Fil info

Axema a confirmé le 18 octobre sa prévision d’une croissance de 5 % pour l’agroéquipement en 2018, anticipant un maintien de la tendance l’an prochain. Plus d’un dirigeant sur deux déclare connaître une reprise économique. Un résultat d’enquête confirmé par l’Insee : le chiffre d’affaires des entreprises de l’agroéquipement affiche +6 % lors des six premiers mois de 2018. Les perspectives d’activité restent positives au 2ème semestre pour 57 % des dirigeants (contre 47 % l’an dernier). Concernant 2019, deux tiers des sondés anticipent une poursuite de la croissance (supérieure à 2 %) au 1er semestre. Une conjoncture liée à l’amélioration de la situation financière des exploitations ces deux dernières années, selon le président Frédéric Martin. « Nous ne retrouverons jamais le niveau de 2013 », année record pour l’agroéquipement, tempère-t-il : « les investissements des exploitations agricoles sont devenus plus raisonnés ». Autre ombre au tableau, Axema note une inquiétude sur les marges des industriels. Si leur taux se redresse à 23 %, le renchérissement des matières premières les met sous pression. Le secteur de l’agroéquipement connaît aussi des difficultés de recrutement.

Didier Bouville

Un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été confirmé par le gouvernement écossais le 18 octobre. L’origine n’est pas connue et les investigations sont en cours. La ferme a été placée en isolement pour prévenir toute contamination. L’identification du cas a été faite dans le cadre de la procédure standard. En Écosse, tous les animaux de plus de quatre ans morts sur une exploitation sont testés pour l’ESB. «C’est la preuve que notre système de surveillance pour détecter ce type de maladie fonctionne», rassure le ministre écossais des Affaires rurales, Fergus Ewing, cité dans un communiqué.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 17 octobre, la FNB a indiqué qu’elle retirait ses représentants et démissionnait de la présidence de section veau d’Interbev, Alexandre Merle a donc quitté ses fonctions. Cette décision fait suite à l’échec des discussions interprofessionnelles dans le cadre du plan de la filière vitelline. La FNB précise que la section veau d’Interbev avait défini comme enjeu majeur « de rénover le contrat type pour rémunérer le travail des éleveurs de veau de boucherie et préserver leur capacité d’investissement ». La filière était parvenue à un accord en juillet 2018 et ce nouveau contrat devait être déployé d’ici à la fin de l’année 2018. Cependant, la FNB signale que cette vision collective n’était « plus partagée par l’équipe dirigeante du SDVF », elle juge donc inutile de « continuer les discussions dans de telles circonstances » car elle tient à respecter ses engagements.

Didier Bouville

Plus de 120 députés issus de tous les groupes parlementaires, à l’exception de la France Insoumise, ont lancé le 16 octobre un collectif transpartisan visant à «accélérer la transition écologique». Initié par le député LREM Mathieu Orphelin après la démission de Nicolas Hulot, le groupe veut présenter des amendements communs à l’Assemblée nationale. Il demande notamment des «avancées décisives» sur «l’artificialisation des sols», «la biodiversité», la «lutte contre le gaspillage alimentaire» et la «concrétisation rapide des engagements pris dans le plan climat». Le collectif se réunira deux fois par mois pour définir ses «priorités d’action». Une action qui commencera dès le débat sur le projet de loi finances 2019. «Nous souhaitons peser de tout notre poids sur les arbitrages, en rappelant que, à la fin, c’est à nous de voter le budget», préviennent-ils. Un colloque «transpartisan» sera organisé fin novembre à l’Assemblée sur le thème : «quelles propositions pour le financement de la transition écologique en Europe?».

Didier Bouville

«C’est à une nouvelle hausse des coûts de production que les éleveurs sont confrontés aujourd’hui, hausse qui peut représenter selon les zones jusqu’à 10% du prix du lait de chèvre», prévient la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), dans un communiqué de presse du 16 octobre. En cause: la sécheresse qui a touché «sérieusement les éleveurs, particulièrement dans les régions à forte production caprine». L’occasion pour le syndicat de rappeler qu’avec la loi l’issue des États généraux de l’Alimentation, «il faut passer de la parole aux actes». La Fnec appelle «les transformateurs et distributeurs à tenir compte [des coûts de production pour la détermination du prix des productions agricoles] lors des prochaines négociations commerciales». A défaut, elle avertit: «Il faudra s’attendre à une mobilisation forte des producteurs auprès des entreprises et de la grande distribution».

Didier Bouville

La France n’atteint pas ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre, selon une étude publiée le 16 octobre par l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (Iddri). Et pour l’agriculture, ces émissions n’ont diminué que de 5.8% entre 1990 et 2016. Une baisse liée à la «diminution du cheptel ruminant» et à «l’amélioration de l’efficience dans l’usage de l’azote». Mais ce chiffre est bien en deçà de la moyenne européenne, qui se situe à -20% sur la même période. En cause : la disparition sur le territoire français de «plus de 65%» de la surface des légumineuses en 25 ans, et de «près de 10% de la surface totale des prairies permanentes en à peine 10 ans». Les auteurs de l’étude appellent les pouvoirs publics à prendre des «mesures permettant de renverser cette tendance» et soulignent «un écart grandissant» entre les objectifs climatiques de la France et la réalité de ses émissions de gaz à effet de serre.

Didier Bouville

La Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a réintégré le 16 octobre, via un amendement, le dispositif du TO/DE dans le PLFSS 2019. Pour la FNSEA et JA qui se sont exprimées dans un communiqué le 17 octobre, il s’agit d’un « premier pas important mais pas encore suffisant ». En effet, « les employeurs de saisonniers resteraient les seuls employeurs à ne pas bénéficier d’une compensation totale de la perte du CICE », expliquent les deux organisations qui demandent au gouvernement de remettre en place « le même niveau d’exonération qu’à l’heure actuelle », au cours de la séance publique.

Didier Bouville

Les 4,3 milliards d’euros versés aux agriculteurs à compter du 16 octobre vont «soulager des comptes d’exploitations très éprouvés par des conditions climatiques inédites que nous connaissons depuis le printemps, et par une conjoncture économique difficile dans certains secteurs», réagit la FNSEA dans un communiqué du 15 octobre. Le syndicat estime que «la détermination de la FNSEA et de son réseau (…) ont permis de revaloriser cette avance sur les aides Pac à hauteur de 70% pour le premier pilier et 85% sur le second», mais il regrette «le refus du gouvernement français de compléter l’acompte par un apport de trésorerie remboursable à hauteur de 90%, et son choix d’écarter les agriculteurs engagés dans des MAEC ou l’agriculture biologique». Par ailleurs, la FNSEA note «les nombreux retards observés sur les contrôles et « visites rapides » (qui) viennent bloquer le versement des aides et pénalisent les exploitants agricoles concernés». Pour le syndicat, «il est inadmissible que le ministère acte de ne verser une avance sur le paiement vert qu’à 70% des bénéficiaires.» Et rappeler que «pour l’heure, les campagnes 2016 et 2017 ne sont toujours pas soldées (…) Seuls 50% des soutiens aux MAEC et un tiers des aides à l’agriculture biologique ont été versés pour la campagne 2016, ce qui place les exploitations en conversion dans de grandes difficultés. Quant à 2017, les tout premiers versements viennent seulement d’être effectués.»

Didier Bouville

Un arrêté du 12 octobre 2018 «établissant une dérogation à l’interdiction de valorisation des jachères dans le cadre du paiement pour les pratiques agricoles bénéfiques pour le climat et l’environnement» est publié au Journal officiel du 16 octobre 2018. Le principe de ces dérogations avait été annoncé le 30 août dernier par le ministère de l’agriculture. Ce texte dispose que «les surfaces déclarées en jachère dans la demande unique (d’aides liées à la surface, ndlr) relative à l’année 2018 peuvent être considérées comme une culture distincte au titre de la diversification des cultures (…) même si ces surfaces ont été pâturées ou fauchées». De même, «les surfaces déclarées en jachère et surface d’intérêt écologique dans la demande unique (…) relative à l’année 2018 peuvent être considérées comme des surfaces d’intérêt écologique (…) même si ces surfaces ont été pâturées ou fauchées». Ces deux dérogations, autorisées par la Commission européenne (décision 2018/6085 du 18 septembre 2018) en réaction à la sécheresse qui affecte plusieurs pays de l’UE (Belgique, France, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Suède, Royaume-Uni), bénéficient uniquement aux demandeurs «détenant des animaux herbivores sur leur exploitation ou ayant cédé des fourrages à un agriculteur détenant des animaux herbivores sur son exploitation».

Didier Bouville

Emmanuelle Wargon remplace Sébastien Lecornu au poste de Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la transition écologique et solidaire François de Rugy, à l’occasion d’un large remaniement annoncé par l’Élysée le 16 octobre. A 46 ans, Emmanuelle Wargon était depuis 2015 directrice générale des affaires publiques de Danone. Diplômée de HEC, Science Po Paris et de l’Ena, elle a débuté sa carrière comme auditrice à la Cour des Comptes en 1997, avant de rejoindre en 2001 le cabinet du Ministre de la Santé Bernard Kouchner en 2001, sous le gouvernement Jospin. Avant d’être recrutée par Danone, elle a été, de 2012 à 2015, déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle au sein du Ministère du Travail.

Didier Bouville