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Des agriculteurs ont muré le 5 novembre au soir la permanence parlementaire à Montbazon (Indre-et-Loire) de Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour protester contre la validation par le gouvernement du plan Ecophyto 2, a-t-on appris auprès des organisateurs de la manifestation et de la gendarmerie. Ecophyto 2 «est validé sans évaluation des conséquences sur les exploitations agricoles alors que, le 3 septembre dernier, le Premier ministre avait annoncé en réponse à la mobilisation FNSEA/JA un moratoire sur les normes », s’est indigné auprès de l’AFP Dominique Malagu, président de la FDSEA d’Indre-et-Loire à l’origine de cette manifestation avec les Jeunes agriculteurs (JA) du département. Selon M. Malagu, Manuel Valls avait promis qu’« aucune nouvelle réglementation ne devait s’ajouter à celles européennes d’ici février 2016, le temps de mettre en place de nouvelles méthodes de décision, en particulier en mesurant les impacts sur la compétitivité de notre agriculture ». Dans un communiqué, la FDSEA et les JA d’Indre-et-Loire ont expliqué : «Nous disons halte aux obsessions idéologiques, halte au réglementarisme narcissique, tueurs d’activité et de compétitivité pour les paysans».

Didier Bouville

La profession agricole réfléchit à l’injection de biogaz dans le réseau par les agriculteurs, plus rentable que la cogénération par combustion du biogaz, a indiqué Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d’agriculture des Deux Sèvres, et référent «énergie & climat» aux chambres. En effet, dans la co cogénération, qui est une production conjointe d’électricité et de chaleur, la valorisation de cette dernière n’est pas toujours possible, surtout en été, tandis que l’injection dans le réseau a une valorisation constante. Les raccordements au réseau étant onéreux, la profession envisage une formule qui consisterait pour les agriculteurs à comprimer le biogaz en bonbonnes, qui seraient ensuite transportées dans des stations collectives d’injection.

Didier Bouville

Un montant de 64,5 millions d’euros, soit 50% de l’aide totale prévue, normalement octroyé au 1er décembre 2015, est actuellement en cours de versement au profit des éleveurs d’ovins et de caprins. Cette avance, annoncée par le ministre Stéphane Le Foll le jeudi 5 novembre, bénéficiera ainsi à 18 800 éleveurs d’ovins et à 4 780 éleveurs caprins, pour une somme respectivement de 57,6 M€ (de 24,4 € à 26,25 € par brebis) et 6,9 M€ (soit 17,5 € par chèvre).

Didier Bouville

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) estime que les transformateurs sont loin d’avoir reversé aux producteurs les sommes issues des engagements pris par la grande distribution, le 24 juillet dernier. La FNPL considère en effet que les transformateurs ont récupéré 320 millions d’euros, dont 120 M€ seulement ont été restitués aux éleveurs. Il reste donc 200 M€, soit 8euros/1000 litres dans les trésoreries des entreprises. «Le compte n’y est pas», pour la FNPL qui demande «en cas de crise, l’application du principe de transparence aux relations commerciales directement entre les producteurs et les transformateurs». L’enjeu est de récupérer ce qui revient aux producteurs de lait. «La mise en place d’un tel système peut être conditionnée à des engagements contractuels, contrats d’éleveurs, visant à obtenir une valorisation partagée tout au long de la filière», explique la FNPL.

Didier Bouville

81% des français, par soucis de préservation de l’environnement, affirment être disposés à consommer différemment selon une récente étude conduite par OpinionWay au mois d’octobre 2015. Ses changements s’opèrent du tri des déchets jusqu’à l’achat d’une nouvelle voiture. Selon les résultats de ce sondage, les habitants des grandes villes seraient plus enclins à changer leurs habitudes avec 89 % des personnes dans des villes comme Paris ou la région parisienne, contre seulement 78 % dans les villes de moins de 20 000 habitants.

Didier Bouville

Une cinquantaine d’entreprises françaises des secteurs des céréales, lait, viande, distribution, levure, spiritueux, pâtisserie, cheval, faisaient partie de la délégation accompagnant le président de la République, François Hollande lors de sa visite d’Etat en Chine les 2 et 3 novembre dernier. Parallèlement, en Iran, des opportunités concrètes pour les entreprises françaises apparaissent pour les filières végétales, animales et agroalimentaires selon les résultats d’une étude commandée par le ministère de l’agriculture et présentée le lundi 2 novembre. Le Ministère de l’Agriculture iranien, à l’instar d’entreprises privés seraient fortement intéressés pour « l’offre française, notamment dans les secteurs des semences, de la génétique animale et de l’aquaculture».

Didier Bouville

Henri Brichart a été nommé président du conseil d’administration de FranceAgriMer, par décret du 30 octobre 2015, publié au JO du 4 novembre 2015. Il remplace Jean-Bernard Bayard à ce poste. Henri Brichart est éleveur, associé en GAEC, en Thiérache dans le département de l’Aisne sur une exploitation de 225 hectares produisant du lait, des vaches allaitantes, des ovins et des céréales. Il est également le deuxième vice-président de la FNSEA et le président du comité de coordination des associations spécialisées de la FNSEA, depuis 2011.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a parrainé, le 3 novembre, la signature d’une convention entre Restau’Co (réseau d’associations pour « l’amélioration des pratiques en restauration collective »), la Fédération des marchés de gros de France et l’Association pour l’achat dans les services publics destinée à « développer l’approvisionnement de proximité ». Le ministre s’est félicité de « cette démarche, qui s’inscrit en pleine cohérence avec le programme national de l’alimentation » et a rappelé l’engagement du gouvernement pour «l’approvisionnement de qualité et de proximité » de la restauration collective, mais également « les enjeux de santé/nutrition » et « la lutte contre le gaspillage».

Didier Bouville

L’AGPM a souligné le 3 novembre l’hétérogénéité des rendements en maïs grain, qui varient cette année de 35 à 175 q/ha avec une moyenne nationale à 90,1 q/ha, «l’accès à l’eau ayant fait toute la différence». «Les gains de rendement permis par l’irrigation en maïs grain sont en général compris entre 30 et 90 q/ha», selon Gilles Espagnol, responsable de la filière chez Arvalis. Dans certaines zones «parfaitement irriguées» autour de la Garonne et des Landes, les rendements sont «très proches des records», d’après lui. «L’année 2015 a été démonstrative des besoins d’irrigation», qui constitue une «assurance sur le revenu» pour les agriculteurs, a déclaré Daniel Martin, président d’Irrigants de France. La production est estimée en baisse de 23 % à 13,9 Mt. Avec des prix dégradés, les comptes d’exploitation sont «dans le rouge», d’après l’AGPM. «La pertinence de l’irrigation se justifie économiquement et c’est un dossier qu’il faut absolument défendre parce que de nombreux producteurs aujourd’hui sont demandeurs», a estimé Daniel Peyraube, président de l’AGPM. Les Journées Maïs des 17 et 18 novembre à Toulouse auront pour thème «Gérer les risques, assurer l’avenir».

Didier Bouville

«L’annonce du gouvernement chinois de permettre aux couples chinois d’avoir deux enfants est de nature haussière sur du long terme pour la poudre de lait notamment entière sachant que le pays est le premier importateur au monde », annonce Agritel dans sa lettre d’information Milkhebdo du 2 novembre. Cette remise en cause de la politique de l’enfant unique par la Chine vise à « relancer la démographie et tenter de résoudre les problématiques économiques de vieillissement de la population et de ralentissement de la croissance », selon Agritel. Depuis l’annonce, le jeudi 29 octobre, de cette fin de la politique de l’enfant unique par la Chine, « les actions des entreprises chinoises de produits laitiers cotées » ont bondi de « 5 à 15 % sur les bourses chinoises ». L’action Danone a même progressé de 2% ce jour-là . « Le retour de la Chine pourrait permettre aux prix du complexe lait de rebondir sur des échéances lointaines », conclut Agritel.

Didier Bouville