À la demande du Cifog (interprofession du foie gras), l’expérimentation du vaccin contre l’influenza aviaire devrait être élargie aux canards reproducteurs, indique sa directrice Marie-Pierre Pé. «Les services vétérinaires se sont emparés de cette question, nous attendons qu’un protocole soit proposé», précise-t-elle. Grâce à la vaccination, le Cifog souhaite «protéger la génétique, en épargnant les lignées pures et les grands parentaux», ce qui suppose «d’évaluer les vaccins sur des animaux à durée de vie longue». Or, l’expérimentation en cours porte uniquement sur les canards mulards, qui sont engraissés pour produire du foie gras et abattus à l’âge de trois mois et demi.
Après un premier épisode dévastateur au printemps 2022, l’influenza aviaire provoque à nouveau d’importants dégâts dans les élevages de reproduction des Pays de la Loire. Alors que la région concentre les trois quarts de la génétique en canards, la pénurie de canetons devrait se poursuivre dans les semaines qui viennent. Une situation qui amène le Cifog à «tirer la sonnette d’alarme sur la grande fragilité de la filière». En octobre, l’interprofession appelait déjà à «protéger les accouveurs».
Eva DZ