Fil info

Bovins: au Canada, les engraisseurs se réjouissent du partenariat transpacifique

L’Association nationale des engraisseurs de bovins canadiens (Aneb) est particulièrement «heureuse de constater que la stratégie du gouvernement d’utiliser les négociations de libre échange du Partenariat transpacifique (PTP), pour ouvrir des marchés dans la région du Pacifique et pour améliorer les perspectives pour les exportateurs canadiens, portera bientôt ses fruits», selon un communiqué du 14 mai. «L’accès aux marchés du littoral du Pacifique – et en particulier le marché japonais – est d’une importance cruciale pour l’industrie canadienne du bœuf. En 2013, le Canada a exporté au Japon des produits alimentaires et agricoles d’une valeur dépassant 4,1 milliards de dollars. Ce marché est encore plus important pour l’agriculture canadienne que le marché de l’Union européenne, vers lequel l’industrie agroalimentaire canadienne a exporté des produits valant 2,8 milliards de dollars en 2013.» L’ANEB demande au gouvernement canadien à ce que «l’accès aux marchés du PTP soit aussi bon que l’accès dont profitent […] les Etats-Unis».

La rédaction

Lait: la France termine la campagne 2014/2015 en sous-réalisation de 3,4% du quota

Selon les chiffres publiés le 15 mai par le ministère de l’Agriculture, la France termine sa dernière campagne laitière sous le régime des quotas en sous-réalisation de 3,4% de son quota national, soit 900 000 tonnes manquantes. «Les éleveurs ont nettement ralenti leurs livraisons depuis le mois d’octobre 2014, pour certains à cause de la baisse du prix du lait et pour d’autres afin de ne pas dépasser leur référence individuelle prévue dans les contrats», commente la ministère. La collecte de lait de vache progresse néanmoins de 2,9% par rapport à la campagne 2013/2014. Dans le reste de l’Europe, l’Allemagne termine sa campagne en dépassement de 3,7% (1 million de tonnes). Les Pays-Bas et le Danemark sont en situation similaire de fort dépassement.

La rédaction

Cours d’eau : FNSEA et JA demandent une réglementation stable

La FNSEA et les JA fustigent le gouvernement à propos des imprécisions en matière de réglementation sur les cours d’eau. « Les modalités et les règles de cartographie et d’entretien des cours d’eau ne sont toujours pas publiées », déplorent les deux syndicats dans un communiqué de presse du 13 mai. « Cela provoque incertitudes, hésitations et incompréhension chez les agriculteurs ». L’arrêté national qui identifie les cours d’eau nécessitant une végétalisation de protection, publié par le ministère de l’Agriculture « remet en cause les cartes déjà existantes et appliquées par les paysans sur le terrain. Ceci alors que les cultures sont déjà semées. »

La rédaction

La hausse des surfaces de blé confirmée, celles de maïs annoncées en baisse  

Dans sa note « Agreste » datée du 12 mai, le ministère de l’Agriculture apporte quelques modifications aux estimations d’ensemencements en grandes cultures et formule les premières pour certaines productions. Ainsi, les estimations d’avril pour le blé tendre et le blé dur ne sont qu’ajustées à la marge, avec une progression annoncée de 3,5 % pour le blé tendre par rapport à l’an dernier, et de 11,3 % pour le blé dur, ce dernier affichant toutefois un retard de près de 20 % sur la moyenne quinquennale. Le Ministère garde pratiquement la même estimation de surface que celle annoncée en avril pour l’orge mais propose une première estimation pour le maïs grains, à 1,63 Mha (hors semences) soit un retrait important de 6,9 % par rapport à 2014. Le repli du colza (-1,5 %, à 1,48 Mha) est confirmé et la première annonce pour le tournesol accentue le recul de cette culture, avec 619 000 ha, soit 5,8 % de moins qu’en 2014, mais 12,6 % de moins que la moyenne quinquennale.

La rédaction

Fusion des régions : Montpellier veut être «capitale agricole»

Damien Alary, président de la région Languedoc-Roussillon, a plaidé ce lundi 11 mai, en conférence de presse réunissant l’ensemble des chambres d’agriculture de la région, pour que Montpellier reste la «capitale agricole» après la fusion de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. «L’agriculture (est) une grande force de la région Languedoc-Roussillon, une chance pour l’emploi et l’attractivité de la grande région» a-t-il indiqué via Twitter. Le choix de Montpellier se justifie notamment, selon lui, par le poids du secteur agricole dans sa région (8,6 milliards d’euros de retombées), supérieur à celui de Midi-Pyrénées (5,7 milliards €).

La rédaction

Verdissement : premières mesures de simplification

Le commissaire européen Phil Hogan a annoncé le 11 mai aux ministres de l’agriculture de l’UE réunis à Bruxelles une série de simplifications des contraintes du verdissement de la Pac, tant pour les agriculteurs que pour les administrations nationales, qui seront soumises le 20 mai aux experts des États membres et prises en compte pour les demandes d’aides directes 2015. Ces flexibilités concernent essentiellement la cartographie et la délimitation des surfaces d’intérêt écologique, les interruptions dans les haies et les bandes boisées, l’identification des prairies permanentes et les légumineuses (non assimilables aux prairies permanentes après 5 ans). Des mesures qui « vont dans le bon sens », selon Stéphane Le Foll. Pour leur part, les ministres ont adopté des conclusions sur la simplification de la Pac plaidant notamment pour « davantage de flexibilité » au niveau des États membres pour l’application des mesures de verdissement, mais aussi du filet de sécurité sur les marchés et des instruments de crise.

La rédaction

Crise bovine : une table-ronde avec la filière le 12 mai 

Alors que les producteurs de viande bovine ont poursuivi les blocages d’abattoirs pendant plusieurs jours en France pour dénoncer la faiblesse des cours et la difficulté des éleveurs, le ministère de l’Agriculture a annoncé la tenue d’une table-ronde en ses murs avec les principaux opérateurs de la filière viande bovine, le 12 mai. La Fédération nationale bovine (FNB) a salué « la réaction du ministre de l’Agriculture avec la prise en compte de l’urgence à agir » et « un premier signe positif » tout en rappelant que la mobilisation restait nécessaire avant d’obtenir « des résultats concrets et significatifs ». La rencontre devrait porter sur quatre thèmes : rétablissement des relations de confiance au sein de la filière, valorisation du produit sur le marché intérieur, obligation de résultat pour l’exportation vers les pays tiers, et augmentation impérative du prix à la production, sachant que les producteurs considèrent qu’il leur manque en moyenne 60 centimes d’euros par kilogramme de carcasse pour couvrir leur coûts de production.

La rédaction

FNSEA : «donner de l’air à l’irrespirable complexité» des déclarations Pac

La FNSEA demande aux pouvoirs publics, dans un communiqué du 7 mai, de « donner de l’air à l’irrespirable complexité » des déclarations Pac, «qui perturbe les plus aguerris des agriculteurs ». «Voilà à quoi ressemble aujourd’hui une déclaration Pac : de nouvelles règles à assimiler en quelques jours, de nouvelles cartographies que les paysans doivent eux-mêmes rectifier et redessiner avant le 9 juin… et que dire des questions encore sans réponse du ministère de l’Agriculture ou de Bruxelles ? ». « Nous demandons des choses simples, réalistes et humaines face à ce mur de difficultés». Le communiqué dresse la liste de ces demandes : le report de la date limite de dépôt des dossiers Pac au moins au 15 juin, qui est permis par Bruxelles, l’application du principe de contrôle pédagogique limité à de simples rappels à l’ordre, la mise en place d’un comité national de suivi avec les représentants de la profession, la réunion d’urgence de comités de pilotage départementaux, et la garantie d’un paiement anticipé sur les soutiens Pac au 15 octobre « quelles qu’en soient les modalités».

La rédaction

Un éleveur de viande bovine en grève de la faim dans l’Orne

Depuis le 4 mai, un producteur de viande bovine de l’Orne a entamé une grève de la faim devant l’abattoir du groupe Bigard, à Gacé. Désespéré face à la dégradation de la situation économique de son exploitation, Thierry Thomas, engraisseur de jeunes bovins, souhaite attirer l’attention sur les prix non rémunérateurs payés aux éleveurs par les abatteurs, a fait savoir la FNB dans un communiqué du 5 mai. Déterminé, l’éleveur accepterait néanmoins d’arrêter sa grève si M. Bigard acceptait de se déplacer sur le site. Lors de sa rencontre avec le ministre de l’Agriculture le 4 mai, le président de la FNB Jean-Pierre Fleury n’avait pas manqué de rappeler à Stéphane Le Foll la grande difficulté dans laquelle se trouve actuellement la filière bovine, et le risque que la situation provoque ce type d’action désespérée. Les éleveurs souhaiteraient au plus vite une réunion de l’ensemble des acteurs pour évoquer le problème des prix à la production.

La rédaction

Les prix à la production à la hausse en mars mais en recul de 6,7 % en un an

Les prix agricoles à la production ont augmenté de 0,4 % en mars par rapport à février 2015, note l’Insee dans ses Informations rapides. Sur un an, la baisse est manifeste avec – 6,7 %. En mars, les prix des céréales ont peu baissé (- 0,7 %) malgré la chute du prix du blé dur (presque – 15 %). Avec + 3,5 %, les prix des oléagineux croissent à nouveau, la hausse des prix du colza s’expliquant par la diminution des surfaces semées. Le prix de la pomme de terre diminue de 27 % en un an suite à la récolte abondante de 2014, celui des fruits reste quasiment stable (+ 0,2 %) tandis que le prix des légumes poursuit sa hausse (+ 12 %). Le prix du porc a été impacté par l’embargo sanitaire russe et diminue de 6,4 % en un an, le prix du lait de vache a également fortement diminué avec – 20,1 %, principalement à cause du ralentissement de la demande asiatique et d’un marché à l’export surchargé suite à l’embargo russe.

La rédaction