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L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a annoncé la mise en ligne d’«alimentation info intox», un site internet «permettant de répondre de façon claire aux fausses informations sur notre alimentation», précise l’organisation dans un communiqué de presse jeudi 17 janvier. Le choix des sujets évoqués «se fera en fonction de l’actualité et des attaques relevées», spécifie l’Ania, qui indique par ailleurs que «les internautes auront la possibilité de proposer des sujets qu’ils souhaitent voir aborder». Son président, Richard Girardot, décrit le site comme «une nouvelle arme face à la désinformation sur notre alimentation» et comme une manière de «rééquilibrer le débat» en mettant «un terme à la désinformation et au marketing de la peur».

Didier Bouville

En novembre 2018, la collecte de lait de vache recule de 3,7% par rapport à novembre 2017, observe le ministère de l’Agriculture (Agreste) dans sa note de conjoncture de janvier, et demeure inférieure à la moyenne de ces cinq dernières années. En effet, «le printemps pluvieux dans certaines régions, suivi de la sécheresse estivale, a fortement perturbé la production laitière en 2018». Elle recule dans tous les bassins laitiers à l’exception du Nord-Picardie (+0,4 %). La collecte décline de quelque 4 % dans le Grand-Ouest et dans le Grand-Est et dans une moindre mesure en Normandie (-0,7 %). En conséquence, les fabrications de produits laitiers pâtissent de ce recul et sont en baisse depuis plusieurs mois. Au niveau européen, la tendance est à la stabilité de la production de lait (+0,2 % en octobre par rapport à octobre 2017), bien qu’elle soit extrêmement dynamique en Irlande (+20,2%).

Didier Bouville

Lors de son intervention de lancement du grand débat national, le 15 janvier à Grand-Bourgtheroulde, dans l’Eure, le président de la République a répondu à plusieurs interrogations concernant le monde agricole. Ainsi, s’il a réaffirmé son volontarisme concernant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, il souhaite trouver des solutions « filière par filière », par exemple en ce qui concerne l’interdiction du dichloropropène qui met les producteurs de carottes des sables en grande difficulté. Dans cette dynamique, il a notamment réaffirmé son soutien au Contrat de solutions, l’initiative portée par la FNSEA et quarante organisations agricoles partenaires pour réduire l’usage des pesticides par les agriculteurs : « on s’est engagé dans un contrat de solutions, que le ministre de l’Agriculture signera au SIA avec les organisations », a-t-il ainsi rappelé.

Didier Bouville

«Les négociations commerciales en cours doivent aboutir à un niveau de valorisation des coûts qui prend en compte la hausse des charges de production pour les éleveurs caprins», demande Coop de France dans un communiqué de presse du 16 janvier. S’associant aux demandes de la fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), les coopératives enjoignent «les distributeurs à une prise de conscience et à appliquer les mesures prévues dans le cadre de la loi Alimentation». En effet, dans un contexte de hausse des charges pour les producteurs et de volatilité du prix combinées à un vieillissement de la population d’éleveurs caprins, «la volonté affichée de la filière est de créer les conditions nécessaires au renouvellement des générations des producteurs caprins pour pérenniser la collecte», explique Coop de France Métier du lait.

Didier Bouville

Le distributeur Carrefour s’est fendu d’un communiqué le 16 janvier pour annoncer qu’il demandait désormais à l’ensemble de ses fournisseurs d’équiper leurs abattoirs de caméras. Une expérimentation des caméras dans les abattoirs est prévue, sur la base du volontariat, dans la loi Egalim, et un décret d’application est à paraitre d’ici février-mars, qui doit notamment préciser les catégories d’établissements concernés. Carrefour annonce par ailleurs qu’il lance un audit de ces abattoirs, selon un «référentiel de protection animale» établi par l’association OABA (Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs). 84 audits, conduits par Bureau Veritas, sont prévus d’ici la fin de l’année.

Didier Bouville

« Un Brexit sans accord serait extrêmement dommageable pour le secteur agroalimentaire du Royaume-Uni comme de l’UE et doit être évité à tout prix », avaient de nouveau mis en garde, dans un texte commun, les organisations européennes de ce secteur – Copa-Cogeca (agriculteurs), FoodDrinkEurope (industrie de transformation), Celcaa (commerce) – avant que le Parlement britannique ne rejette, le 15 janvier au soir, les modalités d’un retrait ordonné de l’UE négociées en novembre entre la première ministre Theresa May et Bruxelles. En fait, un report du Brexit au-delà du 29 mars apparaît de plus en plus comme une éventualité crédible, mais il ne devra pas interférer avec les élections du Parlement européen fin mai. Le secteur du vin est particulièrement concerné. «Nous ne pouvons qu’appeler une nouvelle fois les responsables politiques britanniques et européens à mettre en œuvre tout ce qui est possible pour trouver une solution politique alternative d’ici le 29 mars prochain», a déclaré Antoine Leccia, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). «Le Royaume-Uni est le second client de la France pour nos ventes de vins et spiritueux. Mais la France est également un importateur important de spiritueux britanniques», a-t-il commenté. Tous les moyens nécessaires doivent être mis en œuvre « pour assurer du mieux possible la fluidité des échanges et la pérennité des activités économiques » entre les deux pays, plaide-t-il.

Didier Bouville

L’actuel président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, a annoncé, lors des voeux à la presse le 15 janvier, qu’il se représentera à un nouveau mandat, à l’issue des élections le 31 janvier. « Je suis à nouveau candidat », a-t-il affirmé. Questionné ensuite sur la perspective d’effectuer un mandat complet, Claude Cochonneau a simplement répondu, en souriant: « Je ne vous ai pas dit ça ! » Il a par ailleurs annoncé que le bureau de l’APCA connaitra un fort renouvellement d’au moins 7 élus sur 13. Ce scrutin, a-t-il expliqué, est marqué par un fort renouvellement, avec moins de présidents sortants candidats qu’à l’accoutumée.

Didier Bouville

Le tribunal administratif de Lyon a annulé, dans un jugement du 15 janvier, l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, un herbicide à base de glyphosate commercialisé par Monsanto. Pour les juges, l’Anses a méconnu «le principe de précaution», en décidant ce renouvellement en mars 2017. Le tribunal estime en effet que, «malgré l’approbation de la substance active par l’Union Européenne», ce produit est «potentiellement cancérigène pour l’homme», et «suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et pour les organismes aquatiques». Se basant sur les travaux du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), il en déduit que «l’utilisation du Roundup Pro 360 porte une atteinte à l’environnement susceptible de nuire de manière grave à la santé humaine». La justice avait été saisie par le Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (Criigen) en mai 2017. «La décision est à effet immédiat», a réagi l’Anses dans un communiqué de presse le jour même. Dans le secteur agricole, la décision devrait avoir une portée faible, les agriculteurs ayant accès à d’autres produits à base de glyphosate et privilégiant généralement des produits plus génériques que ceux de marque Round-up, explique-t-on aux chambres d’agriculture.

Didier Bouville

Grand débat : Didier Guillaume favorable à une «place spécifique» pour l’agriculture

A l’occasion de la présentation, le 15 janvier, de l’édition 2019 du Salon de l’agriculture (23 février au 3 mars), le ministre de l’Agriculture s’est déclaré «favorable à une place spécifique de l’agriculture» dans le Grand débat, lancé par le président de la République le 13 janvier et qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain. Didier Guillaume est favorable à une place spécifique car «l’agriculture est consubstantielle de la ruralité» ; il a d’ailleurs prévu de s’exprimer lui-même sur le thème de l’agriculture dans le cadre de ce Grand débat, a-t-il annoncé. Et de faire enfin remarquer, sur un ton léger: «Si dans mon département, la Drôme, on ne parlait pas d’agriculture à l’occasion du Grand débat, je ne le reconnaitrais pas ».

Didier Bouville

L’Union national des apiculteurs français (Unaf) dévoilera, le 17 janvier prochain, le palmarès du deuxième concours des miels de France, a-t-elle annoncé dans un communiqué du 14 janvier. Le jury de ce concours, composé de chefs français, devra déterminer un podium parmi plus de 200 miels, issus d’exploitations de plus de 50 ruches et produisant au minimum 300 kilos par an. Pour l’Unaf, l’organisation de cet évènement a pour objet principal de «mettre en valeur la production de miels de France, et ce, face à une concurrence forte composée parfois de miels d’importation frelatés». L’organisation en profite également pour alerter sur la situation des apiculteurs. «Les abeilles demeurent malheureusement toujours largement exposées aux pesticides, obligeant chaque année les apiculteurs à renouveler leur cheptel», regrette l’Unaf, qui pointe également du doigt «les conditions climatiques de plus en plus incertaines», qui «rendent également la situation très préoccupante pour de nombreux apiculteurs».

Didier Bouville