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Invité de la matinale de la radio RMC-BFMTV, dans l’émission Bourdin direct, le 21 avril, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a indiqué qu’il allait « à partir de cet été (…) imposer l’origine de la viande dans toutes les cantines et dans toute la restauration (…) même l’origine de la volaille ». « En tant que parent (il est père de quatre enfants, ndlr), j’ai envie de savoir quelle est la nature de la nourriture que mangent mes enfants. », a-t-il ajouté, déplorant, comme la profession avicole que la plupart des poulets consommés en France viennent d’Ukraine ou du Brésil. Concernant l’origine du lait, le ministre a précisé que l’on « va devoir le modifier avec un combat européen, mais la viande, je peux le faire dès maintenant et donc ça sera fait dès cet été ». À l’exception des produits transformés qui nécessiteront une modification de la loi, a-t-il précisé. Julien Denormandie a par ailleurs réaffirmé qu’une « loi Egalim 2 » sera débattue à l’Assemblée nationale à partir du mois de juin, sans doute sur la base de la proposition de loi que le député Grégory Besson-Moreau (LREM, Aube), a récemment déposée. Il a également reconnu qu’il n’atteindrait « pas l’objectif des 15 % de surfaces agricoles cultivées en bio » avant mai 2022, fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il table sur un taux 12,5 % expliquant notamment ce retard par « des transitions longues » et « un manque d’accompagnement » de la part de l’Etat.

Didier Bouville

Dans le cadre de la révision du plan coordonné 2021 sur l’intelligence artificielle publiée le 21 avril, la Commission européenne appelle, en lien étroit avec les États membres, à mettre en œuvre un espace européen commun de données agricoles d’ici 2023-2024. «Il permettra à la fois aux participants de partager des données agricoles en toute confiance et au secteur agricole d’améliorer ses performances en matière de durabilité et sa compétitivité», indique-t-elle. Bruxelles appelle également à tisser un partenariat européen (avec les États membres et les parties prenantes concernées de l’agriculture, de la recherche et de l’industrie) sur les données agricoles dans le cadre du programme Horizon Europe en 2023-2024. «Ce partenariat cherchera à promouvoir l’utilisation de l’intelligence artificielle, d’autres technologies numériques et des données géospatiales et autres données d’observation de l’environnement». Par ailleurs, l’exécutif européen précise que la valeur économique du marché de l’agriculture de précision assistée par l’intelligence artificielle devrait croître sensiblement pour atteindre 11,8 Mrd € d’ici 2025 au niveau mondial.

Didier Bouville

Lors d’une deuxième réunion de crise sur le gel qui s’est tenue le 19 avril, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a promis un renforcement des contrôles pour lutter contre la francisation, ont indiqué plusieurs sources professionnelles à Agra Presse le 20 avril. Cette demande était portée par les filières arboricoles et viticoles, qui ont aussi demandé la semaine dernière des mesures d’accompagnement humain pour les producteurs affectés par le gel. Sur ce point, le cabinet du ministre a promis d’établir une fiche compilant les numéros d’appels existants (MSA, chambres d’agriculture) que les agriculteurs peuvent composer pour obtenir une écoute ou un soutien psychologique. Sur l’enveloppe d’un milliard d’euros (dont fonds exceptionnel de soutien) promise par le Premier ministre Jean Castex le 17 avril, Julien Denormandie a annoncé des «réunions techniques» dès «la fin de semaine ou en début de semaine prochaine» pour discuter des «curseurs» de chacune mesures évoquées par le Premier ministre (exonération de cotisations sociales notamment). De plus, lors d’un brief à la presse le 21 avril, le cabinet du ministre a indiqué que le régime des calamités sera élargi à la viticulture et aux grandes cultures.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a reconnu le 21 avril que l’objectif de 15% des surfaces agricoles cultivées en bio en France à l’issue du quinquennat ne sera pas atteint, rapporte l’AFP. «On sera à 12,5%, je pense» (soit environ +50% par rapport à 2017), a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC, un chiffre en deçà de la cible fixée par le gouvernement dans un plan de soutien au bio mis en place en 2018. Doté d’une enveloppe de 1,1 Mrd€ de crédits (sur fonds européens et nationaux), ce plan devait permettre de faire passer de 6,5% à 15% la part des terres en bio d’ici 2022. Interrogé sur les raisons de ce retard, le ministre a souligné que «ce sont des transitions qui sont parfois longues», tout en reconnaissant que «parfois, le gouvernement n’avait pas mis assez d’accompagnement». Une tendance corrigée selon lui par le volet agricole du plan de relance. Concernant la proposition de consacrer au bio 1 Mrd€ par an de la prochaine Pac, portée par les agriculteurs bio et plus de 300 élus dans une tribune publiée le 20 avril, le ministre s’est montré réservé. «Dès que vous mettez [de l’argent] quelque part, ça veut dire que vous prenez sur d’autres cultures», a déclaré M. Denormandie, qui doit rendre prochainement ses premiers arbitrages sur la déclinaison française de la future Pac (PSN).

Didier Bouville

Le groupe Lactalis a annoncé, par voie de presse, le 21 avril, la nomination de Jean-Marc Bernier en qualité de directeur général de la nouvelle direction France créée en mars dernier. Âgé de 52 ans, Jean-Marc Bernier, diplômé de l’École supérieure de commerce de Tours a effectué une grande partie de sa carrière au sein du groupe tout d’abord comme chef de produit avant d’évoluer dans des fonctions de direction (marketing et commercial). En 2006, il est nommé Directeur France de la joint-venture Lactalis -Nestlé Produits Frais. En 2009, il rejoint l’Italie comme administrateur délégué. Il y gère les différentes acquisitions de Lactalis, en particulier celle de Parmalat « Jean-Marc Bernier aura pour mission de consolider le développement de l’ensemble des catégories de produits sur le territoire national », indique le communiqué de presse. « Son leadership et sa capacité à accompagner une croissance rentable et responsable sont de forts atouts pour continuer de faire de la France le pays de référence au sein de notre groupe », conclut-il.

Didier Bouville

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a annoncé le 20 avril qu’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) «atypique de type H» avait été découvert en mars dernier, à Jerez de los Caballeros (Espagne) à environ 130 km au nord-ouest de Séville. Sur le troupeau de 45 bovins, un cas a été détecté et huit animaux ont été éliminés, a précisé l’OIE. L’organisation remarque également que la « source du foyer est inconnue ou incertaine ». Le cas a été détecté lors d’un contrôle de routine, lors d’un prélèvement effectué dans le cadre du programme national de surveillance des EST, c’est-à-dire des échantillonnages d’animaux morts ou non abattus âgés de plus de 48 mois et destinés à la consommation humaine. Plusieurs mesures ont été appliquées : traçabilité, destruction officielle de tous les produits d’origine animale, destruction officielle des carcasses, des sous-produits et des déchets, mise à mort sélective et élimination, désinfection. L’animal était une vache née d’un croisement de races le 15 janvier 2007. C’est le deuxième cas d’ESB en quatre mois. En effet, le 7 janvier dernier, le ministère espagnol de l’Agriculture, de l’agriculture et de l’alimentation avait déjà notifié un cas d’ESB dans un élevage de 353 bovins à Viniegra de Arriba (La Rioja). L’échantillon de tissu nerveux avait été prélevé sur une vache de 17 ans.

Didier Bouville

L’allemand Bayer et le français RAGT collaborent pour développer des semences de blé hybride en Europe, ont-ils annoncé le 20 avril. Leur objectif est de «fournir aux agriculteurs de nouvelles variétés de blé à fort potentiel, en favorisant de nouvelles pratiques agricoles durables», selon un communiqué commun. Le lancement commercial est prévu «à partir de 2025/2026» en France, en Allemagne et en Angleterre, précisent-ils à Agra Presse. RAGT apporte une «génétique blé tendre leader en Europe», Bayer permet l’«accès aux dernières méthodologies de sélection, à des systèmes de production de semences performants et des solutions numériques adaptées». Cet accord marque le retour en Europe du géant allemand dans la recherche sur le blé hybride, une activité qu’il a dû céder à BASF en 2018 lors du rachat de l’américain Monsanto. «Le blé hybride offre aux agriculteurs la possibilité de relever les défis du changement climatique, tout en obtenant une productivité plus élevée dans des systèmes de culture durables», considère Bob Reiter, responsable R&D de Bayer Crop Science, cité dans le communiqué. RAGT vise comme objectif à cinq ans 20% de ses ventes en blé grâce aux hybrides.

Didier Bouville

WiziFarm et MiiMOSA, avec le soutien de la FNSEA, de JA, du Conseil national pour la résilience alimentaire (CNRA) et de #CoFarming, viennent de lancer l’initiative « Coup de froid dans nos assiettes », pour soutenir les producteurs français victimes du gel. « Depuis la page “Coup de froid dans nos assiettes” (https://landing.wizi.farm/coup-de-froid-dans-nos-assiettes), la start-up WiziFarm oriente le visiteur vers le site de financement participatif MiiMOSA, qui permet de mettre en relation des consommateurs, qui veulent aider, avec des arboriculteurs et des viticulteurs », explique le communiqué de presse commun aux six organisations. « Chaque citoyen peut apporter son soutien directement au producteur de son choix, qui pourra proposer, en échange, une contrepartie comme une visite d’exploitation, des fruits, une dégustation de vin. », poursuit-il. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert voit dans cette opération, « au-delà d’un soutien financier (…) un soutien moral pour nos agriculteurs et viticulteurs qui ont combattu le gel durant de longues nuits ». « Aider nos producteurs français à passer ce moment difficile, c’est garantir notre résilience alimentaire », considère pour sa part Maximilien Rouer, président du Conseil National pour la Résilience Alimentaire.

Didier Bouville

Les instituts techniques Terres Inovia (huiles et protéines végétales) et Idele (élevage) ont annoncé le 19 avril le lancement de Cap protéines, volet de recherche, développement, innovation et transfert de la stratégie nationale sur les protéines végétales. Etalé sur deux ans, ce programme vise à augmenter de 40% les surfaces de légumineuses, maintenir 2 Mha en oléagineux et mieux valoriser les 13 Mha de prairies déjà existantes, selon un communiqué commun. La filière y investit 33,5 M€, auxquels s’ajoutent 20 M€ du plan France relance. «Cap Protéines met en œuvre un important dispositif partenarial d’expérimentations, de productions de références et de communications techniques», soulignent les instituts. Le projet se décline en cinq axes: évaluer et diffuser de nouvelles variétés de légumineuses et d’oléagineux à haute teneur en protéines; accroître la compétitivité et la durabilité des productions oléoprotéagineuses; répondre à la transition alimentaire par des produits locaux, durables et diversifiés; développer l’autonomie protéique des élevages de ruminants; partager les informations du producteur au consommateur.

Didier Bouville

«Cora devient la première enseigne de distribution à proposer une offre 100% viande bovine Label rouge ou locale dans ses rayons boucherie traditionnelle», revendique le distributeur dans un communiqué le 13 avril. L’enseigne, qui compte 61 hypermarchés, laisse à ses magasins «une liberté pour adapter le choix de son label aux productions locales (Charolaise, Limousine, Blonde d’Aquitaine, Salers ou Aubrac)». Au-delà de ses rayons traditionnels (à la coupe), Cora a lancé en libre-service le 16 avril une gamme de viandes de bœuf en barquette sous marque distributeur (Cora Dégustation), «développée avec un fournisseur de viande limousine Label rouge (Plainemaison)». Après avoir mis en place «des contrats d’approvisionnement dans nos hypermarchés Grand Est», le distributeur déploie désormais cette initiative au niveau national, explique le directeur général de Cora France, Ludovic Châtelais, cité dans le communiqué. Le développement du Label rouge est l’axe central du plan de l’ensemble de la filière bovins viande, qui vise à passer de 3 à 40% du marché d’ici fin 2022.

Didier Bouville