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Agriculteur en Seine-Maritime et administrateur national de la FNSEA, Arnold Puech d’Alissac a été élu vice-président de l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA), annonce un communiqué le 30 juin. L’OMA est présidée par Théo de Jager (Afrique du Sud); elle «défend les intérêts des agriculteurs lors de grandes négociations internationales telles que les Cop sur le climat», précise le communiqué de la FNSEA. Par ailleurs, lors de son assemblée générale le 26 juin, l’OMA a adopté une prise de position intitulée «la voie des agriculteurs vers des systèmes alimentaires durables». L’organisation y souligne notamment le rôle des agriculteurs dans la sécurité alimentaire et dans le développement économique des zones rurales. Ce document vise à préparer la participation de l’OMA au sommet mondial dédié aux systèmes alimentaires durables, organisé par l’ONU en septembre 2021.

Didier Bouville

Lors d’une «assemblée générale d’information» le 25 juin, Johan Lodetti a été réélu président du syndicat de la vitellerie française (SDVF), annonce un communiqué le 30 juin. A la tête du SDVF depuis 2018 et directeur de la SAS Veaux du Rouergue (Aveyron), M. Lodetti a été reconduit à l’unanimité. Le SDVF regroupe les sociétés d’engraissement de la filière veaux de boucherie, avec lesquels les éleveurs passent des contrats d’intégration (environ 90% de la production française).

Didier Bouville

L’Allemagne – qui prendra la présidence du Conseil de l’UE à partir du 1er juillet – a l’intention de parvenir à une position commune des États membres sur la réforme de la Pac dès le mois d’octobre, a indiqué la ministre allemande de l’Agriculture, Julia Klöckner, le 29 juin lors de la réunion en visioconférence des ministres des Vingt-sept. Si cette approche générale est obtenue, elle compte dans la foulée entamer des discussions avec le Parlement européen et la Commission de Bruxelles pour finaliser les négociations avant la fin de l’année. Il faudra avant cela que les dirigeants européens se soient mis d’accord sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 de l’UE lors de leur sommet programmé mi-juillet.

L’échange de vues entre les ministres de l’Agriculture a montré que, malgré de nombreuses avancées, les discussions restaient ouvertes sur les deux principales nouveautés de cette réforme de la Pac : le nouveau modèle de mise en œuvre et l’architecture verte. Le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a exprimé son inquiétude quant à la volonté des États membres de réduire le nombre d’indicateurs de suivi des résultats de la Pac. Il a également rappelé qu’il était en faveur de la fixation d’un pourcentage de l’enveloppe du premier pilier de chaque État membre à consacrer aux nouveaux éco-régimes.

Didier Bouville

Le groupe de travail sur la sensibilisation et la protection des exploitations face aux aléas climatiques a rendu la synthèse finale de ses travaux au ministère de l’Agriculture le 23 juin. Les propositions qui y figurent résultent d’un «consensus» des participants, «notamment entre les syndicats», souligne le document. Co-piloté par l’APCA (chambres d’agriculture) et Jeunes Agriculteurs, le groupe formule quatre lots de recommandations. Concernant les outils de protection, il préconise de labelliser ceux qui sont véritablement efficaces et d’aider les exploitants à «identifier les coûts et bénéfices de leur utilisation». Il demande aussi «la prise en compte de la prévention et de la protection dans le calcul de la prime d’assurance» et veut permettre le transfert de l’épargne de précaution d’un cédant à son repreneur «sans incidence fiscale pour le cédant». De plus, le groupe de travail recommande de créer une «cartographie des risques» mesurant les impacts économiques pour aider les exploitants à prendre des décisions. Autre proposition: instaurer un «carnet de santé» répertoriant l’historique des démarches engagées sur une exploitation. Enfin, le groupe recommande d’inclure la gestion des risques à tous les échelons de la formation et de communiquer sur l’ensemble de ces mesures.

Didier Bouville

Selon l’observatoire Odoxa-FG2A-RTL publié le 30 juin sur «le monde d’après et les comportements de consommation après la crise sanitaire», neuf Français sur dix (88 %) assurent que la crise du Covid va les inciter à « acheter français ». Ils sont également 2/3 (63 %) persuadés qu’il y aura un avant et un après crise sanitaire dans le domaine de la consommation. Les personnes interrogées estiment qu’elles sont d’ores et déjà «bien plus attentives à l’impact environnemental (85 %) et sanitaire (83 %) des produits qu’elles achètent». Selon ce même observatoire, un Français sur trois ira même jusqu’à payer plus cher pour avoir de la qualité/luxe (32 %) et compte à l’avenir, davantage faire ses courses online (31 %). Ils sont aussi les ¾ (74 %) à estimer que la réouverture des bars et des restaurants, le 14 juin dernier, était une bonne décision.

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 24 juin, la Commission nationale du débat public (CNDP) présente la synthèse de la consultation publique sur la déclinaison françaises de la Pac (Impactons), qu’elle a remise au ministère de l’Agriculture le 19 juin. Du 23 février au 3 avril, 7409 contributions ont été collectées, dont des textes, vidéos ou réponses à des questionnaires. Dans les réponses aux questionnaires, la commission note que les «préoccupations environnementales et sociales arrivent en tête».

Sur dix thèmes proposés, les trois arrivant en tête de ceux considérés comme «très prioritaires» sont les suivants: «lutter contre le changement climatique et s’y adapter»; «gérer durablement les ressources naturelles» et «protéger la biodiversité, les écosystèmes et les paysages». Plus de 80% des répondants estiment que chacune de ces trois questions est «très prioritaire». Viennent ensuite les thèmes «rééquilibrer les rapports de force dans la chaîne de valeur» et «répondre aux attentes sociétales sur l’alimentation, la santé, le bien-être animal», pour 53,5% des répondants. La «renforcement de la compétitivité» et la «modernisation, transition, numérisation» arrivent en dernières places, avec respectivement 6,9% et 7,7% des répondants considérant ces sujets comme «très prioritaires».

Didier Bouville

L’Itsap, l’institut technique de l’apiculture, indique, dans un article publié sur son site le 18 juin, que le déficit commercial français du miel se serait réduit entre 2018 et 2019, de 83 à 79 millions d’euros d’après les chiffres des douanes françaises, soit d’environ 5%. Un chiffre qui s’inscrit dans la tendance des dernières années, mais qui s’expliquerait en grande partie par des prix en baisse sur les marchés mondiaux. «Sur la période 2015-2019, si le déficit se creuse légèrement en volume, il s’est pratiquement réduit de 10% en valeur, le prix moyen des miels importés ayant lui aussi baissé de plus de 10%», souligne l’Itsap. À l’import, le prix serait ainsi passé de 3,41 à 3,23 €/kg. En 2019, la France aurait importé 33000 tonnes de miel, tout en exportant environ 4400 tonnes. La clientèle du miel français, selon l’Itsap, serait avant tout européenne. «Quatre pays d’Europe représentent 50% des ventes en volumes: Suède, Italie, Espagne et Allemagne», souligne l’institut. Avec un prix moyen à plus de 7 € par kilo à l’export sur certains pays, l’Itsap rappelle que les exportations françaises «témoignent d’un positionnement sur des marchés de niche à valeur ajoutée pour des miels spécifiques»: miels bios, monofloraux, ou conditionnés de manière sophistiquée.

Didier Bouville

«On ne peut pas demander aux chambres d’agriculture de s’engager sur un contrat d’objectifs jusqu’en 2025 sans régler la question des moyens financiers jusqu’en 2025, notamment le Casdar et la TATFNB», a déclaré Sébastien Windsor à Agra Presse le 26 juin. Le président de l’APCA (tête de réseau) était auditionné le même jour par les députés de la mission d’information sur le financement des chambres. Créée le 24 juin, elle regroupe 21 députés autour du président Jean-Pierre Vigier (LR, Haute-Loire) et des rapporteurs Stéphane Travert (LREM, Manche, ancien ministre de l’Agriculture) et Marie-Christine Verdier-Jouclas (LREM, Tarn). La mission présentera ses conclusions au second semestre 2020 autour de quatre thèmes: missions, structuration du réseau, gouvernance et statut des salariés, financement. Un périmètre «cohérent» aux yeux de Sébastien Windsor, qui souhaite «voir traiter ensemble ces sujets dans le contrat d’objectifs» en discussion avec le gouvernement. Cet agriculteur normand a insisté devant les députés sur «l’utilité du réseau des chambres pour les agriculteurs et les pouvoirs publics durant la crise du Covid». «On a pu avoir cette réponse-là parce qu’on a bâti notre projet stratégique pour 2025», estime-t-il. Bouclé fin 2019, celui-ci est entré «en phase de déploiement». Lors de la discussion du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, les chambres d’agriculture ont échappé de justesse à une coupe budgétaire voulue par le gouvernement.

Didier Bouville

A la suite des préoccupations de concurrence soulevées par l’Autorité de la concurrence (AC) dans le cadre de son enquête sur le rapprochement à l’achat de Casino, Auchan, Métro et Schiever au sein d’une même centrale d’achat, les distributeurs ont proposé de restreindre le périmètre de leur accord de coopération, révèle un communiqué de l’AC du 25 juin. L’Autorité craignait en effet des impacts négatifs sur le volet marques de distributeur (MDD), avec notamment un «risque de fragilisation des fournisseurs qui pourraient les conduire à diminuer leur capacité à investir et à innover». Pour éviter une décision coercitive de l’AC, les distributeurs ont proposé d’exclure du champ de leur accord le lait, les œufs, la charcuterie, les aides culinaires, les chips, les vinaigrettes, les soupes de poissons, pâtés et rillettes, ainsi que certains produits bio. Les enseignes s’engagent également «à limiter leur coopération à hauteur de 15% du volume du marché pour plusieurs familles de produits comprenant notamment les pommes de terre, les farines, le sucre, les conserves de viandes, de légumes, ou de poissons». L’AC invite tout tiers intéressé à faire part de ses observations sur cette proposition d’ici le 27 juillet.

Didier Bouville

La société privée Caussade Semences et la coopérative Euralis Semences annoncent avoir conclu leur rapprochement. Ce projet doit être effectif au 1er septembre, date à laquelle seront communiquées l’organisation et la gouvernance de la future entité, précise un communiqué commun. Après des discussions entamées en juillet 2019, les actionnaires ont signé un accord de rapprochement le 19 juin, selon le texte. Le nouvel ensemble, avec plus de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, «intégrera le top 10 des semenciers mondiaux en grandes cultures, avec des positions de leader sur certaines espèces», ajoutent les deux entreprises. Leur rapprochement devrait surtout permettre de «poursuivre les investissements industriels et en recherche et développement» – ces derniers s’élèvent à 31 millions d’euros par an pour les deux entités. Les semenciers Euralis et Caussade disposent de huit sites de production en France, Roumanie, Ukraine, Espagne, et prochainement en Russie, ainsi que de 17 stations de recherche dans toute l’Europe. A eux deux, ils disposent de 45 000 ha de production répartis dans 5 pays. Les autorités de la concurrence des quatre pays concernés (France, Roumanie, Ukraine, Russie) ont rendu un avis favorable et sans condition à ce rapprochement, indique le communiqué.

Didier Bouville