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Face à l’augmentation du prix des céréales, « chacun devra faire des efforts dans cette situation exceptionnelle », a déclaré le 25 août le ministre de l’Agriculture en marge de l’inauguration du comice agricole à Chemiré-en-Charnie, dans la Sarthe. Le ministre de l’Agriculture a rappelé que la hausse du prix des céréales « a des conséquences pour l’élevage ». Mais pour éviter aussi que cette hausse ne se répercute trop sur le consommateur : « on va discuter avec la grande distribution la semaine prochaine (cette semaine, ndlr) des répercussions et de la manière dont on peut assurer au niveau des prix aussi une partie de l’augmentation des coûts ».

La rédaction

« Nous allons engager une discussion avec la grande distribution la semaine prochaine », a déclaré le 23 août le ministre de l’Agriculture interrogé par i-télé sur la hausse des prix alimentaires. « Dans une phase transitoire où la flambée des prix peut avoir des conséquences », il s’agit, selon le ministre, « de voir comment tout le monde peut maîtriser les répercussions et l’évolution des cours », a-t-il ajouté. L’autre volet qui sera examiné à partir de la semaine prochaine également est la manière de s’organiser « pour apporter une aide aux éleveurs », a précisé le ministre de l’Agriculture. Lors de son audition au Sénat, le 24 juillet, Stéphane Le Foll avait annoncé son intention d’« exercer les pressions nécessaires » sur les distributeurs pour que s’appliquent les accords du 3 mai qui prévoient l’ouverture de négociations en cas notamment de forte volatilité des matières premières.

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FranceAgriMer : la campagne sera marquée par des prix «exceptionnellement élevés»

« Pour la troisième fois en cinq ans, la campagne va être marquée par des prix exceptionnellement élevés », conclut FranceAgriMer, dans son analyse de la flambée du marché mondial des céréales et oléagineux parue le 21 août. Si les chiffres ne sont pas encore fixés, l’organisme imagine les conséquences possibles de cette tendance. « Dans les pays développés, on peut craindre que, face à cette nouvelle hausse du cours des céréales et du soja, les élevages ne soient contraints d’abattre du cheptel faute de pouvoir trouver des débouchés permettant de couvrir les coûts de production. » Dans les pays en développement, notamment « au Proche et au Moyen-Orient, de nouvelles tensions alimentaires comme en 2007-2008 » pourraient apparaître. À l’échelle nationale, l’analyse conclut : « d’un strict point de vue français, l’abondante production de céréales à paille et la probable bonne, voire excellente, récolte de maïs devraient rencontrer une importante demande, tant sur le marché domestique que sur ceux de l’UE et des Pays Tiers ».

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La FNP réclame d’urgence une revalorisation du prix du porc

« Les éleveurs ne peuvent et ne veulent plus attendre pour voir les prix de leurs produits et en particulier du VPF (viande porcine française) revalorisés durablement », indique la Fédération nationale porcine (FNP) dans un communiqué du 21 août. La situation reste très compliquée pour les éleveurs. La FNP rappelle que le prix payé aux éleveurs est de 1,73 euro, alors que « le coût de production augmente chaque jour avec la hausse des cours céréaliers et sera d’ici quelques semaines largement supérieur à 1,80 euro par kilo produit ». Dans ce contexte, l’ouverture de nouvelles négociations sur les produits transformés est nécessaire. « Et les distributeurs ont de toute évidence les moyens de le faire sans impacter le consommateur », conclut le communiqué.

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Météo France a décidé le 20 août de maintenir en vigilance orange jusqu’à ce mardi 21 août, seize des 33 départements où elle était en vigueur et de l’annuler dans les 17 autres. Le maintien de la vigilance concerne l’Ain, l’Allier, la Côte-d’Or, la Haute-Garonne, l’Isère, la Loire, le Lot, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, le Haut-Rhin, le Rhône, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Territoire de Belfort.

La fin de suivi concerne le Limousin (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne), la Charente, le Cher, la Dordogne, le Doubs, le Gers, l’Indre, le Jura, le Lot-et-Garonne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin, les Vosges et l’Yonne. « L’épisode caniculaire amorce un fléchissement », avec « une petite baisse des températures maximales prévues », indique Météo France, qui prévoit une fin de la canicule pour « au plus tôt mercredi ».

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Philippe Pinta reçu ce matin par le ministre de l’Agriculture

C’est la rentrée ce lundi 20 août pour Stéphane Le Foll qui, après une dizaine de jours de vacances en Bretagne, débutera la semaine par une rencontre avec Philippe Pinta, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Ce rendez-vous devrait être l’occasion de dévoiler les étapes de son plan d’action qui a pour finalité de produire plus de blé en France.

Autre sujet qui devrait être abordé, la flambée des prix des céréales : conformément aux accords du 3 mai 2011, à quand l’ouverture des négociations entre producteurs et distributeurs, réclamée depuis juillet par les premiers et plus récemment, le 16 août, par le président de Système U ? Autre voie possible pour atténuer les effets de la volatilité des prix mondiaux : l’AGPB devrait confirmer auprès du ministre sa volonté, récemment dévoilée, de développer une politique contractuelle avec les éleveurs.

Cette rencontre contribuera enfin à préparer la conférence agricole, rendez-vous qui réunira le 7 septembre, l’ensemble de la profession.

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Insee : rebond des prix alimentaires de 7,7 % en juillet

Le prix des matières premières alimentaires a profité d’un fort rebond (+7,7 %) après son effritement du mois de juin (-1,8 %), a annoncé l’Insee le 16 août. Plus précisément, la sécheresse aux États-Unis a entravé la production et donc renforcé les inquiétudes autour des stocks mondiaux. Les cours de la fève et du tourteau de soja ont bondi respectivement de 17,2 et 22 %, tandis que le maïs profitait d’une envolée de 28,9 %.

La rédaction

Situation hydrologique favorable au nord de la France, mais tendue au sud

« Le niveau des aquifères est en baisse sur la quasi-totalité du territoire, ce qui est normal pour la saison », indique le bilan publié le 13 août par Eaufrance. En juillet, la situation décrite est contrastée : « Globalement, (…) elle reste favorable dans le nord du pays mais des tensions sur la ressource commencent à se faire sentir, particulièrement dans le sud ». Au 14 août, 91 départements font l’objet d’arrêtés concernant l’eau. 35 d’entre eux vont au delà de la simple « vigilance ». En juillet, en effet, les Pyrénées-Orientales et le nord de Midi-Pyrénées ont été « peu arrosés ». Les régions Paca et Corse affichent même des déficits de précipitations de 40 % et 50 %. À l’inverse, « du Nord – Pas-de-Calais à la Picardie, à l’Ile-de-France et à la Champagne-Ardenne, la pluviométrie présente un excédent de 30 à 80 % », relève Eaufrance.

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Inclure la luzerne dans les 7 % de la Pac : une concertation est en cours

Pouvoir comptabiliser la luzerne au titre des 7 % de surfaces d’intérêt écologique prévues dans le verdissement du 1er pilier de la Pac, la question est encore ouverte. C’est ce que Stéphane Le Foll a répondu le 9 août à une question écrite de la sénatrice Françoise Férat (Marne, UCR). « Au-delà des éléments proposés par la Commission européenne, certaines cultures nécessitant peu d’intrants et jouant un rôle important dans le stockage du carbone, comme la luzerne, présentent des caractéristiques qui pourraient justifier leur inclusion dans cette liste », explique le ministre de l’Agriculture, qui affirme qu’une « concertation est en cours avec les acteurs français concernés ». La possibilité de mobiliser des soutiens couplés pourra aussi être étudiée.

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La FAO réclame une suspension de la production de bioéthanol de maïs aux USA

Le directeur général de la FAO José Graziano da Silva a demandé le 10 août aux États-Unis de suspendre leur production de bioéthanol à partir de maïs pour éviter une crise alimentaire, dans une tribune publiée par le quotidien britannique Financial Times. « Une suspension immédiate et temporaire de la législation américaine » imposant des quotas de bioéthanol, produit à partir du maïs, « apporterait un répit au marché et permettrait que plus de récoltes soient utilisées pour l’alimentation animale et humaine », écrit José Graziano da Silva. Les biocarburants sont accusés depuis plusieurs années de faire grimper les prix de denrées alimentaires comme les huiles végétales, le maïs, le soja ou les céréales nécessaires à leur fabrication, au détriment de la sécurité alimentaire mondiale.

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