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Quelques 13 000 délégués cantonaux de la mutualité sociale agricole (MSA) éliront les membres du conseil d’administration de leur caisse locale par correspondance, entre le 22 août et le 4 septembre. C’est ce qu’a annoncé la MSA dans un communiqué le 21 juillet, alors que ces élections sont en stand-by depuis le mois de mars à cause de la pandémie de Covid-19. «L’enveloppe retour T sera à renvoyer à la caisse de MSA le 4 septembre au plus tard. Le dépouillement sera réalisé au plus tard le 10 septembre 2020, avec un potentiel second tour entre le 21 et le 25 septembre 2020», précise le communiqué. La modalité du vote par correspondance a été validée par le conseil d’administration de la Caisse centrale de la MSA (CCMSA) afin respecter les consignes sanitaires de distanciation sociale toujours en vigueur dans le pays. Sur 35 caisses locales, 32 procéderont à ces élections à la fin de l’été, les conseils d’administration étant déjà formés pour les caisses MSA Ain-Rhône, Loire-Atlantique Vendée et Dordogne Lot-et-Garonne. L’élection du conseil d’administration de la CCMSA devrait, elle, avoir lieu d’ici le 15 décembre avec l’actuel président de la CCMSA Pascal Cormery candidat à sa succession.

Didier Bouville

Les Etats membres ont donné leur feu vert à l’accord passé avec la Chine sur leurs indications géographiques protégées (IGP), visant à défendre des appellations allant du champagne français à la feta grecque. L’accord, en discussion depuis 2010, avait été signé en novembre à Pékin par Phil Hogan, alors commissaire européen à l’Agriculture. Il liste 100 produits alimentaires européens – dont 26 français – et autant de produits chinois qui seront protégés des imitations et usurpations. Le texte doit encore être ratifié par le Parlement européen. La date et le lieu de sa signature définitive n’ont pas encore été arrêtés. Quatre ans après son entrée en vigueur, le champ d’application de l’accord sera élargi pour couvrir 175 IG supplémentaires des deux parties.

Didier Bouville

Pour la population française de loup, «le taux de croissance annuel brut s’établit à 9% contre 22% l’année dernière», indiquent les services de l’OFB dans un point d’actualité publié le 16 juillet. Cette baisse du taux de croissance de la population serait liée à une baisse des taux de survie. Dans cette note, l’OFB confirme également que la population est évaluée à 580 individus pour 2019, «avec un intervalle d’incertitude compris entre 528 et 633». «La France compte désormais 100 zones de présence permanente (ZPP)», précise l’OFB, dont 81 constituées en meute, contre 92 ZPP et 70 meutes en 2018. Si aucune nouvelle meute n’est installée hors du quart sud-est du pays, l’OFB souligne que «le réseau s’est considérablement consolidé depuis fin 2018 ainsi qu’au cours de l’année 2019» en Nouvelle Aquitaine, avec l’observation notamment d’individus en Charente-Maritime. La moitié des indices relevés dans cette région ont toutefois été collectés dans l’ex-Limousin. «Nous disposerons des résultats consolidés à l‘automne 2020 qui permettront une estimation affinée de la taille de la population», annonce l’OFB.

Didier Bouville

Après la Saxe et le Brandebourg, c’est au tour de la région (Land) du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale de mettre en place une clôture pour protéger ses porcs d’élevage contre la peste porcine africaine (PPA) qui sévit en Pologne. Plusieurs dizaines de milliers de porcs y ont été abattus depuis le début de l’année. Les autorités du Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ont annoncé la construction d’une clôture haute de 1,50 mètre, sur 62 kilomètres. Ce dispositif s’ajoute aux quelque 248 kilomètres de clôtures le long de la ligne Oder-Neisse, la frontière polono-allemande. Les Allemands sont les premiers producteurs de porc de l’Union européenne avec 26 millions de têtes et le deuxième exportateur, après l’Espagne, notamment vers les marchés asiatiques. Si un seul animal (sanglier ou porc) se révélait être détecté atteint de la PPA, l’ensemble de l’Allemagne ne serait plus déclaré sain et pourrait, sans doute, ne plus exporter vers l’UE et les pays-tiers. En France, un périmètre de sécurité a été mis en place dès décembre 2019. A cet effet, une clôture a été érigée dans les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse. Inoffensive pour l’homme, la peste porcine qui entraîne des hémorragies est fatale chez les sangliers et porcs.

Didier Bouville

Selon la note mensuelle de conjoncture de Coop de France-nutrition animale et du SNIA, les fabrications françaises d’aliments du bétail ont connu, en mai dernier, une sensible baisse (-8,5 %), par rapport à mai 2019, pour une production totale de 1,485 Mt. Toutes les catégories d’aliments, bovins -8,4 %, porcs -4,9 %, volailles -8,7 %, ont été concernées par ce repli imputable, en partie au fait que cette année, le mois de mai comportait deux jours ouvrés de moins que l’an dernier. Mais il faut y voir aussi la conséquence de l’épidémie de Covid-19 qui a entraîné une forte baisse de la demande de viande de la part de la restauration hors foyer, tendance déjà perceptible en avril. Sur les 11 premiers mois de la campagne (juillet 2019-mai 2020), la production totale d’aliments composés a porté sur 17,78 Mt, en repli de -0,9 % sur la période correspondante de la précédente campagne, les aliments pour bovins figurant pour3,49 MT (-2,9 %), les aliments porcs progressant de 1,3 %, avec 4,45 Mt et les aliments pour volailles accusant un léger tassement, -o,7 %, à 7,55 Mt.

Didier Bouville

Le Groupe Comexposium, société organisatrice du Salon International de l’Alimentation (SIAL) a annoncé, le 17 juillet, le report du SIAL Paris qui devait se dérouler du 18 au 22 octobre 2020. « Après une consultation menée auprès des exposants et des visiteurs, et dans un contexte sanitaire international incertain, les résultats de cette enquête ont fortement évolué au cours des derniers jours, exprimant finalement une large volonté du report de l’événement », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué de presse. Le prochain SIAL Paris est reprogrammé du 15 au 19 octobre 2022. Il garde cependant « la parole et proposera différents nouveaux rendez-vous dès octobre 2020 », a ajouté Nicolas Trentesaux, Directeur Général SIAL Global Network. Aujourd’hui considéré comme le laboratoire de l’innovation alimentaire, le SIAL a vu le jour en 1964. Le SIAL Paris rassemble habituellement 7200 exposants de plus de 120 pays, et attire 300 000 participants. Il s’est par ailleurs internationalisé avec des éditions à Montréal/Toronto, Shanghai, Jakarta, Abu Dhabi, et New Delhi. Le sort de ces rendez-vous n’est pas encore connu.

Didier Bouville

En déplacement le 17 juillet au marché de Rungis, le plus grand marché de produits frais au monde, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie est « venu pour porter un message à l’alimentation française, la meilleure au monde : il faut acheter français ». Evoquant la souveraineté agricole française à l’heure de la reprise économique, il a aussi souhaité rendre hommage à « la chaîne alimentaire [qui] a toujours su apporter aux Français ce dont ils avaient besoin pendant le confinement, et cela a été possible grâce aux hommes et aux femmes qui travaillent, notamment ici à Rungis, et qui se lèvent très tôt le matin », a-t-il déclaré. Pour lui, l’enjeu est de « faire en sorte que l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire puissent avoir à la fois le cap, les moyens et la possibilité » de parvenir à cette souveraineté.

Didier Bouville

Discutées lors du Conseil des ministres du 15 juillet, les attributions des différents ministères ont été publiées dans le Journal officiel du 17 juillet. Comme il fallait s’y attendre, le périmètre du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MinAgri) a été réduit. Il ne possède plus, en propre, le domaine maritime qui revient au ministère de la Mer créé le 6 juillet dernier et dirigé par Annick Girardin. Le MinAgri « définit et met en œuvre, conjointement avec le ministre de la mer, la politique dans le domaine de l’aquaculture ainsi que dans celui des produits de la mer et de l’aquaculture », précise le décret n°2020-881 du 15 juillet. Le MinAgri reste pleinement compétent pour toutes ses autres attributions précédentes : enseignement et formation agricoles, santé des plantes et des animaux, politique sociale (exploitants et salariés agricoles), monde rural, industries agroalimentaires, etc…

Didier Bouville

Répondant à une interpellation du député socialiste Dominique Potier sur le foncier lors des questions au gouvernement du 16 juillet, le nouveau ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a assuré être «tout à fait prêt à avancer» notamment sur la question «des statuts et du fermage». «Est-ce que c’est sur un levier législatif ou autre peu m’importe. Aujourd’hui le danger c’est qu’il n’y ait plus de transmission du foncier et donc nous devons avancer dessus», a-t-il expliqué. Rappelant également le moratoire voulu par le Premier ministre Jean Castex sur l’installation de nouveaux projets de centres commerciaux dans les zones périphériques, il a assuré qu’il fallait «protéger les agriculteurs de l’artificialisation des sols». Il s’est par ailleurs exprimé sur la souverainement alimentaire française indiquant vouloir «continuer à avancer sur le juste prix», «avancer dans les investissements dans l’agroécologie» et «avancer sur la structuration de la filière alimentaire». Il n’a toutefois pas évoqué le sujet de la conférence de rentrée qu’avait annoncé son prédécesseur Didier Guillaume.

Didier Bouville

Dans une tribune parue le dimanche 12 juillet, dans le Journal du Dimanche, 12 personnalités soutiennent la création d’une journée de l’Agriculture. Elles en appellent au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, pour qu’il puisse prendre le décret présidentiel correspondant. Ces 12 signataires justifient la mise en place d’une telle journée par le fait que « la crise sanitaire que nous venons de traverser a mis en évidence l’attachement des Français à défendre leur modèle agricole et agroalimentaire, véritable archipel de diversité et garant d’une agriculture qui refuse l’uniformisation du goût ». Mettent en avant la « source majeure d’emplois » que la filière agricole représente alors même que « les Français ne le savent pas : recherche, formation, agrofourniture, agroalimentaire, export… », ils assurent que « ce sont tous ces métiers qui assurent la vitalité de la ferme France. ». Pour eux, il est grand « temps de réaffirmer la considération que le pays apporte au monde agricole » et que ce modèle est « une chance pour tous ceux qui travaillent la terre comme pour ceux qui s’en nourrissent ; une chance pour la France et pour l’Europe ». L’académicien Erik Orsenna, le chef Marc Veyrat et le président du CENECA, Jean-Luc Poulain, sont parmi les cosignataires de cette tribune.

Didier Bouville