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Le 30 novembre, le cabinet du ministère de l’Agriculture confirmait que la publication de l’ordonnance portant sur le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) de 10% était toujours prévue pour le 5 novembre. La mesure est très attendue par une majorité des organisations des filières alimentaires, mais le mouvement des Gilets jaunes, qui vient de replacer le pouvoir d’achat des Français en coeur des débats, pourrait faire hésiter le gouvernement. Les principaux détracteurs (Leclerc, UFC Que Choisir) mettent justement en avant l’effet sur le pouvoir d’achat (800 millions d’euros, selon le gouvernement). «Il faut que le gouvernement tienne ses engagements», plaide Samuel Vandaele, secrétaire général des Jeunes agriculteurs. Il estime que cette mesure n’entrainera pas une hausse des prix aux consommateurs, mais une nouvelle répartition des marges des distributeurs. «Ca ne doit pas coûter davantage aux ménages», demande-t-il. «On arrête pas de nous dire que c’est pour la semaine prochaine, on a l’impression que le gouvernement joue la montre».

Didier Bouville

Lors d’une table ronde, organisée par les Chambres d’Agriculture France (APCA), le 28 novembre, Raymond Vial, président de la chambre d’agriculture de la Loire et élu référent des dossiers installation-transmission, a rappelé l’opportunité que représente l’apprentissage «comme rencontre entre un cédant potentiel et un futur installé». En effet, aujourd’hui, près d’un tiers des jeunes qui s’installent le fait hors du cadre familial et dans quelques années, cela sera près de la moitié des repreneurs, a-t-il alerté. Aussi, pour le renouvellement des générations, «l’apprentissage joue tout son rôle», témoigne Claude Cochonneau, président de l’APCA. Et d’autant plus que «la part des candidats non issus du milieu agricole va être de plus en plus importante dans les nouvelles installations», analyse-t-il.

Didier Bouville

Depuis 13 jours, l’Ile de la Réunion est « bloquée » par les gilets jaunes. Jeudi à la mi-journée, avec au moins 28 barrages dressés sur les axes majeurs (selon la Direction régionale des Routes) la situation reste très tendue, en dépit des annonces faites par Annick Girardin, ministre des outre-mer, le 28 novembre et de ses échanges avec les manifestants. Cette situation n’est pas sans conséquence pour l’activité économique de l’ile et notamment pour l’agriculture. Dans un communiqué la FNSEA détail une situation jugée critique ; campagne sucrière à l’arrêt avec plus de 100 000 tonnes de cannes en souffrance dans les champs, des éleveurs qui font face à des ralentissements d’approvisionnements d’aliments et de fioul. De plus, en l’absence de collecte de lait, les producteurs sont contraints de jeter une partie de leur production et les producteurs de viande ne peuvent plus livrer leurs animaux. Même problématique pour les producteurs de fruits et légumes qui voient leurs productions se décomposer dans les champs. L’organisation demande donc à l’Etat d’assurer la continuité économique des exploitations et de trouver en urgence des solutions pour retrouver les circuits de commercialisation des productions agricoles et d’aider les agriculteurs à organiser l’approvisionnement de nos exploitations.

Didier Bouville

Energie : la PPE mise sur «les biocarburants les plus respectueux de l’environnement»

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), présentée par le ministre François de Rugy le 27 novembre, contient un volet sur les biocarburants. « Il faut développer les biocarburants les plus respectueux de l’environnement », indique-t-elle. Elle précise: «La croissance de la part biosourcée dans les carburants se fait de façon exclusive par le développement des biocarburants avancés, c’est-à-dire élaborés à partir de déchets, de résidus ou de matières premières non alimentaires». François de Rugy avait indiqué le 20 novembre à l’Assemblée que les sucres non extractibles («mélasses») et l’amidon résiduel entrent dans cette catégorie, précision que demandent les éthanoliers depuis près d’un an. La PPE contient par ailleurs un volet sur la chaleur renouvelable, «un vecteur essentiel de décarbonation», et sur le biogaz, l’objectif étant qu’en 2030 «10% de la consommation de gaz soit d’origine renouvelable».

Didier Bouville

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé le 27 novembre un risque croissant d’apparition du phénomène météorologique El Niño lors des trois prochains mois. «La probabilité qu’un épisode El Niño se développe d’ici à février 2019 est de 75 à 80%», d’après un bulletin. C’est 5 à 10 points de plus par rapport à ce qui avait été anticipé en septembre par l’agence des Nations unies spécialisée sur la météo. Mais le nouvel événement serait d’une «faible intensité». « L’épisode El Niño prévu ne devrait pas être aussi puissant que celui de 2015-16», déclare Maxx Dilley, directeur de la branche adaptation et prévision climatique à l’OMM, cité dans le communiqué. Mais il «peut avoir des effets considérables sur les régimes de précipitations et les températures dans de nombreuses régions, ce qui aurait des conséquences non négligeables sur le secteur agricole et la sécurité alimentaire, ainsi que pour la gestion des ressources hydriques». Des pluies moins intenses sont anticipées notamment pour une partie de l’Amérique du Sud, de l’Asie du Sud-Est, certaines portions de l’Afrique. En revanche, des précipitations supérieures à la normale sont attendues dans le sud de l’Amérique du Nord, le sud-est de l’Amérique du Sud et en Europe.

Didier Bouville

L’Assemblée des régions européennes viticoles (Arev) a effectué en cette dernière semaine de novembre des démarches auprès des parlementaires européens à Bruxelles, en vue de déposer des amendements aux propositions pour la prochaine Pac en faveur de la viticulture «en forte pente». «Les enjeux de territoire et d’environnement sont affichés comme une ambition de la future Pac. Cependant la viticulture en forte pente et en coteaux, particulièrement emblématique à cet égard, n’est jamais mentionnée», déplore-t-elle. L’Arev propose aux eurodéputés d’introduire dans les textes de la nouvelle Pac des amendements comme par exemple une aide au titre de l’ICHN (Indemnité compensatoire d’handicaps naturels) et des soutiens à l’investissement. «Il faut aider cette viticulture exposée à une vraie déprise à effectuer sa transition vers des technologies adaptées au handicap, comme les automoteurs et les drones, et vers la viticulture de précisions», plaide l’Arev. La viticulture en forte pente représente environ 10% des surfaces viticoles de l’UE.

Didier Bouville

444 millions d’euros qui avaient été prélevés sur les paiements directs de la PAC, en prévision de la réserve de crise pour 2018, vont être remboursés aux agriculteurs européens, a annoncé la Commission européenne le 28 novembre 2018. Car en dépit des conditions climatiques extrêmes et des difficultés rencontrées par les agriculteurs cette année, les mesures de soutien ont été financées par le budget disponible de la PAC et non par la réserve de crise agricole, par exemple à travers des dérogations à certaines conditions liées aux paiements verts, et des paiements anticipés plus élevés pour 2019, indique la Commission. Les montants seront remboursés à compter du 1er décembre 2018.

Didier Bouville

Interrogé sur Public Sénat, le ministre de l’Agriculture a annoncé que l’ordonnance prévoyant le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions va être prise «la semaine prochaine». Dans le détail, l’ordonnance sera publiée le 5 décembre. Comme indiqué dans le numéro d’Agra Presse Hebdo paru le 26 novembre, le ministère confirme que le relèvement de 10% du SRP et l’encadrement des promotions en valeur (limitées à 34 % du prix de vente consommateur) seront applicables au 1er janvier. L’encadrement des promotions en volume, n’entrera en vigueur qu’à la fin des négociations commerciales, au 1er mars.

Didier Bouville

Contrairement à ce que nous indiquions, hier, la marque Salon international de l’agriculture n’appartient pas à la société d’évènementiel Comexposium, mais au Ceneca, société d’économie mixte regroupant les principales organisations professionnelles agricoles. Comexposium est mandatée par le Ceneca pour organiser le salon, précise-t-on chez Comexposium.

Didier Bouville

Le 27 novembre, la Commission européenne a réhomologué le cuivre pour une durée de 7 ans. Didier Guillaume, lors de son intervention aux Assises de la Bio s’est, sous les applaudissements de la salle, félicité de cette mesure conforme aux demandes de la France. S’il concède que la partie n’était pas gagnée d’avance, il estime que cette décision « équilibrée et pragmatique », permet de maintenir « une solution de protection des plantes » Cette autorisation renouvelée s’accompagne néanmoins d’une limitation des quantités utilisables, ainsi elles ne devront pas dépasser 4kg par hectare et par an et 28Kg pour 7 ans. Une transition vers des utilisations plus économe de cuivre est donc nécessaire. Le ministère de l’agriculture précise que cette transition bénéficiera de l’ensemble des dispositifs et mesures d’ores et déjà existantes dans le cadre du plan Ecophyto et du plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et la diminution de la dépendance de l’agriculture aux pesticides. Une feuille de route préparée avec les parties prenantes devrait être présentée, début 2019, lors du comité d’orientation et de suivi stratégique du plan Ecophyto.

Didier Bouville