Au 19 avril, les élevages comptaient 4900 jeunes bovins (JB) allaitants supplémentaires en stock par rapport à une année « normale » (sur un total de 260 000 JB présents), a indiqué l’Institut de l’élevage (Idele) lors d’un webinaire le 23 avril. L’Idele, qui prévoit d’affiner par grandes régions, a calculé ce sur-stock en cumulant les écarts à la normale (années 2017 à 2019) observés depuis début mars. Cette normale est fournie par le modèle de prévision démographique Modemo, utilisé pour établir des «taux de prélèvement « normaux »» intégrant les sorties pour l’abattage et l’export.
La publication de ce chiffre – issu d’un travail mené en lien avec l’interprofession bétail et viandes (Interbev) – intervient alors que «certaines organisations de producteurs ont parlé de 11000, voire 18000 animaux en stock», expliquait Guy Hermouet, président de la section bovine d’Interbev, à Agra Presse le 16 avril. «Ces chiffres démentiels ont provoqué la panique», estimait-il, dénonçant «l’attitude de certains opérateurs qui proposent des animaux à n’importe quel prix du moment qu’ils s’en vont des fermes». Cette rumeur de sur-stock important a pu peser dans la faiblesse des prix à la production, dénoncée par la FNB (éleveurs, FNSEA), qui a lancé un appel à retenir les animaux en ferme.
Didier Bouville