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Le mois de février a été particulièrement doux, en témoigne la température moyenne qui était de 8,3 °C, soit plus de 2°C au-dessus des normales saisonnières. Une note d’Agreste conjoncture précise que ce moi a été particulièrement marqué par un fort contraste entre les températures de la première décade, avec des températures moyennes proches des normales saisonnières, et les suivantes durant lesquelles les températures ont été très douces (durant la dernière décade la température moyenne était supérieure de 4,2°C aux normales de saison). Météo France indique même que du 14 au 28 février la métropole a vécu une période climatologique exceptionnelle, « tant par l’ensoleillement durable que pour les températures diurnes qui ont atteint des niveaux historiques ». Dans le même temps les précipitations ont été limitées puisqu’en moyenne elles sont déficitaires de 31% au mois de février.Cumulées depuis le 1er septembre 2018, elles sont déficitaires de 17% en moyenne. Ainsi, au 1er mars 2019, l’indice d’humidité des sols est déficitaire dans la quasi-totalité des territoires

Didier Bouville

Le 1er mars, au salon de l’agriculture, la MSA et l’Alliance professionnelle Retraite Agirc—Arco et la MSA ont signé un partenariat pour donner une dimension nationale à « Bulle d’air », service de répit à domicile pour les aidants. Il avait été créé en 2011 à l’initiative de la MSA Alpes du Nord. L’objectif est donc d’essaimer ce service sur le territoire, d’assurer sa pérennité financière et de mieux le faire connaître. Parmi les services proposés, on retrouve notamment l’intervention d’un relayeur, afin de mieux concilier vie personnelle et fonction d’aide.

Didier Bouville

Une note d’Agreste conjoncture indique qu’en janvier 2019 les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont progressé de 6,1 % en glissement annuel. Cette augmentation sur un an est principalement portée par les grandes cultures, des pommes de terre et les légumes. Alors qu’ils étaient en repli en 2018, les prix des productions animales dépassent les niveaux de 2018 en janvier 2019. En parallèle, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées se sont accrus de 2,9 % en glissement annuel, principalement sous l’effet des prix des légumes, des viandes, des œufs et des produits laitiers.

Didier Bouville

Le journal L’Ain agricole raconte l’agression d’un agriculteur par un riverain, lors d’une pulvérisation au champ le 3 mars. «Un céréalier qui profitait de conditions météorologiques favorables pour épandre un désherbant sur une parcelle qu’il exploite à Loyettes a été sauvagement agressé par un riverain», indiquent nos confrères sur leur site internet le 5 mars. Déjà victime d’une altercation avec le même individu cet automne dans des conditions semblables, l’agriculteur aurait reçu une dizaine de coups de poing, coincé dans sa cabine de tracteur, d’après L’Ain agricole.

Didier Bouville

Dans une tribune publiée le 5 mars, dans la perspective des élections européennes du mois de mai, dans les médias de vingt-huit États membres de l’UE, le présidence français Emmanuel Macron propose dans son projet «pour une renaissance européenne» qui protège mieux les citoyens de mettre en place une «force sanitaire européenne pour renforcer les contrôles de nos aliments». Une demande que porte la France depuis plusieurs mois à Bruxelles. Le président français estime également que l’UE doit mieux lutter contre «la menace des lobbies» avec notamment une «évaluation scientifique indépendante des substances dangereuses pour l’environnement et la santé». Un dispositif que l’UE, avec l’aval des États membres, vient de réviser. Enfin, concernant la politique commerciale, Emmanuel Macron souhaite «sanctionner ou interdire en Europe les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques et nos valeurs essentielles, comme les normes environnementales».

Didier Bouville

«Tous les producteurs européens sont dans l’attente de hausses de cours qui sont trop longues à venir au regard des cours de production qui continuent de grimper», constate le marché du porc breton (MPB), le 4 mars, après une nouvelle reconduction du cours au cadran, à 1,177 euro le kilo. Le cours, traditionnellement bas durant l’hiver, est bloqué entre 1,16 et 1,2 euro le kilo depuis le mois d’octobre. L’éclaircie pourrait venir de la Chine, touchée par le peste porcine africaine (PPA), où le prix du porc s’est redressé mi-février, «après des mois entre stabilité et baisse», et à une période de l’année «plutôt baissière» depuis deux ans. Toutefois dans sa dernière note, la Rabobank ne prévoyait pas de hausse significative des importations chinoises avant le 2nd semestre.

Didier Bouville

Une proposition de loi pour renforcer la transparence des produits alimentaires produits sous Siqo (Signes de qualité et d’origine) a été enregistrée à la présidence du Sénat le 19 février. Dans l’exposé des motifs, plusieurs dizaines de sénateurs, à la suite de la sénatrice Marie-Pierre Monier (Drôme, socialiste), veulent que les mentions d’origine et de la qualité soient rendues plus précises. Deux exemples forts sont cités : l’étiquette d’une bouteille de vin, ou « bag-in-box » devra comporter en évidence la mention du pays d’origine. De même, il s’agira de préciser l’étiquetage de l’origine des miels issus de mélanges de productions, afin que l’ensemble des pays d’origine du miel produit et mélangé soit porté à la connaissance des consommateurs. La proposition sera examinée en commission des affaires économiques du Sénat le mercredi 20 mars, puis discutée en séance publique le 3 avril.

Didier Bouville

Les mesures sur le bien-être animal de la loi Egalim (vidéosurveillance dans les abattoirs, interdictions de nouveaux élevages de poules pondeuses en cage, expérimentation des abattoirs mobiles) sont «plutôt bien accueillies par les agriculteurs», nous apprend, le 1er mars, un sondage effectué par Ipsos en partenariat avec la plateforme AgriAvis. Les répondants, gérant principalement des grandes exploitations, mettent toutefois « en garde sur ses implications financières, dont le retour sur investissement n’est pas garanti ». Enfin, pour 67% des interrogés, ces mesures représentent avant tout un bénéfice commercial. « Le bien-être animal est aujourd’hui un argument de vente, et son amélioration pourrait aider les éleveurs à mettre davantage en valeur leur profession et leur production », explique le communiqué.

Didier Bouville

Le groupe bancaire Crédit Agricole va proposer « une démarche d’accompagnement » dédiée à l’agriculture biologique destinée à répondre aux « besoins bancaires et assurantiels spécifiques pour les agriculteurs qui s’installent ou convertissent » leurs installations, a indiqué la banque dans un communiqué le 28 février. Celle-ci comprendra notamment des « solutions de financements » avec des possibilités de report des remboursements pour s’adapter aux « périodes de conversions » ou des offres d’assurances prenant en compte les risques climatiques accrues pesant sur les exploitations bio. « Le Crédit Agricole n’avait pas d’offres spécifiquement dédiées aux agriculteurs bio. C’est la première fois que ce type de démarche est implémentée au niveau du groupe. Jusqu’à maintenant il s’agissait plutôt d’initiatives issues des caisses régionales », explique-t-on au Crédit Agricole. La démarche annoncée est d’ailleurs en grande partie inspirée d’initiatives initiées par la caisse Sud Rhône Alpes. « Nous avons pris au niveau du groupe la décision de la structurer pour que chaque caisse puisse l’implémenter facilement », précise la banque. La diffusion dans les différentes caisses sera « progressive » en fonction notamment de leurs implantations dans le monde agricole.

Didier Bouville

Après la mise en place, en janvier, de nouvelles formations labellisées Ecophyto, « Se former autrement pour renouveler son certiphyto », le Fonds pour la formation des entrepreneurs du Vivant (Vivea) va lancer un module supplémentaire de 2h, réalisable à distance, pour permettre aux chefs d’exploitation agricole de mettre à jour leurs connaissances en matière de réglementation. Ce nouveau module, réalisé en partenariat avec le Centre national public de formation agricole à distance du ministère de l’Agriculture, sera disponible en septembre. Les chefs d’exploitation ayant suivi les 14h de formation labellisées Ecophyto et devant renouveler leur certiphyto début janvier 2020 pourront ainsi s’y connecter et obtenir en ligne leur attestation de formation, indique Vivea.

Didier Bouville