Fil info

«Je n’ai pas directement de moyens de pression sur Lactalis», a expliqué le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll sur France info, le 29 août. Il répondait à l’interpellation des Jeunes agriculteurs, qui souhaitent que le ministre s’investisse davantage dans le dossier. Au sujet du pdg de Lactalis, Emmanuel Besnier, Stéphane Le Foll explique: «Monsieur Besnier est un p.d-g d’une entreprise, dont je le répète, je n’ai pas le numéro de téléphone direct. Monsieur Besnier jamais, ni ne m’a demandé de rendez-vous, ni ne m’a demandé un contact, ni a souhaité me rencontrer.» Pour le ministre, il n’est «pas acceptable» que «Lactalis, cette grande entreprise, première mondiale, (soit) celle qui paye le litre de lait au producteur le moins cher de toutes les laiteries de France».

Didier Bouville

«Il doit manquer plus de 100 M€ pour couvrir les conversions 2016 et 2017», explique Clara Gasser, chargée de mission politiques agricoles à la Fnab (agriculteurs bio), le 29 août. Ainsi, le manque d’aides bio via le Feader se confirme face aux besoins estimés par la Fnab. «100% du budget pour les aides bio a été dépensé dans le Centre, en Midi-Pyrénées et dans le Limousin», affirme-t-elle. En Bretagne, l’inquiétude est moins évidente (environ 30% de l’enveloppe bio Feader dépensée), mais tout aussi présente : «Les éleveurs bio ont choisi la MAE élevage, plus intéressante que l’aide au maintien.» Par conséquent, il y a un report des «problèmes de financements sur cette MAE».

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a demandé à l’Agence Bio « de lancer un travail associant tous les acteurs sur l’évolution de la Bio dans les prochaines années et sur la façon d’en accompagner l’essor », a annoncé le ministère après une réunion entre Stéphane Le Foll et le directeur de l’Agence Bio, Florent Guhl, le 24 août. Avec un lancement prévu le 14 septembre lors des Assises de la Bio, ce travail devra permettre « de pérenniser la dynamique impulsée depuis 2013 par le programme Ambition Bio 2017 et pourrait se conclure par la poursuite de ce programme au-delà de 2017, une fois amendé si nécessaire », précise le communiqué commun du ministère et de l’Agence Bio.

Didier Bouville

«L’élevage intensif moderne est de plus en plus contesté», selon une note du ministère allemand de Écologie, le 24 août. La ministre Barbara Hendricks propose de passer par une modification du droit de la construction. Les nouveaux bâtiments d’élevage seraient soumis à l’approbation des communes, selon l’AFP. Pour l’heure, il s’agit d’un projet. Il doit recevoir l’aval du conseil des ministres, puis du parlement. Bien accueilli par les associations environnementales, le projet est critiqué par le DBV (syndicat agricole allemand) qui y voit les prémices de «la fin de l’élevage en Allemagne».

Didier Bouville

La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal vient de lancer un appel d’offres de 3 000 MW pour développer les centrales photovoltaïques au sol. Cité dans un communiqué le 24 août, Jean-Louis Bal, président du Ser (syndicat des énergies renouvelables), commente : «Nous sommes satisfaits des critères retenus (…) notamment concernant la préservation des espaces boisés et des zones humides». L’objectif français est de «tripler la puissance du parc solaire photovoltaïque d’ici 2023». Fin mars 2016, elle était de 6 737 MW.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) a rappelé le 25 août son soutien aux producteurs qui manifestent depuis le 22 août devant le siège de Lactalis, à Laval, pour obtenir un relèvement des prix annoncés par le groupe laitier, leader international. « La reconnaissance des coûts de production comme base de construction des prix alimentaires doit constituer la logique de référence, dans une France apaisée et fière de ses éleveurs », souligne ainsi la FNB qui salue « la mobilisation et la détermination des éleveurs laitiers».

Didier Bouville

«Le document sera prêt d’ici la fin de l’année. Nous allons l’envoyer et en discuter avec les candidat(e)s à l’élection présidentielle», a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, en déplacement en Vendée, le 24 août. La FNSEA et les JA vont cibler «quelques mesures, cinq à dix, mais elles seront détaillées». Elles devraient concerner la fiscalité, le statut d’agriculteur, la recherche ou encore la modernisation des exploitations. Xavier Beulin ajoute: «Nous attendons des engagements, que les candidat(e)s s’expriment. Car sur un quinquennat, passées les deux premières années, c’est râpé.»

Didier Bouville

« Les producteurs ne lâcheront pas tant que les prix du lait de Lactalis n’auront pas augmenté au niveau satisfaisant », ont affirmé la FDSEA et les JA de la Mayenne. Le 24 août, « probablement 600 producteurs seront sur le rond-point de la Honte du lait », selon un communiqué. Les producteurs se sont installés devant le siège social du groupe laitier depuis le 22 août et ce, au moins « jusqu’à lundi minuit », indique le communiqué. D’ici là, une réunion est prévue le 25 août à Paris entre les organisations de producteurs et Lactalis. Rendez-vous auquel les chambres d’agriculture seront « très attentives », a souligné l’APCA dans un autre communiqué.

Didier Bouville

Face à l’ampleur de la crise pour les céréaliers cette année, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) appelle le Gouvernement à concrétiser « au plus vite » les annonces effectuées lors du conseil des ministres du 28 juillet. L’AGPB évoque notamment « l’octroi de prêts exceptionnels via le cautionnement à moindre frais de ces prêts par la BPI », une mesure « indispensable au regard de la situation financière des nombreuses exploitations qui ont accumulé des revenus négatifs ces dernières années », indique l’organisation dans un communiqué publié le 24 août. L’AGPB rappelle également « la dimension humaine de la crise céréalière » et le désespoir de certains exploitants, autre élément qui doit inciter à agir le plus rapidement possible.

Didier Bouville

«En cette période de crise en France, cette nouvelle remontée des prix en Nouvelle-Zélande apparaît comme une bonne nouvelle», selon la note hebdomadaire d’Agritel, publiée le 23 août. De fait, le prix sur l’indice général du GDT (global dairy trade) a réalisée une «hausse (…) de +12,7%» la semaine passée. Pierre Begoc, directeur international d’Agritel, précise : «Ce marché est éloigné de l’Europe, mais c’est une balise.» Pas de conséquences directes donc pour l’UE, mais « une petite éclaircie dans un tunnel de longueur indéterminée.» Par ailleurs, il rappelle que la baisse de la production en France s’accélère depuis le printemps : « Cela pourrait contribuer à un rééquilibrage» avant de rappeler que la crise reste «profonde».

Didier Bouville