’assolement en commun.

Didier Bouville

Le solde du commerce extérieur en viande porcine est redevenu déficitaire en janvier, a indiqué le 30 mars Agreste. « En janvier 2018, les exportations françaises de viande porcine sont en hausse de 9,8 % en glissement annuel », tout en se repliant de 3,4 % par rapport à la moyenne quinquennale, selon une note, qui pointe une intensification des ventes vers l’Italie et la plupart des pays asiatiques, hormis la Chine. Mais « les importations de viande porcine augmentent également », tant en glissement annuel (+10,7 %) que par rapport à la moyenne quinquennale (+2,1 %). « Cette hausse accentuée des importations conduit à un déficit du solde du commerce extérieur de la viande porcine (-3 475 téc) », notamment avec l’Espagne (-25 000 téc).

Didier Bouville

Les formulaires de demande de prise en compte des transferts de DPB ainsi que des demandes de dotation réserve, pour la campagne 2018 sont désormais disponibles dans telepac. Les formulaires concernant les transferts de DPB et les programmes d’accès à la réserve pour la campagne 2018 doivent être déposés en DDT au plus tard le 15 mai 2018, date de réception, accompagné(s) des pièces justificatives nécessaires. Toutefois, les dossiers peuvent encore être déposés pendant une période complémentaire du 16 mai au 11 juin 2018 inclus, mais ce dépôt tardif donnera lieu à une pénalité de 3 % par jour ouvré, applicable sur le montant de l’aide découplée perçue en 2018 (et non sur la valeur du portefeuille lui-même).

Téléchargez le communiqué de presse ICI

Didier Bouville

L’amendement 381 du projet de loi EGAlim a été adopté en commission du développement durable de l’Assemblée nationale le 29 mars. Il définit les produits phytopharmaceutiques contenant une ou des substances actives de la famille des néonicotinoïdes comme « l’ensemble des produits pesticides de synthèse qui ont une action sur le récepteur nicotinique de l’acétylcholine en tant que compétiteurs de l’acétylcholine. » L’exposé sommaire de l’amendement souligne que le terme « néonicotinoïdes » n’était défini dans « aucun texte réglementaire européen ou français ». L’enjeu est de taille. La loi biodiversité prévoit leur interdiction à l’automne 2018 avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.

Didier Bouville

Les commissions des affaires sociales et économiques du Sénat présenteront une quinzaine de propositions factuelles le 5 avril, à l’issue des auditions menées dans le cadre de l’affaire Lactalis qui a mis en exergue des dysfonctionnements lors des procédures de retraits et rappels de produits alimentaires. Quatre grands axes se sont déjà dégagés, souligne Sophie Primas, présidente de la commission des affaires sociales. Les actions envisagées viseront à améliorer, grâce à une plus grande fluidité de l’information, l’efficacité des contrôles, la traçabilité des produits et l’exécution des retraits. La mise en œuvre de sanctions plus dissuasives sera également proposée.

Didier Bouville

Les prix des terres agricoles ont subi un « très net ralentissement » de leur croissance en 2017 suite à la crise céréalière de 2016 et aux crises structurelles du secteur agricole, indique une étude bancaire le 29 mars. « Alors qu’ils progressaient de 5% en moyenne par an sur les 10 dernières années, la progression du prix du foncier libre de bail a été de 0,9% en moyenne en France en 2017 », a indiqué Benoît Léchenault, directeur exécutif d’Agrifrance (BNP Paribas Wealth management). Le prix du foncier loué a pour sa part mieux résisté, avec une croissance de 1,8% l’an passé. Le « très net ralentissement » sur le foncier libre est dû, selon M. Léchenault, aux difficultés du monde rural, en particulier à la crise céréalière de 2016 après les récoltes historiquement basses qui ont suivi des inondations printanières. « Les bilans sont très mauvais en agriculture » a-t-il ajouté, « cela commence à avoir un impact sur l’évolution du foncier rural ». Selon le bilan d’Agrifrance, basé sur une revue qui collecte les valeurs vénales du foncier ou des fonds de commerce, le prix moyen d’un hectare de terre agricole s’élevait ainsi à 6.090 euros en 2017, contre 6.035 euros en 2016. Pour les terres labourables, le prix moyen s’est établi à 7.390 euros l’hectare, contre 7.270 euros en 2016, et pour les prairies naturelles, à 4.830 euros l’hectare, contre 4.800 euros en 2016.

Didier Bouville

La FRSEA Sud-Ouest regroupe la FNSEA Nouvelle Aquitaine et la FRSEA Occitanie. Elle rassemble les 25 départements du Grand Sud-Ouest. Elle réagit suite à la récente annonce de Nicolas Hulot relative à la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées Atlantiques cet automne…

«Mardi 27 mars, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, annonçait que deux ourses seraient réintroduites dans les Pyrénées Atlantiques cet automne. Pourquoi ? Pour montrer la détermination de la France à sauver la biodiversité.

Ne nous trompons pas ! Cette biodiversité est déjà préservée au quotidien dans le massif Pyrénéen par les premiers concernés : les éleveurs. En effet, dans ces zones de montagne difficiles, l’élevage et le pastoralisme sont les piliers du développement économique de ces territoires, de l’aménagement des espaces et de leur valorisation dans le tourisme de ces régions. Les agriculteurs et leurs troupeaux sont les premiers acteurs de ces activités essentielles et les premières victimes de ces politiques qui n’ont plus de justification.

Car aujourd’hui, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) recense 45 ours dans le seul département de l’Ariège, sans compter les petits à venir. Cette population est désormais dynamique et progresse chaque année. Peut-être moins présents dans le Béarn, il serait illusoire de penser que les animaux réintroduits se cantonneront sagement au département des Pyrénées Atlantiques. Cette annonce soulève donc l’indignation de l’ensemble du Massif Pyrénéen et les éleveurs s’interrogent sur un tel « acharnement ». Comment se féliciter de préserver toute la biodiversité des Pyrénées si on y anéantit le pastoralisme ? C’est pourquoi la FRSEA Sud-Ouest dénonce fermement cette décision qui met un peu plus en péril des élevages déjà fortement menacés et contre laquelle elle se battra avec détermination.

La profession agricole le répète depuis des années, la présence de ce grand prédateur, ou d’autres, est totalement incompatible avec l’activité pastorale. Ours, loups, vautours : ces populations sont désormais en expansion, hors de contrôles et les Pouvoirs publics doivent arrêter ces politiques « de protection ». La FRSEA Sud-Ouest sera d’une extrême vigilance sur le suivi de ce dossier. Il est impératif que l’Etat se donne enfin les moyens de protéger la seule population réellement en danger : l’éleveur et son troupeau ».

Didier Bouville

Christiane Lambert a demandé à la présidente de l’Autorité de la concurrence « d’enquêter sur les pratiques de la grande distribution, sur d’éventuels échanges d’informations stratégiques entre les centrales d’achat, en France comme au niveau européen « , a-t-on appris le 28 mars. Cette demande a été faite dans une lettre datée du 16 mars. La présidente de la FNSEA y affirme que « la concentration des centrales d’achat est largement responsable de la destruction de valeur à chaque étage de la chaîne alimentaire. » Par ailleurs, regrettant que le projet de loi EGAlim ne fasse pas l’objet de propositions sur le sujet des concentrations à l’achat, Christiane Lambert demande à l’Autorité de la concurrence ses propositions en la matière.

Didier Bouville