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Pour les Chambres d’agricultures (APCA), les résultats livrés par la 3ème édition de l’Observatoire des prix et des marges, présentée le 21 avril, confirment «que les coûts de production des agriculteurs, lorsqu’on y inclut la rémunération de la main d’œuvre familiale, ne sont pas couverts par les prix, ni même par les prix et les aides dans certaines filières», et «que la baisse des prix agricoles n’est pas proportionnellement répercutée dans les prix que payent les consommateurs». Pour la FNSEA, ces résultats marquent «une rupture, avec pour la première fois un recul des prix à la production (-5%), à la transformation (-2%) et à la consommation (-0,7%)». Le syndicat s’interroge : «comment investir, innover, embaucher dans ce contexte déflationniste ?» et «qu’attend le gouvernement pour sanctionner avec intransigeance toute pratique abusive de la distribution ?».

La rédaction

Observatoire des prix : l’aval a reconstitué ses marges en 2014

L’année 2014 a globalement vu l’aval de l’agriculture reconstituer ses marges a estimé Philippe Chalmin en présentant le rapport 2015 de l’observatoire des prix et des marges. Trois chiffres résument la situation : l’agriculture a subi globalement un recul de 5% de ses prix par rapport à 2013, l’industrie agroalimentaire a vu les siens reculer de 2% et la grande distribution a subi une baisse de ses prix de vente de seulement 0,7%, « première baisse annuelle observée depuis plusieurs années » estime le président de l’Observatoire. Tous les produits sont dans une situation très variable cependant. Le cas exemplaire est celui des produits carnés dont la baisse des prix à la production a été entre 6% et 8% tandis que les prix au détail ont légèrement augmenté (moins de 1%). Les données précises pour la grande distribution ne sont connues que pour 2013 et montrent que les rayons boucherie, boulangerie et marée dégagent des marges nettes négatives. Les rayons charcuterie, volailles, produits laitiers sont au contraire positifs.

La rédaction

Fermes ouvertes souffle ses 25 bougies 

Créée en 1990 à l’initiative de la FNSEA, Fermes ouvertes souffle cette année son 25ème anniversaire. Le lancement de l’édition 2015 aura lieu le 19 mai dans le département de la Marne, sur l’exploitation de Céline et Damien Martin-Prin en présence Xavier Beulin et de Luc Smessaert, respectivement président et vice-président de la FNSEA. L’évènement sera relayé dans une cinquantaine de départements du 18 au 23 mai sur le thème « Produire et manger français ». « Fermes ouvertes » se veut une expérience pédagogique pour les élèves de CM1-CM2. Les enfants accompagnés de leurs instituteurs sont invités pour une demi-journée de découvertes de la vie dans les fermes, du monde rural et du métier d’agriculteur. 

La rédaction

Selon Agreste Conjoncture, la collecte de lait de vache a reculé de 2,4 % en février 2015 par rapport à février 2014. Cette tendance s’est poursuivie en mars avant la suppression des quotas laitiers. Il est vrai que le prix du lait à la production a nettement fléchi sur un an. Evalué à 309 €/1000 litres en février 2015, il est en retrait de 78 €/1000 litres par rapport à février 2014 et de 4 €/1000 litres par rapport à janvier 2015. La même tendance est observée dans la plupart des pays européens. Les pays du Nord de l’Europe ont freiné leurs livraisons à cause de la chute des prix mais aussi à cause de la menace de fortes pénalités pour dépassement de quotas. Ainsi, en Allemagne où le dépassement avoisinerait 4 %, la collecte a régressé de 3 % en février 2015 par rapport à février 2014. Mais, « la plupart des pays excédentaires disposent d’un cheptel étoffé qui leur permettra de relancer la production dès la fin des quotas en avril 2015 », note Agreste Conjoncture.

La rédaction

Création de la marque «Bois français» 

La filière bois a annoncé le 16 avril la création de la marque « Bois français » qui a pour objectif de valoriser et de promouvoir le bois et les produits à base de bois issus des forêts françaises. La marque garantit « que le bois d’un produit a bien été récolté et transformé et assemblé en France », a précisé Philippe Siat, président de la Fédération nationale du bois (FNB), qui y voit « une invitation à consommer français ». Le ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt Stéphane Le Foll a salué la création de cette marque « qui permettra demain aux acheteurs, simples citoyens ou acheteurs professionnels, de faire un choix de consommation éclairé qui porte à la fois sur l’origine mais aussi sur un mode de production et de transformation », a-t-il fait savoir dans un communiqué du 16 avril. L’exploitation des forêts et des industries du bois représentent 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 450 000 emplois, dont 250 000 emplois directs.

La rédaction

UE : augmentation du nombre de vaches 

Selon l’Institut de l’Elevage, le cheptel européen de vaches (allaitantes et laitières) a augmenté de près de 1 % entre décembre 2013 et 2014, soit 266 000 têtes. Cette hausse est due d’abord à la progression du troupeau de vaches allaitantes (+1,5 % et 173 000 animaux) que l’on retrouve essentiellement en Espagne (+114 000 têtes), au Portugal (+78 000) et  dans une moindre mesure en France (+32 000). Pour ce qui est du cheptel laitier  (+0,4 % et 93 000 têtes), la croissance a été observée essentiellement au Royaume-Uni (+66 000 têtes), en Irlande (+45 000), en Allemagne (+28 000) et aux Pays-Bas (+13 000).

La rédaction

Le commerce extérieur céréalier égale 76 Rafales 

Selon l’AGPB, le solde du commerce extérieur des céréales et des produits de leur première transformation a atteint 8,4 milliards d’euros en 2014, soit 76 Rafales. En 2013, les céréales avaient dégagé un excédent équivalent à 99 Rafales, 80 en 2012 et 86 en 2011. Ainsi, selon les céréaliers la France démontre une fois de plus sa capacité à fournir en blé les pays du sud de la Méditerranée, ainsi que ceux de l’Afrique sub-saharienne et du Proche-Orient. « C’est un enjeu stratégique de premier plan de concourir de la sorte à leur stabilité », estime l’AGPB. Ce qui implique que la politique menée dans notre pays « donne davantage l’assurance aux céréaliers de pouvoir produire plus et mieux ».

La rédaction

Gaspillage alimentaire : la coopération agricole disposée à contribuer aux travaux à venir

L’organisation Coop de France (coopératives agricoles) a souligné, dans un communiqué diffusé le 15 avril, qu’elle est «disposée à contribuer aux travaux à venir» s’agissant de la lutte contre le gaspillage alimentaire. La veille, un rapport préconisait plusieurs démarches pour accélérer le mouvement : défiscalisation du don de F&L transformés, mise en place d’une agence nationale contre le gaspillage alimentaire, etc… Coop de France émet quelques réserves : la coopération veut agir pour la simplification et le soutien aux bonnes pratiques volontaires, «plutôt qu’un recours systématique à la loi». Par ailleurs, les bonnes pratiques en cours ne sont pas «suffisamment» mises en avant.

La rédaction

Porc : la production française se replierait de 1% en 2015

Selon les prévisions du ministère de l’Agriculture (Agreste) dans une note de conjoncture parue le 15 avril, la production française de porcs reculerait de 1% en têtes en 2015, pour s’établir à un peu moins de 24 millions de porcs. Agreste propose cette prévision «compte tenu de la baisse des effectifs de truies en 2014». En Europe, la production se replierait de 3% en têtes en 2015, essentiellement sous l’effet de la chute de la production italienne (-12%) et de la baisse en France. Dans les autres pays, la production continuerait d’augmenter, surtout en Espagne (+8%), mais aussi en Allemagne (+1%), au Danemark (+2%), aux Pays-Bas (+1%) et en Pologne (+3%).

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Transition énergétique : le projet de loi adopté avant fin juillet

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a annoncé lors du colloque de l’Ademe (agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie) à Paris le 14 avril, que le projet de loi transition énergétique sera examiné en 2ème lecture au Sénat le 29 juin prochain. Dans ce projet de loi, un des points qui divise est l’inclusion ou non du méthane entérique par les élevages dans la stratégie bas-carbone. Le ministère de l’Ecologie prévoit de publier avant le 15 octobre prochain la stratégie bas-carbone, ainsi que les budgets carbone pour les périodes 2015-2018, 2019-2023 et 2024-2028. Ces budgets-carbone définiront les limites d’émissions de gaz à effet de serre. La stratégie bas-carbone doit comprendre un «cadrage économique» et des «recommandations sectorielles». Avant son retour au Sénat, le texte du projet de loi sur la transition énergétique est en examen en Commission spéciale à l’Assemblée nationale jusqu’au 16 avril. Le ministère de l’Écologie a confirmé que fin juillet, «tout sera terminé».

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