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En octobre dernier, d’après une note d’Agreste, les prix français à la production pour l’ensemble des produits agricoles, ont augmenté de 4,4 % en un an. Cette hausse est observée depuis juin 2018 mais elle semble se stabiliser. Cette tendance haussière est portée par les cours des grandes cultures et des légumes. De leur côté ceux des vins se stabilisent, alors que ceux des productions animales se replient. En parallèle, en raison d’une hausse des prix des fruits, des légumes, des viandes et des laits-fromages-œufs, on observe une progression de 2,3 % des prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées.

Didier Bouville

Réunie en bureau ce 5 novembre, la FNSEA a validé le principe d’appeler à manifester, aux côtés des Jeunes agriculteurs, durant la semaine du 10 décembre, rapporte le secrétaire général de la FNSEA, Jérôme Despey. Les modes d’action sont encore en discussion entre la FNSEA et les JA. Sous le mot d’ordre général «halte au matraquage», trois grandes revendications: la fermeture des cartes diffusées par Greenpeace («fermes-usines») et l’Etat (glyphosate.gouv.fr), et une parole forte de l’Etat suite aux attaques de boucheries et abattoirs ; sur la question des charges, pas de hausse de la redevance pour pollutions diffuses (RPD), en débat à l’Assemblée nationale jusqu’au 17 décembre ; et la parution des ordonnances concernant le SRP et les promos lors du prochain conseil des ministres du 12 décembre. La FNSEA ne souhaite pas s’associer au mouvement des Gilets jaunes, même si «nous comprenons car nous les vivons» leurs revendications sur le pouvoir d’achat, explique Jérôme Despey.

Didier Bouville

Casino lance le premier étiquetage en France sur le niveau de bien-être animal en collaboration avec trois organisations welfaristes (CIWF, LFDA, OABA). Ce nouveau référentiel s’applique aux poulets de chair et sur l’ensemble du cycle de vie de l’animal, de la naissance à l’abattage et non aux seuls modes d’élevage. L’étiquette comprendra quatre niveaux : A pour supérieur, B pour Bien, C pour Assez bien et D pour Standard. Parmi les 230 critères retenus figurent l’éclairage naturel des bâtiments, le rythme de croissance des poulets et la durée de transport jusqu’à l’abattoir. Ses critères ont été, dans un premier temps, définis par le distributeur et les ONG ; leur pertinence et contrôlabilité ont ensuite été testées avec les groupements d’éleveurs fournisseurs de Casino.

Didier Bouville

La mission parlementaire d’information sur le foncier agricole, menée par le député LREM Jean-Bernard Sempastous (LREM) avec ses corapporteurs Anne-Laurence Petel (LREM) et Dominique Potier (PS), a présenté le 4 décembre un rapport à l’Assemblée Nationale, dont toutes les propositions ne sont pas partagées par l’ensemble des auteurs. Ensemble ils alertent sur «l’artificialisation aveugle» et la «progression des formes sociétaires». Pour y répondre, Anne-Sophie Petel (LREM) défend une mise en commun locale des moyens des acteurs publics et privés, au sein de dispositifs «prenant en compte la diversité des territoires», tandis que Dominique Potier (PS) préconise une «grande loi universelle» pour faire «sauter le verrou constitutionnel» sur le contrôle des cessions de parts sociales.

Didier Bouville

Du fait du mouvement des Gilets jaunes, la présentation de l’ordonnance visant à relever le seuil de revente à perte (SRP) n’est plus à l’ordre du jour du conseil des ministres du 5 décembre – comme initialement annoncé, et elle est donc reportée sine die, annonce le cabinet du ministre de l’Agriculture, interrogé par Agra Presse, le 4 décembre. Ce changement de calendrier ne remet pas en cause la position du ministère de l’Agriculture qui reste favorable à une publication, le plus rapidement possible, de l’ordonnance, à l’occasion du conseil des ministres de la semaine prochaine, ou du suivant, explique-t-on au cabinet du ministre. La veille, la FNSEA avait prévenu par voie de communiqué que «les paysans percevraient comme un signal désastreux que l’une des ordonnances, en l’occurrence celle sur le (relèvement du seuil de revente à perte) SRP et (l’encadrement des) promotions soit reportée». Le syndicat doit décider le 5 décembre d’une éventuelle mobilisation, qui pourrait notamment porter sur ce dossier.

Didier Bouville

Durant la campagne 2016/2017, l’épisode H5N8 l’influenza aviaire avait durement touché la filière avicole. Pour accompagner et compenser les pertes économiques des éleveurs ainsi que des entreprises de l’aval, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avait mis en place des dispositifs d’indemnisations exceptionnels. Dans un communiqué du 4 décembre 2018, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a annoncé la fin du paiement de ces indemnisations. D’après le ministère, en plus de l’indemnisation des abattages sanitaires intervenue en 2016 et 2017, plus de 2 400 éleveurs de volailles ont été indemnisés pour une enveloppe totale de plus de 70 M. De plus, 50 entreprises de l’aval des filières volailles ont également été indemnisées pour compenser les pertes économiques pour un total de 8,4 M€.

Didier Bouville

Le 3 décembre, les syndicats agricoles étaient rassemblés au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation afin d’évoquer la parution des ordonnances prévues dans la loi EGAlim. Durant cette réunion, présidée par Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, la FNSEA et JA ont rappelé le sens du dispositif de construction du prix « en marche avant » que les deux organisations portent depuis plus de deux ans. Hausse du seuil de revente à perte et encadrement des promotions sont, pour la FNSEA et JA, des outils indispensables à une contractualisation rénovée qui prend en compte les coûts de production des agricultures, permettant ainsi une meilleure répartition de la valeur. Les deux organisations syndicales ont également dénoncé l’attitude de certains distributeurs, qui, profitant des revendications de citoyens qui s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat, appellent à repousser la mise en place de ces ordonnances. Elles soulignent que « les paysans percevraient comme un signal désastreux que l’une des ordonnances, en l’occurrence celle sur le SRP et les promotions, soit reportée ».

Didier Bouville

« Notre secteur est en péril, certaines entreprises ne sont plus en capacité de produire et de livrer », alerte Richard Girardot, Président de l’Association nationale des Industries Alimentaires, dans un communiqué du 3 décembre. « Les lourdes pertes pour l’ensemble du secteur agroalimentaire pourraient s’élever à 13,5 milliards d’euros, concernant avant tout des PME », estime l’Ania. Les manifestations des gilets jaunes ont, d’après l’association, causé du chômage technique, des destructions de produits frais et une « désorganisation totale dans les relations avec la grande distribution ».Les blocages entraînent des demandes de pénalités de la part des distributeurs qui ne sont pas livrés à temps. Aussi, les industries agroalimentaires demandent que « ces blocages […] soient qualifiés de force majeure pour limiter l’impact des pénalités logistiques».

Didier Bouville

L’épizootie de peste porcine africaine s’étend en Chine. Alors qu’elle était circonscrite dans le Nord et l’Est du pays, de nouveaux cas sont apparus dans le sud, dans les régions où l’on consomme le plus de viandes porcines. Au final près de 100 cas ont été déclarés dans une vingtaine de provinces, et plus de 600 000 porcs ont été abattus préventivement. Les prix de la viande porcine augmentent à mesure que l’on va vers le Nouvel An chinois, pointe maximale de la consommation de viandes porcines en Chine. Or, l’offre de cette viande est entravée localement par l’interdiction de circulation des porcs et des porcelets. Mais les autorités chinoises ont du mal à faire respecter les règles de base de sécurité que sont l’obligation de déclarer les cas et de ne pas transporter des porcs hors de certains périmètres. D’où les difficultés à circonscrire la maladie. Quoi qu’il en soit, selon les experts, la production de porcs en Chine pourrait diminuer de 10 à 15 % en 2019/2020 ce qui pourrait entraîner un doublement des importations.

Didier Bouville

Selon DCANZ, la fédération néozélandaise des laiteries en Nouvelle-Zélande, la production de lait en octobre a atteint 110 000 t, soit 3,6 % de plus par rapport à octobre 2017. Une seule fois dans le passé, en octobre 2014, la production laitière avait atteint ce niveau. Les bonnes conditions de pâture ont fait que depuis le début de la campagne 2018/2019, en juin, la production a augmenté de 5,8 %, par rapport aux cinq mêmes mois de la saison précédente. Les experts annoncent que les niveaux de production des exercices précédents seront pulvérisés au cours de cette saison. Conséquence, le prix visé par Fonterra de 6,25 $NZ (3,73 €) à 6,50 $ NZ (3,88 €) au kg de matière sèche pour la campagne actuelle ne pourra pas être tenu, à cause des livraisons élevées. Au cours de la saison 2017/2018 les livreurs à Fonterra ont touché, sans dividende, 6,69 $ NZ au kg de matière sèche (4 €/kg).

Didier Bouville