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Le Crédit agricole Assurances, a annoncé le 26 novembre «être entré en discussion exclusive» pour l’acquisition des parts de Charterhouse Capital Partners dans Comexposium, «un des leaders mondiaux de l’organisation de foires et de salons commerciaux» (Salon de l’agriculture, Sima, Sial…), a indiqué la filière du Crédit agricole dans un communiqué de presse le 26 novembre. Si l’opération va à son terme, le groupe deviendrait «le partenaire de long terme de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Paris-Île-de-France, actionnaire historique du groupe Comexposium», précise le communiqué.

Didier Bouville

La Fnab (agriculteurs bio) a vivement critiqué le 23 novembre la fin du financement, par Vivéa, des formations se déroulant «en amont» du parcours d’installation des agriculteurs. Le fonds de formation a en effet décidé fin octobre de recentrer vers «les personnes qui veulent créer une entreprise» ses moyens dédiés aux «compétences entrepreneuriales», qui comprenaient jusqu’ici la «découverte du métier». La Fnab déplore une décision prise «sans concertation préalable», qui «menace l’installation en agriculture biologique». «La bio attire de plus en plus de profils qui ne viennent pas du monde agricole. Ces publics ont besoin d’un accompagnement spécifique : le leur supprimer revient à leur fermer l’accès à l’installation», craint ainsi l’organisation. Elle demande au ministère de l’Agriculture, qui siège au conseil d’administration de Vivéa, de «garantir un dispositif efficace» à la hauteur «des enjeux de renouvellement des générations en agriculture».

Didier Bouville

Lors de son audition devant les députés de la commission des affaires économiques, la semaine dernière, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a exprimé son souhait de faire évoluer le statut du loup. «Je suis décidé à évoquer le sujet au niveau européen. Soit il y a possibilité de bouger la directive habitats (directive UE habitats faune flore, ndlr), davantage que la convention de Berne d’ailleurs (convention sur la conservation de la vie sauvage, ndlr), soit on y arrive pas», a-t-il déclaré face aux sénateurs. Le prochain comité permanent de la Convention de Berne se tiendra du 27 au 30 novembre. Dans une lettre adressée diffusée le 22 novembre, le syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, APCA, FNB, FNO) demande à Édouard Philippe «d’appuyer la révision du statut du loup», tout comme la Confédération paysanne dans un autre communiqué. Mais selon la Confédération paysanne, «le représentant de la France au comité permanent ne soutient pas la demande de révision de la Convention de Berne à propos du loup. Encore une fois, c’est la position du ministère de la Transition écologique, qui préfère voir des prédateurs dans les campagnes plutôt que des paysans et paysannes, qui l’a emporté».

Didier Bouville

Alors que l’Etat a mis en ligne le 22 novembre un site déclaratif incitant les agriculteurs à sortir du glyphosate, la FNSEA et Jeunes agriculteurs regrettent, dans un communiqué du 23 novembre, qu’il ait été « construit sans aucune concertation avec les premiers acteurs de terrain que sont les agriculteurs». Les deux organisations dénoncent en effet le risque d’agri-bashing : « à quel moment le compteur sera-t-il jugé suffisant pour ne plus désigner les agriculteurs à la vindicte de l’opinion publique ? Quid de ceux qui ne se déclareraient pas ? La FNSEA et JA ne peuvent cautionner cette méthode».

La FNSEA et JA rappellent ainsi que depuis un an, un contrat de solutions a été initié pour « trouver les solutions qui permettent de réduire les intrants, dont le glyphosate, et qui ne laissent aucun agriculteur dans des impasses techniques ». La transition de l’agriculture vers des modèles plus vertueux ne peut se faire sans les agriculteurs, rappellent-t-elles, et «elle ne se fera pas non plus à coup de décisions unilatérales et dogmatiques au service d’une fiscalité écologique punitive », ajoutent-elles en référence à l’augmentation de la redevance pollution diffuse, la séparation du Conseil et de la vente des produits phytosanitaires, l’absence d’ambition pour les énergies renouvelables agricoles… « Il est plus que temps de reconnecter les décisions politiques avec la réalité du terrain et des territoires ruraux ! », insistent donc la FNSEA et JA.

Didier Bouville

L’APCA a présenté le 20 novembre sa nouvelle offre de conseil dédiée aux viticulteurs, Proviti, à l’occasion du salon Vinitech-Sifel. Avec cette nouvelle offre, les chambres d’Agriculture entendent affiner leur conseil « au plus près des besoins », indique l’APCA dans un communiqué, à travers un conseil au vignoble et au chai (évolution de la réglementation, choix du matériel végétal, modes de conduite et de pratiques agronomiques, nouvelles tendances du marché…), et un conseil global et stratégique.

Didier Bouville

Pour réaliser les progrès rapides et nécessaires dans la lutte contre le changement climatique, l’innovation agricole est indispensable, a rappelé le directeur général de la FAO, le 21 novembre. La technologie peut en effet apporter de nouvelles options aux agriculteurs familiaux, par exemple pour prévenir les maladies et ravageurs via les applications et les drones, ou l’équipement agricole, mais les innovations permettent également d’améliorer l’organisation et les services, allant de l’accès aux marchés à la vulgarisation, en passant par la commercialisation des produits, indique la FAO. Les gouvernements doivent donc soutenir cette dynamique. La FAO y travaille également à développer les innovations. Un Prix d’innovation pour une alimentation et une agriculture durable a ainsi été créé, en partenariat avec le gouvernement suisse.

Didier Bouville

Selon le ministère de l’Agriculture, l’ordonnance prévoyant le relèvement de 10% du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions sera publiée début décembre. D’après le dernier projet d’ordonnance mis en concertation, les dates d’applications seraient différentes en fonction des ordonnances, apprend-on d’une source professionnelle. Les mesures concernant le SRP et l’encadrement des promotions en valeur, limité à 34 % du prix de vente consommateur, seraient applicables au premier janvier. Celles liées à l’encadrement des promotions en volume de 25 % ne le seraient qu’au 1er mars, à la suite des négociations commerciales. Une incertitude porte encore sur la définition de ces volumes. Ils pourraient être appréciés par contrat au regard du chiffre d’affaires réalisé par le distributeur.

Didier Bouville

Afin de «répondre aux attentes de nos clients qui souhaitent des produits bio français et de garantir nos approvisionnements», Carrefour, en partenariat avec le WWF et la laiterie Saint-Denis de l’Hôtel (LDSH), annonce le lancement d’un «plan d’envergure» visant à accompagner 66 producteurs de lait du Centre dans leur conversion vers le bio, indique un communiqué de presse du 21 novembre. La mesure: un contrat de trois ans avec Carrefour assorti d’une prime de 50€/1000 litres pendant la phase de conversion (deux ans). «LSDH et la Fondation Carrefour soutiendront des producteurs de la coopérative APLBC Bio à hauteur respectivement de 30€ et 20€ par 1000 litres durant deux ans», explique le communiqué. Le volume de lait produit dans le cadre de ce partenariat est estimé à 10 millions de litres. Les premières briques de lait seront disponibles en 2020 et arboreront le logo au panda de WWF.

Didier Bouville

L’édition 2018 de « France, portrait social », publié par l’Insee le 20 novembre, dresse un état des lieux de la situation des séniors en France, à savoir les 13,1 % de personnes âgées de plus de 65 ans. En 2017, le taux d’emploi des séniors est passé à 3 %, contre 1,6 % en 2006. Les 65-74 ans sont plus souvent non-salariés que les 60-64 ans (41 % contre 24 %), une surreprésentation qui peut résulter « du manque d’attractivité du niveau de la pension comme de la difficulté à trouver un repreneur », indique l’Insee. L’organisme distingue quatre catégories de personnes en emploi après 65 ans : les employées peu diplômées à temps partiel, les très diplômés et très qualifiés urbains, les commerçants, et les agriculteurs âgés. On constate que parmi les actifs occupés entre 65 et 74 ans, les agriculteurs exploitants, les artisans et les commerçants sont sur-représentés, à 23 % contre 12 % chez les inactifs. Les agriculteurs seuls représentent 7 % des personnes en emploi entre 65 et 74 ans. Ils sont en moyenne un peu plus âgés et un peu plus souvent masculins que l’ensemble des 65-74 ans en emploi, un quart n’est pas diplômé. Ils sont également plus nombreux à poursuivre le plus leur activité de manière régulière, avec des horaires de travail plus lourds que les autres catégories de travailleurs de 65-74 ans. L’activité prépondérante est le travail des champs et la production animale, précise encore l’Insee.

Didier Bouville

L’Etat doit verser 50.000 euros à la commune de Saint-Lô pour la dédommager de dégradations commises lors d’une manifestation houleuse d’agriculteurs en 2016, selon un arrêt de la cour administrative d’appel de Nantes reçu le 20 novembre. La cour, dont l’arrêt date du 9 novembre, a ainsi infirmé un jugement du tribunal administratif de Caen du 9 mars 2017. Le 2 février 2016, environ 250 agriculteurs avaient manifesté à Saint-Lô et déversé une cinquantaine de bennes chargées de détritus. « Ces actions délictueuses, qui ont requis d’importants moyens de transport, ont nécessairement été préméditées et organisées », souligne la cour. Elle condamne l’Etat au titre d’un article du code de la sécurité intérieure selon lequel « l’Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens (…) ». Dans la nuit du 11 au 12 février 2016, une trentaine d’agriculteurs de la section JA de la Manche s’est retrouvée devant la permanence d’un parti politique à Saint-Lô avant de déverser des remorques de deux tracteurs remplies de fumier et de pneus, rappelle la cour. Dans ce cas, la responsabilité de l’Etat n’est pas engagée, selon la cour, car « ces agissements sont le fait d’un groupe qui s’est constitué et organisé à seule fin de commettre des délits ».

Didier Bouville