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FranceAgriMer a noté le 12 décembre un maintien du rythme à l’export de blé tendre en 2018-19, tiré par l’Algérie et avec un «frémissement vers l’Afrique subsaharienne». «La dynamique à l’export se confirme» pour le blé, selon Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre. Dans les ports français, les embarquements vers les pays tiers atteignent 3,54 Mt fin novembre: l’Algérie reste la première destination avec 2,9 Mt (+63% sur un an) et un «frémissement» est observé vers l’Afrique subsaharienne à 440 000 t (-26%). Le rythme se confirme au 10 décembre, avec 3,98 Mt de blé en cumul depuis le début de campagne, deux bateaux étant signalés pour la Chine qui seraient suivis par d’autres dans les mois à venir, a indiqué Marc Zribi. 8,8 Mt d’exportations vers les pays tiers sont prévues en 2018-19. Concernant le débouché UE, FranceAgriMer abaisse ses prévisions à 7,7 Mt de blé (-130 000 t par rapport au mois dernier), un niveau encore «significatif», d’après Marc Zribi. L’établissement national réduit par ailleurs le poste fab (alimentation animale) à 4,9 Mt (-100 000 t), vu la moindre compétitivité du blé tendre face au maïs.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a confirmé un retour à la normal du calendrier de paiement des aides directes et de l’ICHN. En effet, le premier solde de paiement de ces aides est intervenu le 13 décembre. Les versements concernent ainsi les aides découplées et l’ICHN. Ils représentent un montant de 1,7 milliards de dollars pour 302 000 agriculteurs, soit 97 % des bénéficiaires. Le ministère précise que de nouveaux versements seront effectués, d’ici le 21 décembre, afin de couvrir 99 % des bénéficiaires du paiement de base et du paiement redistributif et entre 80 et 85 % des bénéficiaires du paiement vert et 92,5 % des bénéficiaires de l’ICHN. Enfin, un peu plus de 29 000 jeunes agriculteurs vont bénéficier de près de 80 M€ au titre du paiement direct en faveur des jeunes agriculteurs. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation se félicite de ces paiements qui concrétisent le retour à un calendrier habituel.

Didier Bouville

L’ordonnance relevant le seuil de revente à perte (SRP) et encadrant les promotions a été présentée par le ministre de l’Économie lors du conseil des ministres du 12 décembre. La publication au Journal officiel devrait suivre dans les prochains jours. Le relèvement de 10 % du SRP prendra effet le 1er février. Dès le 1er janvier, les promotions seront limitées à 34% du prix de vente au consommateur. A compter du 1er mars, l’encadrement des promotions en volume (25%) sera calculé sur la base «chiffre d’affaires ou du volume prévisionnels d’achat entre le fournisseur et le distributeur fixés par contrats», indique le compte rendu.

Didier Bouville

En amont du congrès de Coop de France le 20 décembre qui verra se renouveler son conseil d’administration, l’actuel président Michel Prugue a annoncé, lors d’une conférence de presse le 11 décembre, qu’il ne briguera pas un second mandat de trois ans à la présidence de la fédération. «C’est une activité très prenante, assez difficile à concilier avec la présidence d’un groupe», a expliqué celui qui est par ailleurs président du groupe coopératif Maïsadour. Michel Prugue a rappelé les chantiers entamés par son équipe: l’intégration des fédérations de filières (ex. la FNCL devenue Coop de France Metiers du lait), la régionalisation du réseau (intégration au conseil d’administration et au bureau) et l’amélioration de la visibilité du monde coopératif.

Didier Bouville

La dernière mise à jour de la classification de la phase de sécurité alimentaire intégrée, diffusée le 8 décembre par le gouvernement du Yémen, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ainsi que des partenaires de l’humanitaire, révèle des chiffres «alarmants», 20 millions de personnes souffrent de la faim au Yémen et 15,9 millions n’ont rien à manger. « 65 000 personnes survivent à peine et au moins un quart de million de personnes fait face à une année sombre. Tout changement dans leurs circonstances, notamment tout obstacle à leur capacité d’accéder à la nourriture, entraînerait des pertes en vies humaines » ajoutent Lise Grande, coordinatrice humanitaire au Yémen. De plus, dans le pays 1,8 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë. José Graziano da Silva, directeur général de la Fao estime que le soutien à l’agriculture et aux moyens de subsistance est un élément essentiel de la réponse à l’urgence humanitaire. Ainsi, il détaille que la FAO œuvre pour permettre aux ménages de produire de la nourriture mais aussi pour sauvegarder, protéger et restaurer le secteur agricole du Yémen. Actuellement, le PAM nourrit près de 8 millions de Yéménites tous les mois. Cependant, pour David Beasley, directeur exécutif du PAM, le rapport publié le 8 décembre indique que la faim s’intensifie et qu’il est donc nécessaire d’augmenter massivement l’aide humanitaire. Les agences des Nations unies avertissent donc qu’une aide urgente plus conséquente est nécessaire pour sauver des vies.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé à Agra Presse, (7 décembre), le président des Régions de France Hervé Morin assure avoir reçu un arbitrage favorable du président de la République, en octobre, pour que les Régions gèrent intégralement les aides du second pilier de la Pac dans la prochaine programmation. C’est-à-dire pour qu’elles ajoutent l’instruction des dossiers et le versement des aides à la mission de pilotage politique dont elles ont héritée en 2014. Pour ce faire, la proposition de réforme de la Pac de la Commission européenne doit, au préalable, être révisée car, en l’état, elle ne permet plus aux régions d’exercer l’autorité de gestion. Sur ce dossier, Hervé Morin revendique également un arbitrage favorable. L’Elysée et Matignon n’ont pas commenté, et l’information n’est pas confirmée par le ministère de l’Agriculture, dont la direction centrale est présentée par Hervé Morin comme son principal adversaire sur ce dossier. Une feuille de route du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume est attendue pour le 13 décembre à Bordeaux, à l’occasion d’un colloque des Régions sur la Pac, où elles diffuseront un Livre blanc sur l’agriculture.

Didier Bouville

Pour la campagne 2018, le paiement «additionnel» aux jeunes agriculteurs est finalement fixé à 88,15 euros par droit à paiement de base (DPB) activé, selon un arrêté paru au Journal officiel le 7 décembre. Il était jusqu’ici fixé à 65,20 euros pour la campagne 2018. Le montant dépend du nombre de demandes. II est payé en complément des DPB, dans la limite de 34 hectare par exploitation comportant un jeune agriculteur. Il s’agit d’un dispositif mis en œuvre depuis 2014, pour une enveloppe de 70 millions d’euros par an en France.

Didier Bouville

Le centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture cherche à mieux mesurer le revenu des agriculteurs. Il a lancé cet été un «appel à projets de recherche sur le revenu des agriculteurs», dont les trois lauréats ont été présentés début décembre sur le site du ministère. Les résultats de leurs recherches seront présentés début 2020. La première étude s’intitule Agr’Income et portera sur l’«hétérogénéité, (les) déterminants et (les) trajectoires du revenu des agriculteurs français». Parmi les questions posées aux chercheurs : «Quelle(s) définition(s) du revenu des agriculteurs et de sa volatilité permet(tent)-elle(s) de suivre de façon pertinente l’évolution de leur niveau de vie et de la comparer à celle des autres actifs? Le revenu lui-même est-il un indicateur suffisant ou convient-il de prendre en compte d’autres facteurs tels que les dépenses à charge?».

Didier Bouville

Selon la Fédération allemande de l’industrie de l’alimentation animale, la production d’aliments du bétail pour les porcs devrait diminuer de 3 % cette année. L’érosion frappe également les autres catégories comme les aliments pour poules pondeuses. Les aliments pour bovins sont également touchés à la suite de la diminution du cheptel laitier. Seuls résistent les aliments pour les volailles chair qui restent stables. Par contre, les volumes augmentent pour les aliments bio mais à partir d’un niveau bas. La fédération estime que cette évolution se poursuivra en 2019, en particulier en aliments pour porcs et bovins et que le temps de l’expansion est révolu. Outre le rétrécissement du marché, les professionnels allemands s’inquiètent d’une différenciation plus forte que dans le passé des aliments, avec des demandes sur des aliments non OGM, du bio, ou de non utilisation d’huile de palme. Cette fragmentation du marché implique une augmentation des coûts consécutifs à la séparation des fabrications, des chargements plus petits et plus nombreux. Ainsi, la Fédération en appelle à toutes les laiteries pour ne pas imposer, de manière précipitée, des contraintes d’alimentation du bétail à ses producteurs de lait.

Didier Bouville

Une note d’Agreste de décembre 2018 indique qu’en octobre 2018, les abattages porcins ont reculé de 2,1 % en téc en glissement annuel. Le mois précédent, en septembre la production porcine s’est repliée de 4 % en téc sur un an, par rapport aux niveaux élevés de septembre 2017. En octobre 2018, les cours du porc diminuent de 7 cts d’€/kg par rapport à septembre. En septembre 2018, la baisse des exportations de viande porcine s’accélère, -17 % par rapport à la moyenne quinquennale et -20 % sur un an. De plus, le prix de l’aliment pour porcin continue d’augmenter en septembre 2018 (+6 % en glissement annuel et +3 % par rapport à août 2018).

Didier Bouville