En raison de la récente hausse des prix des engrais, conséquence directe de l’augmentation des prix du gaz sur le marché mondial, la délégation polonaise, soutenue notamment par la France le 11 octobre lors d’un Conseil Agriculture, a appelé la Commission européenne à prendre des mesures spécifiques pour stabiliser ou compenser temporairement les coûts élevés des engrais. En réponse, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a indiqué que Bruxelles travaillait sur une «boîte à outils» visant à aider tous les États membres à identifier et à déployer des mesures pour faire face à la situation actuelle, mais aussi à de futurs nouveaux chocs.
Selon le commissaire, «la grande question est maintenant de savoir si cette augmentation du prix de l’énergie et de certains produits de base est une évolution brève et transitoire, ou s’il s’agit d’une évolution plus inquiétante laissant présager une inflation plus élevée». Par ailleurs, la Belgique et la Lituanie, soutenues par 17 autres États membres*, ont également appelé Bruxelles à activer des mesures exceptionnelles de soutien du marché de la viande porcine, confronté à une combinaison dangereuse d’une hausse des prix des intrants et d’une baisse des prix. À l’heure actuelle, la Commission estime que ces mesures ne sont pas justifiées et qu’au contraire elles «retarderaient l’ajustement nécessaire du marché et prolongeraient la crise».
Didier Bouville