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Une «situation intenable» pour l’élevage 

« Les éleveurs de viande bovine ne parviennent toujours pas à émerger du marasme », indique la Fédération nationale bovine dans un communiqué du 12 décembre expliquant que les éleveurs sont à nouveau au plus bas de l’échelle des revenus en 2012, à 15.000 euros par actif selon les Comptes de l’Agriculture, soit à peine 40% du résultat moyen agricole. « Depuis 2007, le revenu stagne sans discontinuer. Les éleveurs ne peuvent plus endurer un tel manque de rentabilité, et résister au différentiel avec d’autres productions », ajoute la fédération. Dans ce contexte, la FNB demande aux pouvoirs publics des mesures politiques majeures, en particulier dans le cadre de la négociation de la PAC post-2013. « La situation est intenable », lance-t-elle avant d’ajouter : « l’enjeu est de renforcer les mesures de régulation des filières et de gestion des aléas économiques, et permettre l’indispensable hausse du prix à la production. » La FNB demande également un réel moyen d’orientation de la PAC en faveur de l’Elevage, avec la possibilité d’attribuer une aide différenciée à l’ensemble des surfaces fourragères, en complément au soutien couplé à l’animal.

La rédaction

Une hausse de 48 % pour les céréaliers et producteurs d’oléoprotéagineux, une réduction de 10 % pour les producteurs de lait et de viande bovine : telles sont les deux évolutions marquantes du résultat courant avant impôts par actif non salarié, révélées par la commission des comptes de l’agriculture qui s’est réunie le 12 décembre. Globalement, ces résultats s’expliquent par la hausse persistante des prix des grandes cultures qui avantagent le revenu des agriculteurs en pénalisant celui des éleveurs. Entre les deux extrêmes, l’année a été plutôt favorable à quelques productions qui en avaient besoin. Les éleveurs de porcs voient leur revenu grimper de 35 200 euros en 2011 à 46 700 en 2012. Celui des éleveurs de volailles passe de 30 000 à 40 000 euros tandis que les producteurs de légumes connaissent des résultats en nette hausse. Les viticulteurs, eux, semblent avoir connu une année très difficile, avec une réduction de 46 000 à 23 000 euros de leur résultat courant. Mais les statistiques officielles cernent mal leur revenu.

La rédaction

La Commission nationale technique (CNT) a délivré le 11 décembre un avis favorable pour l’agrément de 10 Organisations de producteurs laitières (OP). L’Association France MilkBoard du bassin Sud Ouest, l’Association des producteurs de lait bretons Lactalis, l’Association des producteurs de lait biologique Seine et Loire, ou encore le Groupement des producteurs de lait livrant à l’usine Danone de Bailleul font partie de ces 10 premiers groupements à avoir reçu un avis favorable en France. Un arrêté du ministère de l’Agriculture officialisera définitivement l’agrément de ces OP dans les jours à venir. Seuls deux groupements ont reçu un avis favorable sous réserve, dû aux manques de pièces administratives au dossier : le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) « La Châtaigneraie » et l’Association France MilkBoard bassin Grand Ouest (FMB Grand Ouest). Pour ces deux derniers dossiers, la reconnaissance pourra être attribuée dès la levée de la réserve.

La rédaction

Union européenne : les budgets 2012 et 2013 adoptés 

Les députés européens de la Commission des budgets ont adopté le paquet budgétaire conclu entre le Conseil des ministres et le Parlement européen qui porte sur le budget rectificatif pour 2012 et le budget 2013. Ce vote met un terme au conflit qui avait surgi entre le Parlement européen et le Conseil des ministres. Il restait encore quelques votes à formaliser, notamment celui du Conseil des ministres Justice et Affaires intérieures le 7 décembre. Si le calendrier est respecté le budget 2013 pourra entrer en vigueur comme prévu le premier janvier prochain.

La rédaction

L’aide à l’engraissement vers la filière caprine et lait de montagne ?

Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, réfléchit à une réorientation de l’aide à l’engraissement vers la filière caprine et lait de montagne. Lors de l’assemblée générale de la Commission nationale des agricultrices de la FNSEA qui se tenait à Paris le 6 décembre, une éleveuse s’est fait la porte-parole des professionnels de l’élevage qui dénoncent une « suppression pure et simple de l’aide à l’engraissement ». Pour sa part, le ministre de l’Agriculture a affirmé qu’« il ferait tout pour que ces huit millions d’euros soient gardés et restent dans l’agriculture ».

La rédaction

«Nous allons rapidement réformer la fiscalité de la DPI (déduction pour investissement)» a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, le 4 décembre. Il s’exprimait à l’occasion d’un colloque organisé par la fédération nationale des Cuma sur le thème «coopération agricole de production». Selon une source proche du dossier, la réforme de la DPI concernerait principalement le matériel roulant, comme les tracteurs, pour lequel la déduction serait supprimée. La réforme aurait lieu dans les prochains jours par un amendement de la loi de finances rectificative pour 2012, en ce moment en débat à l’Assemblée nationale. Selon le ministère de l’Agriculture, il s’agira d’une refonte du système DPA/DPI, sans qu’aucun des deux ne soit supprimé. L’amendement réformant ces systèmes sera présenté avant mercredi prochain. La mesure sera opérationnelle pour les exercices clos à partir de janvier 2013.

La rédaction

3,5 milliards d’euros d’aides PAC versées

A partir du 3 décembre, 3,55 milliards d’euros de paiements directs de la PAC sont versés à 345 000 exploitations, selon un communiqué du ministère de l’agriculture du 30 novembre.  Cette somme correspond au paiement de l’aide découplée « ainsi qu’à différents soutiens ciblés sur certaines productions : ovins, caprins, lait en montagne, protéagineux », précise le ministère. Un premier montant de 3,55 milliards d’euros avait déjà été versé par anticipation en octobre dernier.

La rédaction

L’emploi agricole en berne, selon la MSA

La reprise de l’emploi agricole, entamée depuis près d’un an, a connu un coup d’arrêt au 4e trimestre 2011, indique la Mutualité sociale agricole dans un communiqué daté du 29 novembre. En cause : l’avancée des travaux saisonniers, liée à la canicule du printemps, a provoqué une baisse des emplois en CDD de la production agricole fin 2011. Une partie de l’emploi saisonnier de fin d’année ayant glissé du 4e vers le 3e trimestre, notamment pour les travaux de vendange, note la MSA. En outre, à ce phénomène conjoncturel, s’ajoute un recul quasi-général de l’emploi en CDI dans le régime agricole. Seul le secteur de la transformation conserve une dynamique d’emploi. Les résultats provisoires du 1er trimestre 2012 laissent enfin présager d’une chute à hauteur de – 3,1 % du nombre d’emplois par rapport au 1er trimestre 2011.

La rédaction

La production porcine ne cesse de diminuer depuis début 2012

« Depuis le début 2012, les abattages en têtes se sont repliés de près de 3 % par rapport à la même période en 2011 », indique Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. Selon les experts, la baisse observée est liée au ralentissement ou à la cessation d’activités des éleveurs de porcs. Et pour cause : à partir du 1er janvier 2013, les bâtiments de truies gestantes devront être aux normes européennes. Les travaux qui ont lieu dans les élevages ralentissent les activités. Pour le mois de septembre 2012, la production porcine a dépassé les 2 millions d’animaux, soit une baisse de 6 % par rapport à septembre 2001. Dans ce contexte d’offre réduite, le prix moyen du porc charcutier reste élevé en octobre (+16 % par rapport à 2001).

La rédaction

Jeune bovin : le ministre prêt à revoir la copie …en 2013

La décision  de renoncer à l’aide à l’engraissement  des jeunes bovins a suscité un tel tollé que le ministre s’est engagé à revoir la copie. Mais pas dans l’immédiat. L’aide à l’engraissement aux jeunes bovins ne sera pas versée en 2012 selon les modalités prévues initialement. De ce point de vue, le ministère de l’Agriculture maintient le cap mais il  envisage d’affecter l’enveloppe à d’autres aides couplées dédiées à l’élevage pour ne pas perdre l’enveloppe de 8 millions d’euros qui était affectée à cette opération. En revanche et pour 2013, la rue de Varenne s’est engagée à rouvrir les discussions avec les organisations professionnelles pour modifier les critères d’attribution de l’aide à l’engraissement des jeunes bovins et notamment le seuil minimum de 50 têtes qui avait été fixé pour en bénéficier.

La rédaction