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Jacqueline Riedinger-Balzer a été élue présidente de la Confédération internationale de la boucherie et de la charcuterie (CIBC), indique un communiqué du 8 novembre. Elle est également membre du bureau de la Confédération française de la boucherie (CFBCT) et présidente de la fédération régionale alsacienne. Jacqueline Riedinger-Balzer est «la première femme à accéder à la tête» de la CIBC,qui regroupe 16 fédérations nationales, soit 150 000 artisans bouchers-charcutiers.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 8 novembre, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume se félicite des «nombreux accords au bénéfice des filières agricoles et agroalimentaires françaises» obtenus à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron en Chine, du 4 au 6 novembre. Outre les accords déjà annoncés sur le foie gras et les indications géographiques européennes, le ministère cite plusieurs nouvelles avancées. Un accord a ainsi été passé «permettant d’exporter du matériel génétique porcin en Chine» (un protocole sanitaire portant sur la semence porcine, de source professionnelle). «Deux accords-cadres ont été signés en présence des deux présidents» ajoute le ministère: le premier porte sur la coopération dans le domaine des indications géographiques et «permettra notamment de faciliter l’aboutissement des démarches engagées par la France pour l’enregistrement en Chine des 86 indications géographiques viticoles de Bourgogne»; le second traite de la coopération avec le «ministère responsable du contrôle des produits sur le marché chinois».

Didier Bouville

L’association Contrat de solutions, qui rassemble une quarantaine de partenaires engagés dans la réduction des phytos, a publié le 7 novembre ses premiers chiffres sur l’évolution d’indicateurs de suivi, montrant «des résultats positifs». A propos du déploiement d’outils d’aide à la décision, les surfaces couvertes en pomme de terre pour les anti-mildiou sont en hausse de 10% entre 2018 et 2019; les connexions au site internet sur la vigne et les traitements contre le mildiou et l’oïdium affichent +20% entre 2017 et 2018; les surfaces couvertes en blé par rapport aux maladies grimpent de 14% entre 2018 et 2019. S’agissant de l’utilisation de variétés résistantes, les surfaces en plants de pomme de terre résistants au mildiou progressent de 11,5%, celles de betterave sucrière tolérantes aux maladies foliaires augmentent de 8%. En matière de biocontrôle, un doublement des surfaces est noté pour la lutte contre la septoriose du blé avec des spécialités à base de souffre; les parts de marché concernant Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 gagnent 5 à 10% selon les cultures légumières et fruitières. Les surfaces de colza associé à des légumineuses gélives passent de 5% en 2017 à 12% en 2018.

Didier Bouville

Un an après la publication de la loi Egalim, une tendance se dessine dans le négoce entre conseil ou vente de phytos, alors que les textes d’application restent en attente concernant cette séparation des deux activités. «Le cœur des troupes va plutôt garder la vente de phytos, annonce Didier Nedelec, délégué général de la FNA (négoce agricole) dans notre hebdomadaire à paraître . A l’origine, on pensait que ce serait le conseil.» Si des entreprises de négoce n’ont pas encore choisi entre les deux activités, attendant les textes d’application de la loi Egalim, la balance penche d’un côté, d’après lui: «L’essentiel ira vers la commercialisation: cela représente une part significative de leur résultat, beaucoup d’investissements Seveso. Il en va de la survie de l’entreprise.» Chez Coop de France, on affirme que les coopératives restent «dans l’attente de précisions » concernant les derniers textes sur la séparation de la vente et du conseil: «Les décisions ne sont pas prises», selon la directrice de Coop de France Métiers du grain Anne-Laure Paumier. Par rapport à la FNA, le son de cloche est donc différent. Car, en matière de conseil, «la relation coopérative-adhérent est très forte» comparée à celle de fournisseur-client dans le négoce, considère la syndicaliste.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 7 novembre, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) se félicitent de la création de la cellule Demeter contre les intrusions dans les exploitations. Le 5 novembre, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait annoncé que la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) avait créé, trois semaines plus tôt, une «cellule spécifique» pour «identifier» et «poursuivre» les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez les agriculteurs. «Nous nous félicitons de cette prise de conscience», applaudissent les syndicats majoritaires, saluant «une protection concrète contre les intrusions d’élevage». «Les réseaux FNSEA et JA travailleront en étroite collaboration avec cette cellule», indiquent-ils. Et de préciser qu’un travail est en cours avec la DGGN «afin d’étendre cette coopération sur l’ensemble du territoire, au plus près des agriculteurs».

Didier Bouville

Le 7 novembre, Carrefour a signé un partenariat avec les coopératives EMC2 et Cloé sur la viande bovine label rouge. Une première étape dans la construction de sa nouvelle «filière qualité» au niveau national: d’ici fin 2020, celle-ci couvrira «70% de la viande bovine proposée au rayon traditionnel (à la coupe, NDLR) des hypermarchés» de l’enseigne, d’après un communiqué. Avec «10 000 bêtes par an en label rouge», le distributeur veut proposer «100% de viande bovine sous signe de qualité en rayon traditionnel», incluant le label rouge, explique Bertrand Eon, directeur boucherie de Carrefour France, à Agra Presse. D’après Interbev, 59 000 gros bovins ont été commercialisés sous ce label en 2018, dont plus de 41% en GMS (environ 24 000 bêtes). D’après M. Eon, la montée en puissance de la filière Carrefour conduira à «recruter de nouveaux producteurs» et à «accompagner» la conversion d’éleveurs aujourd’hui en conventionnel. Le partenariat prévoit des contrats pluriannuels (trois ans en moyenne dans les «filières qualité Carrefour») et «tient compte des indicateurs interprofessionnels pour la rémunération des agriculteurs», précise le communiqué.

Didier Bouville

La direction générale de la gendarmerie nationale a mis en place «il y a 3 semaines» une «cellule spécifique» destinée à «identifier, poursuivre» les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez les agriculteurs, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner le 5 octobre lors de l’examen du budget de son ministère à l’Assemblée. «Cette cellule s’appelle Demeter […] elle commence à monter en puissance», a-t-il précisé. Ces intrusions «génèrent des troubles manifestes au droit de jouissance de leur libre propriété par les agriculteurs», a estimé le ministre, les distinguant «de la dénonciation du type d’agriculture» faisant partie du débat politique et sur lequel il «n’a pas à se prononcer». Christophe Castaner a par ailleurs indiqué avoir demandé au renseignement territorial «de considérer que la préparation de ces menaces d’invasions relève aussi de troubles importants à l‘ordre public». Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, avait annoncé en avril dernier vouloir généraliser la création «d’observatoires de l’agribashing» départementaux, placés sous l’autorité des préfets, et visant notamment à recenser les cas d’intrusions ou d’agressions dont peuvent être victimes les agriculteurs.

Didier Bouville

La FNPL observe un niveau de rémunération «significativement en hausse des éleveurs dans les coopératives locales et régionales et chez les industriels Bel et Savencia», assure le syndicat des producteurs de lait affilié à la FNSEA, dans un communiqué du 5 novembre. «La moitié du chemin vers la couverture des coûts de production a été accomplie par ces entreprises, les autres étant, pour le moment aux abonnés absents », déplore Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente. Un bémol toutefois pour le groupe Bel: « Seuls les éleveurs – minoritaires — directement livreurs de l’entreprise bénéficient de prix plus élevés ». Les producteurs livrant par le biais des entreprises fournisseurs d’ingrédients ou filiale du groupe Bel – majoritaires – n’ont, eux, pas accès aux hausses de prix, observe la FNPL. Grâce à un «travail permanent de contrôle», la FNPL entend «ne rien lâcher» et montrer «quels sont les opérateurs, coopératives et distributeurs, qui jouent le jeu de la répartition de la valeur» et ceux qui ne le jouent pas.

Didier Bouville

1,85 €/kg, c’est le prix de vente entrée abattoir du kilogramme de viande de porc en septembre dernier, selon une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture. Au début de l’année, le kilogramme de viande valait 1,35€. Les exportations françaises et européennes en progression expliquent la hausse des prix du porc. La pénurie de viande porcine en Asie crée un appel d’air. En août, 50 000 téc ont été exportées, 409 000 téc depuis le début de l’année. La consommation française a diminué de 4,7 % en août sur un an et de 2,8 % cumulée sur 8 mois. Sans l’export le marché du porc serait excédentaire. La production porcine croît modérément (1,50 million téc ; +0,8 % sur huit mois par rapport à 2018). En septembre 2019, les abattages repartent à la hausse (1 million de têtes ; +1% sur un mois). Ils sont supérieurs à ceux de septembre 2018 (+ 2,1 % en téc et + 1 % en têtes).

Didier Bouville

262 000 abattages d’agneaux en septembre. En forte progression sur un an (+3,6 %), cette belle performance masque un repli structurel observé depuis des années. Selon le ministère de l’Agriculture, les abattages d’ovins ont reculé en têtes (-0,8 %) et en poids (-0,2 %) depuis le début de l’année. Depuis janvier 2019, les importations totales de viande ovine ont augmenté de 0,7 % en volume mais reculé en valeur de 4,6 % par rapport à la même période de 2018. Face à la concurrence, la hausse saisonnière des cours est moins accentuée (6,17 €/kg carcasse en septembre) que les autres années. Le Royaume exporte massivement de la viande ovine avant que l’accès au marché européen ne soit entravé par le Brexit.

Didier Bouville