Lors d’un rendez-vous le 25 avril entre la Première ministre Élisabeth Borne et le nouveau président de la FNSEA Arnaud Rousseau, la chef du gouvernement a précisé les modalités d’élaboration du plan sur la recherche d’alternatives aux pesticides. Annoncé au Salon de l’agriculture, ce plan consiste à identifier, parmi les 200 substances devant être réexaminées d’ici cinq à six ans, celles qui nécessitent un effort supplémentaire de recherche d’alternatives. Côté calendrier, une première réunion est prévue le 10 mai avec les interprofessions et les instituts techniques, puis une deuxième afin d’aboutir à un plan pour l’été. Le président de la FNSEA a aussi fait part à Mme Borne de son «incompréhension» sur le dossier du S-métolachlore. L’Anses a confirmé l’interdiction en France de plusieurs herbicides contenant cette molécule. Visant un «alignement des calendriers» de Paris et Bruxelles, le ministre de l’Agriculture a annoncé son intention de demander une interdiction à l’échelle européenne. «Tout porte à croire que, dans le meilleur des cas, il y aura un an d’utilisation supplémentaire dans d’autres pays de l’UE», a déploré M. Rousseau. Selon lui, cette substance était «le dernier sujet dans les cartons, il n’y en aura plus de nouveau».
Didier Bouville