Fil info

Le 7 novembre, Carrefour a signé un partenariat avec les coopératives EMC2 et Cloé sur la viande bovine label rouge. Une première étape dans la construction de sa nouvelle «filière qualité» au niveau national: d’ici fin 2020, celle-ci couvrira «70% de la viande bovine proposée au rayon traditionnel (à la coupe, NDLR) des hypermarchés» de l’enseigne, d’après un communiqué. Avec «10 000 bêtes par an en label rouge», le distributeur veut proposer «100% de viande bovine sous signe de qualité en rayon traditionnel», incluant le label rouge, explique Bertrand Eon, directeur boucherie de Carrefour France, à Agra Presse. D’après Interbev, 59 000 gros bovins ont été commercialisés sous ce label en 2018, dont plus de 41% en GMS (environ 24 000 bêtes). D’après M. Eon, la montée en puissance de la filière Carrefour conduira à «recruter de nouveaux producteurs» et à «accompagner» la conversion d’éleveurs aujourd’hui en conventionnel. Le partenariat prévoit des contrats pluriannuels (trois ans en moyenne dans les «filières qualité Carrefour») et «tient compte des indicateurs interprofessionnels pour la rémunération des agriculteurs», précise le communiqué.

Didier Bouville

La direction générale de la gendarmerie nationale a mis en place «il y a 3 semaines» une «cellule spécifique» destinée à «identifier, poursuivre» les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez les agriculteurs, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner le 5 octobre lors de l’examen du budget de son ministère à l’Assemblée. «Cette cellule s’appelle Demeter […] elle commence à monter en puissance», a-t-il précisé. Ces intrusions «génèrent des troubles manifestes au droit de jouissance de leur libre propriété par les agriculteurs», a estimé le ministre, les distinguant «de la dénonciation du type d’agriculture» faisant partie du débat politique et sur lequel il «n’a pas à se prononcer». Christophe Castaner a par ailleurs indiqué avoir demandé au renseignement territorial «de considérer que la préparation de ces menaces d’invasions relève aussi de troubles importants à l‘ordre public». Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, avait annoncé en avril dernier vouloir généraliser la création «d’observatoires de l’agribashing» départementaux, placés sous l’autorité des préfets, et visant notamment à recenser les cas d’intrusions ou d’agressions dont peuvent être victimes les agriculteurs.

Didier Bouville

La FNPL observe un niveau de rémunération «significativement en hausse des éleveurs dans les coopératives locales et régionales et chez les industriels Bel et Savencia», assure le syndicat des producteurs de lait affilié à la FNSEA, dans un communiqué du 5 novembre. «La moitié du chemin vers la couverture des coûts de production a été accomplie par ces entreprises, les autres étant, pour le moment aux abonnés absents », déplore Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente. Un bémol toutefois pour le groupe Bel: « Seuls les éleveurs – minoritaires — directement livreurs de l’entreprise bénéficient de prix plus élevés ». Les producteurs livrant par le biais des entreprises fournisseurs d’ingrédients ou filiale du groupe Bel – majoritaires – n’ont, eux, pas accès aux hausses de prix, observe la FNPL. Grâce à un «travail permanent de contrôle», la FNPL entend «ne rien lâcher» et montrer «quels sont les opérateurs, coopératives et distributeurs, qui jouent le jeu de la répartition de la valeur» et ceux qui ne le jouent pas.

Didier Bouville

1,85 €/kg, c’est le prix de vente entrée abattoir du kilogramme de viande de porc en septembre dernier, selon une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture. Au début de l’année, le kilogramme de viande valait 1,35€. Les exportations françaises et européennes en progression expliquent la hausse des prix du porc. La pénurie de viande porcine en Asie crée un appel d’air. En août, 50 000 téc ont été exportées, 409 000 téc depuis le début de l’année. La consommation française a diminué de 4,7 % en août sur un an et de 2,8 % cumulée sur 8 mois. Sans l’export le marché du porc serait excédentaire. La production porcine croît modérément (1,50 million téc ; +0,8 % sur huit mois par rapport à 2018). En septembre 2019, les abattages repartent à la hausse (1 million de têtes ; +1% sur un mois). Ils sont supérieurs à ceux de septembre 2018 (+ 2,1 % en téc et + 1 % en têtes).

Didier Bouville

262 000 abattages d’agneaux en septembre. En forte progression sur un an (+3,6 %), cette belle performance masque un repli structurel observé depuis des années. Selon le ministère de l’Agriculture, les abattages d’ovins ont reculé en têtes (-0,8 %) et en poids (-0,2 %) depuis le début de l’année. Depuis janvier 2019, les importations totales de viande ovine ont augmenté de 0,7 % en volume mais reculé en valeur de 4,6 % par rapport à la même période de 2018. Face à la concurrence, la hausse saisonnière des cours est moins accentuée (6,17 €/kg carcasse en septembre) que les autres années. Le Royaume exporte massivement de la viande ovine avant que l’accès au marché européen ne soit entravé par le Brexit.

Didier Bouville

Selon le dernier bulletin conjoncturel Agreste du ministère de l’Agriculture, les abattages totaux de bovins (403 000 têtes) sont en repli de 2,6 % en têtes et 1,9 % en poids en septembre 2019 par rapport à l’an passé à la même époque. Sur 9 mois cumulés, les replis sont respectivement de 3,0 % et de 2,8 %. 3,36 millions de bovins ont été abattus, toutes catégories confondues (1,06 million de tonnes équivalent carcasse). En août dernier, la production de bovins finis (359 000 têtes) était déjà en retrait de 2,2 % sur un an et le solde du commerce extérieur de bovins (93 500 têtes) a baissé de 11 %. Les abattages de gros bovins de plus de huit mois (268 000 têtes) reculent de 3,9 % alors que ceux de veaux de boucherie (93 000 têtes) augmentent de 0,8 % sur un an. Sur les huit premiers mois de l’année, les exportations totales de broutards (691 000 têtes) dépassent de 1,1 % le niveau de 2018. Toutefois la sécheresse estivale a ralenti en août le rythme des achats (73 600 têtes, -11 % sur un an).

Didier Bouville

Adrian Nechita Oros a été nommé ministre de l’agriculture en Roumanie. Agé de 54 ans, Adrian Nechita Oros, est docteur vétérinaire et membre du parti national libéral. Il est depuis 2016 député de Roumanie et vice-président de la Commission de l’agriculture. Il était pendant quelques années vice-recteur de l’Université vétérinaire Cluj-Napoca et vice-président de l’organisation des vétérinaires de Roumanie. Au Portugal, c’est une femme, Maria do Céu Albuquerque qui devient ministre de l’agriculture. De 2009 à 2018 , Maria do Céu Albuquerque, âgée de 49 ans et membre du parti socialiste, était maire de la ville d’Abbrantes au centre du Portugal. Elle est biochimiste, formée à la Faculté des sciences naturelles de l’Université de Coimbra, où elle a été ensuite collaboratrice scientifique. Elle est également spécialisée dans les questions de qualité et de sécurité alimentaires.

Didier Bouville

En visite en Chine, Emmanuel Macron a annoncé le 4 novembre la signature imminente d’un accord sur les indications géographiques (IG) avec Pékin. D’après l’AFP et Reuters, cette signature pourrait avoir lieu mercredi 6 novembre, dernier jour de la visite du chef de l’Etat dans l’Empire du milieu. «Attendu depuis très longtemps», cet accord représentera «une avancée très importante, qui est le résultat d’une action commune» au niveau européen, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des représentants d’entreprises françaises et allemandes à Shanghai. L’accord permettra de protéger une centaine d’IG européennes, dont 26 françaises. Il s’agit essentiellement de vins (bordeaux, bourgogne, champagne, etc.), de spiritueux (cognac, armagnac, etc.) et de fromages (comté et roquefort). Cet accord avait déjà été abordé lors de la visite du président Xi Jinping à Paris en mars dernier. A cette occasion, Emmanuel Macron avait convié la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. «Plus on joue en franco-allemand et surtout en Européens, plus on a de la crédibilité et des résultats», a répété le chef de l’Etat.

Didier Bouville

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 19 novembre 2019. Il vous reste donc moins de 2 semaines pour vous porter candidat comme délégué cantonal de votre MSA. N’oublions pas que les 15 000 délégués élus en janvier prochain contribueront à rapprocher la protection sociale des agriculteurs de la réalité du terrain et à assurer le lien entre l’adhérent et sa caisse, notamment, en cas de crise. Partout où ce sera possible, les FDSEA et JA présenteront des regroupements de candidatures pour défendre une MSA plus efficace au plus proche du terrain. Pour vous procurer le formulaire de déclaration individuelle de candidature, connectez-vous sur le site Internet de votre caisse MSA ou contactez la FDSEA ou JA.

Didier Bouville

Comme annoncé au Sommet de l’élevage par le président de la République, les conditions d’éligibilité des exploitations au fonds des calamités agricoles viennent d’être assouplies par un décret paru le 1er novembre au Journal officiel. Sous certaines conditions, le texte fait passer de 13 à 11% le taux minimum de perte de valeur du produit brut que doit avoir subi une exploitation pour bénéficier des aides du régime des calamités. Cette mesure s’applique exclusivement aux «sécheresses intervenues au cours de l’année 2018 affectant la production des prairies». Le montant de ce taux excluait notamment les exploitations les plus diversifiées. Sur 2018, le coût de cet assouplissement est estimé à 9,2 millions d’euros par le cabinet du ministre.

Didier Bouville