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Stéphane Le Foll annonce une hausse du prix du lait

A la sortie de la table ronde qui réunissait les acteurs de la filière laitière le 24 juillet, Stéphane Le Foll a annoncé une hausse des prix des produits laitiers qui serait répercutée « en entier » sur les producteurs. Ainsi, jusqu’à la fin de l’année 2015, les prix devraient remonter et être maintenus à hauteur de ceux de la fin de l’année 2014 (340€/t) selon le ministère. Les acteurs de la filière se réuniront à nouveau après le conseil agricole européen consacré à la crise de l’élevage qui se tiendra le 7 septembre prochain. Dans l’intervalle, le médiateur sera mobilisé et son équipe renforcée, afin de vérifier que tous les acteurs respectent leurs engagements. Stéphane Le Foll rencontrera également, autour du 20 août, son homologue allemand, pour aborder avec lui la question du marché du lait.

La rédaction

Elevage : Familles rurales veut rapprocher le consommateur du producteur 

Pour remédier à la crise agricole, Familles rurales souhaite favoriser « toute initiative concourant à un rapprochement d’ampleur entre le consommateur et le producteur ». Il s’agit, pour l’association, de réduire ainsi la dépendance aux circuits de distribution classiques, en s’appuyant sur « un consommateur responsable, libre de ses choix et respectueux d’un équilibre économique acceptable par tous ». Familles rurales appelle également à une « responsabilisation des intermédiaires » et à « une transparence accrue concernant les autres coûts ».

La rédaction

L’Association des départements de France (ADF), l’Association des maires de France (AMF) et l’Association des régions de France (ARF) se sont engagées le 24 juillet à soutenir les éleveurs français en favorisant l’achat de viande française. Les collectivités ont pour ambition d’ « encourager un achat public responsable », mais demandent pour cela une évolution de la réglementation des marchés publics, « afin que soit instauré un critère privilégiant la consommation nationale et locale sécurisé juridiquement ». Cette condition permettrait selon les trois associations d’améliorer l’impact des campagnes de communication en faveur des produits français. « Les collectivités membres de nos associations sont prêtes à favoriser autant que possible les productions locales et nationales si la réglementation évolue en ce sens », écrivent l’ADF, l’AMF et l’ARF. Cette dernière s’engage par ailleurs à recenser et diffuser les bonnes pratiques des régions en la matière.

La rédaction

Loup : la FNSEA, JA et la FNO saluent la prise de conscience des pouvoirs publics 

Suite à la mobilisation « Laissez-nous vivre » qui a réuni à Gap près de 1 000 éleveurs et 1 500 brebis lors du passage du Tour de France, la FNSEA, Jeunes agriculteurs et la Fédération nationale ovine (FNO) se félicitent d’avoir été « entendus par les pouvoirs publics ». Les professionnels saluent la « prise de conscience » de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, jointe par téléphone, et qui a annoncé « avoir engagé une démarche au niveau européen pour déclasser le loup de la convention de Berne », ainsi qu’une « réunion de coordination » avec les organismes impliqués dans la gestion du loup. Elle a également affirmé mettre tout en œuvre pour que les 36 loups pouvant être prélevés le soient avant l’automne. La 24ème mesure du plan de soutien à l’élevage annoncé par le Premier ministre concerne par ailleurs le « renforcement de la protection des élevages ovins contre le loup », et rappelle l’engagement du Gouvernement à déclasser le loup auprès de la Convention de Berne et de l’Union Européenne.

La rédaction

Elevage : des mesures pour renforcer le soutien aux énergies renouvelables

Comme prévu dans le plan de soutien à l’élevage annoncé par le Gouvernement le 22 juillet, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a préparé des arrêtés destinés à renforcer le soutien au développement des énergies renouvelables dans le secteur de l’élevage. Selon les configurations, les installations de méthanisation bénéficieront d’une revalorisation de 10 à 20 % du tarif d’achat de l’électricité, ce qui représente pour le ministère de l’Ecologie, « des soutiens supplémentaires de 9 à 13 M€ en 2016 et de l’ordre de 15 – 20 M€ en 2017 ». Le tarif d’achat de l’électricité solaire photovoltaïque sera également revalorisé de 10 % pour les petites installations (bâtiments de moins de 100 kWc). Le volume global de l’appel d’offre lancé au printemps pour les installations photovoltaïques de puissance moyenne (100 à 250 kWc) – « puissance qui correspond typiquement aux projets agricoles », note le ministère – sera doublé, passant de 120 à 240 MW.

Par ailleurs, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a pour objectif « d’accélérer les procédures de réalisation des projets tout en garantissant un haut niveau de protection environnementale », via deux mesures : « extension à toute la France de l’expérimentation de permis unique pour les méthaniseurs et les éoliennes terrestres en place depuis mai 2014 dans sept régions », et l’ « encadrement des délais de raccordement au réseau électrique des projets de production d’électricité d’origine renouvelable », rappelle le communiqué du ministère de l’Ecologie.

La rédaction

La question laitière «effleurée» par le plan de soutien à l’élevage, selon la FNPL  

Dans une déclaration diffusée à la presse le 22 juillet, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) Thierry Roquefeuil a jugé que le plan de soutien à l’élevage mis en place par le Gouvernement « témoigne d’une prise de conscience ». « Pour autant, la question laitière n’a été qu’effleurée par le Premier ministre », ajoute-t-il. Les éleveurs laitiers sont en effet très présents dans les blocages qui se poursuivent en France et qui demandent entre autres des mesures de plus grande ampleur pour les producteurs de lait, dont la situation difficile « est sous-évaluée par le gouvernement, même si je salue la mesure sur la TVA », ajoute Thierry Roquefeuil. « En aucun cas, ce plan ne soustrait les acteurs de l’aval de la filière laitière à prendre enfin leur responsabilité », explique encore le président de la FNPL. Les suites de la mobilisation des producteurs laitiers doivent être décidées le 23 juillet au cours d’un conseil d’administration exceptionnel de la FNPL.

La rédaction

Crise l’élevage : Coop de France appuie la démarche de revalorisation des viandes

Coop de France affirme, dans un communiqué le 22 juillet, son « soutien total aux éleveurs qui font face à de graves difficultés et insiste pour que tous les metteurs en marchés et tous les transformateurs s’engagent dans la démarche de revalorisation (des viandes bovine et porcine) impulsée le 17 juin dernier » lors d’une table ronde. L’organisation demande à ses coopératives adhérentes de poursuivre les négociations de tarifs avec leurs clients, assurant que la hausse des prix sera « intégralement répercutée aux éleveurs ». Coop de France insiste par ailleurs sur le besoin de « restaurer la compétitivité de l’élevage français ».

La rédaction

Thierry Roquefeuille (FNPL) : «le plan de soutien à l’élevage ne soustrait pas l’aval de ses responsabilités»

Dans une déclaration transmise à la presse, le 22 juillet au soir, Thierry Roquefeuille, le président des producteurs de lait (FNPL) affirme, évoquant les questions du prix du lait, que, « en aucun cas, ce plan (de soutien à l’élevage) ne soustrait les acteurs de l’aval de la filière laitière à prendre enfin leur responsabilité. » Il annonce que le conseil d’administration de la FNPL « décidera des suites à donner à la mobilisation des producteurs de lait ». Si Thierry Roquefeuille salue « la prise de conscience du gouvernement » face à la crise, « la question laitière n’est selon lui qu’effleurée » et « la situation difficile des producteurs de lait est sous-évaluée, même si je salue la mesure sur la TVA plus spécifiquement demandée par la FNPL. »

La rédaction

Plan élevage : réaction mitigée des éleveurs qui veulent avant tout des prix

Sur le terrain, les éleveurs qui manifestaient depuis plusieurs jours, principalement en Normandie et en Bretagne, attendaient d’en savoir davantage avant de décider de lever les barrages. « Le diable se cache dans les détails » affirmait une syndicaliste qui voulait en savoir plus sur ces détails. Partout, la revendication restait : « Des prix ! ». Le président de la fédération, Xavier Beulin, restait mitigé, décortiquant devant la presse le plan annoncé quelques minutes auparavant à l’Elysée. Et de constater que les budgets vraiment nouveaux annoncés étaient, selon lui, bien inférieurs aux effets d’annonce. Le président de la FNSEA insistait surtout sur la grande nécessité pour l’Etat de travailler sur trois dossiers : moins de normes et de sur-application des directives européennes ; la restructuration de la dette des éleveurs ; le développement de contrats pour régir les relations entre éleveurs, transformateurs et distributeurs. Quant à la levée des blocages, Xavier Beulin insistait surtout sur des actions syndicales ayant pour cible les entreprises qui n’avaient pas encore revalorisé les prix payés aux producteurs. Des entreprises que le rapport du médiateur, contrairement à ce qui était attendu, n’avait pas citées.

La rédaction

L’installation en filière laitière reste un défi pour JA

Alors que les jeunes sont de moins en moins nombreux à s’installer en filière laitière, Jeunes agriculteurs rappelle que 40 % des éleveurs laitiers partiront à la retraite dans dix ans : « l’installation doit être la priorité de tous », note le syndicat dans un communiqué du 21 juillet. « Des solutions existent pour l’ensemble de la filière et l’interprofession se doit de les mettre en place », « l’ensemble des acteurs, industriels y compris, doit être solidaire des éleveurs laitiers et montrer aux jeunes qu’il y a un avenir à cette production », explique JA. Cependant, l’interprofession ne fait pas tout et JA appelle également « les organisations de producteurs à renégocier au plus vite les contrats avec les industriels et les coopératives à s’engager pour la revalorisation du revenu de leurs coopérateurs ». Un travail de réflexion doit aussi être mis en œuvre à l’échelle du territoire, notamment à travers les conférences de bassin, avance enfin le syndicat.

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