L’accord commercial UE-Mercosur sur la viande bovine ne sera pas ratifié par la France notamment s’il n’y a « pas de certitude » sur la « traçabilité » des viandes, a affirmé le 2 juillet le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, ce que la fédération des éleveurs bovins juge « impossible ». « L’accord ne sera pas signé si au niveau du boeuf, on n’a pas de certitude sur la traçabilité, pas de certitude sur le bien-être animal, et sur les antibiotiques » administrés aux animaux, a déclaré mardi le ministre devant l’Assemblée nationale. Le gouvernement français a tracé ces trois « lignes rouges » qu’il entend défendre avant de signer l’accord de libéralisation commerciale négocié entre l’UE et les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay). Cette position est « impossible à tenir », a rétorqué Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), dans une déclaration à l’AFP. « Le gouvernement français n’obtiendra jamais ces certitudes, tout simplement parce que ces clauses sont considérées comme des entraves au commerce international, réprimandées par l’Organisation mondiale du commerce » a-t-il ajouté.
Didier Bouville


