En réponse à la décision de la Pologne, de la Hongrie, de la Slovaquie et de la Bulgarie d’interdire les importations de produits agricoles ukrainiens bon marché accusés de déstabiliser les marchés nationaux, la présidente de la Commission européenne, a indiqué le 19 avril dans une lettre adressée aux dirigeants de ces pays, que Bruxelles préparait un second paquet de soutien financier d’un montant de 100 M€ en leur faveur (un montant réhaussé par rapport aux 75 M€ qu’elle envisageait de mettre sur la table depuis une semaine). Ces pays situés en première ligne pourront compléter cette aide communautaire jusqu’à 200 % avec des fonds nationaux. En parallèle, Bruxelles activera également dans les prochains jours une mesure de sauvegarde d’urgence conformément au règlement sur les mesures commerciales autonomes qui consistera à autoriser dans ces pays, uniquement le transit de certaines importations de produits agricoles ukrainiens (blé, maïs, tournesol et colza) destinées aux autres États membres de l’UE et aux pays tiers (Afrique du Nord, Moyen Orient, Asie). «Étant donné son caractère exceptionnel, cette mesure ne sera pas soumise à l’approbation des États membres et sera appliquée jusqu’au 30 juin, le temps de réduire les stocks de céréales bloqués dans les silos», a expliqué un haut fonctionnaire de l’UE. Avant d’ajouter que «cette réponse européenne impose à la Pologne, à la Hongrie, à la Slovaquie et à la Bulgarie de retirer immédiatement leur interdiction prise unilatéralement, d’importer des produits agricoles ukrainiens».
Eva DZ