Après des premiers tests sur l’outil de calcul dévoilé par l’Ademe en vue d’établir un affichage environnemental au niveau national, Interbev indique à Agra Presse que le poulet brésilien conventionnel obtient avec cette méthode une meilleure note que le bœuf français bio. «La méthode, même complétée avec ces indicateurs complémentaires (hors analyse de cycle de vie, ACV) n’est pas satisfaisante pour la filière élevage et viande», conclut Interbev. Car l’interprofession rappelle que son attente, avec cet affichage, est de «valoriser les viandes durables et envoyer un signal au consommateur en faveur de ces produits». La mauvaise note du bœuf proviendrait de la prépondérance accordée au climat, qui pèse 21% dans la méthode de calcul actuelle, contre 12,5% pour la biodiversité. Or, la base Agribalyse, socle de la méthode envisagée par l’Ademe pour cet affichage environnemental, accorde par exemple à l’entrecôte de bœuf crue un bilan de 28 kg de CO2eq/kg, contre 5,52 kg de CO2eq/kg de poulet conventionnel cru. Pour Interbev, les travaux engagés par les ministères et l’Ademe doivent donc, comme promis par la secrétaire d’État Bérangère Couillard, «dépasser le cadre ACV et proposer des indicateurs complémentaires hors ACV sur la biodiversité territoriale».
Didier Bouville