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Selon l’institution financière internationale Rabobank, dans un communiqué du mardi 29 mars, les exports de viande de bœuf en provenance du Brésil, plus gros producteur du continent sud-américain, s’apprécieront de +11 % en 2016. Cette accentuation des ventes à l’international sera portée, selon les experts de la Rabobank, par la faiblesse du real et de plus grands accès aux pays importateurs. La forte demande mondiale en produits carnés soutient également cette tendance de fond. Le Brésil traverse une crise économique profonde avec une inflation et un chômage en hausse. Le marché intérieur en est directement impacté avec une baisse de la demande locale pour le bœuf au profit de la volaille. Du côté des éleveurs de veaux, la hausse des prix les a encouragés à conserver leur cheptel au lieu de les envoyer à l’abattoir.

Didier Bouville

En Russie, selon le groupe d’information Interfax, la production de porcs (poids abattage) a été évaluée à 3,96 millions de tonnes en 2015, soit une augmentation de +3,8 % par rapport à 2014. Les fermes d’élevage industriel ont enregistré la plus forte croissance +8,3 % en produisant 3,09 millions de tonnes de porcs pour l’abattage. Les progressions les plus conséquentes se situent dans les régions de Koursk, Tver, Belgorod et Pskov. Dans les petites fermes privées, la production s’est réduite en raison de l’épidémie de peste porcine africaine et de la forte concurrence avec les autres grands acteurs du marché.

Didier Bouville

La prise en compte des besoins de l’aval du Sud-Ouest (abattoirs et ateliers de transformation) est « insuffisante », s’inquiète le Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras) à propos de la gestion de la crise de grippe aviaire, dans un communiqué, le 24 mars. La filière estime que « l’avance de trésorerie remboursable de 60 M€ » annoncée par l’Etat est « très en deçà des enjeux économiques. » L’interprofession développe : « Le 2 mai prochain, le vide sanitaire sera effectif dans les dix-huit départements (du Sud-Ouest, ndlr) et 4000 salariés des entreprises d’abattage et de transformation seront en chômage technique pour une période trois à quatre mois. Le chiffre d’affaires perdu ne sera pas récupérable.»

Didier Bouville

« Il faut nous réapproprier la distribution de nos produits [agricoles, ndlr]. C’est une bataille que l’on n’arrivera à mener que si nous la menons collectivement », s’est exclamé Thomas Diemer, président des Jeunes agriculteurs (JA) en conclusion du colloque agriculture et distribution, le 24 mars. Ce colloque organisé par les JA et Coop de France, avait pour but de faire le point sur les contraintes liées à la distribution des produits agricoles par les producteurs eux-mêmes. Jean-Marie Gabillaud, vice-président de Coop de France a également souligné « la nécessité de jouer collectif sur le territoire ». Il relève que « le transport est un véritable problème, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas de solution », tout comme l’« équilibre matière » des carcasses de viande. « Peut-être faut-il revenir à : de la fourchette à la fourche, pour mieux répondre aux attentes du consommateur », a-t-il observé en constatant « une forte prise de conscience » de la part des agriculteurs « d’aller vers le consommateur».

Didier Bouville

Le Sénat a adopté en deuxième lecture, le 23 mars, la proposition de loi en faveur de la compétitivité de l’agriculture et de la filière agroalimentaire proposée par Jean-Claude Lenoir, sénateur Les Républicains de l’Orne. Cette proposition entend améliorer la transparence et mieux partager la valeur ajoutée dans la filière, et alléger les charges administratives et financières. Stéphane Le Foll a rappelé lors du débat que les baisses de charges atteindraient 2 milliards d’euros en 2017, un effort de l’Etat « sans précédent », puisque le total des allégements de charges, secteur de l’agroalimentaire compris, équivalent au budget du ministère de l’Agriculture soit plus de 4 milliards. Il a précisé par ailleurs que « la loi Sapin prévoira l’interdiction de la cession de contrats laitiers à titre onéreux que cette proposition de loi demandait », ainsi que « le renforcement des sanctions à l’égard des entreprises qui ne présentent pas leurs comptes ». La proposition s’attache aussi à faciliter l’investissement et la gestion des risques en agriculture (assouplissement de la déduction pour aléas, amélioration du dispositif d’assurance récolte…).

Didier Bouville

A compter du mois d’avril de nouvelles mesures réglementaires encadrent le recours aux antibiotiques critiques en médecine vétérinaire. Ainsi un décret paru le 18 mars interdit désormais d’utiliser à titre préventif une cinquantaine d’antibiotiques critiques, c’est-à-dire leur administration à des animaux non affectés par une bactérie pathogène. Ces antibiotiques critiques sont en effet les seuls à être efficaces pour lutter contre certaines affections bactériennes chez l’homme. « C’est pourquoi, il est crucial de préserver leur efficacité », notent le ministère des Affaires sociales et de la Santé et celui de l’Agriculture. Le décret prévoit aussi la réalisation de tests permettant de s’assurer qu’un autre antibiotique ne pourrait pas être utilisé, avant toute prescription d’un antibiotique critique en médecine vétérinaire. Ces nouvelles dispositions entrent dans le cadre du plan de lutte contre l’antibiorésistance démarré en 2012 et piloté par le ministère de l’Agriculture.

Didier Bouville

Laïta a signé la charte laitière de valeurs de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), selon un communiqué de la coopérative du 22 mars. « En encourageant un cadre de négociations responsables, cette démarche ne peut que renforcer les autres leviers qui doivent permettre d’atténuer les effets de la crise pour les producteurs de lait : poursuivre la recherche de valeur sur de nouveaux marchés, améliorer notre compétitivité publique à de nouveaux outils de régulation », estime Laïta dans son communiqué. La coopérative a signé la charte dans sa globalité à la différence de Sodiaal qui l’a signé avec le groupe E. Leclerc.

Didier Bouville

Alors que la campagne PAC 2016 va être lancée, la FNSEA demande un report de la date limite de dépôt des déclarations. La FNSEA justifie sa demande à cause des difficultés rencontrées aussi bien par l’administration que par les agriculteurs. « Que dire de cette campagne de déclaration 2016 qui s’annonce avec une complexité telle que même les services de l’administration sont incapables de résoudre l’équation, et avec un manque d’information inédit extrêmement pénalisant pour les agriculteurs ». « Il est indispensable que les agriculteurs puissent avoir connaissance de tous les éléments de leur déclaration 2015 et adapter au besoin leurs choix stratégiques », ajoute-t-elle. De plus la FNSEA considère que les corrections de surfaces non agricoles pour 2016 doivent s’appliquer sur la campagne 2015 « afin de simplifier un dossier qui s’éternise depuis trop longtemps ».

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a annoncé, le 23 mars, avoir signé le matin même le décret prévoyant la baisse de sept points de charges sociales qui avait été annoncée le 17 février par le premier ministre à la suite de sa rencontre avec la FNSEA. En ouverture de la discussion en deuxième lecture de la proposition de loi pour la compétitivité de l’agriculture émanant des Républicains et de l’UDI, Stéphane Le Foll a tenu à rassurer les sénateurs sur les dispositifs mis en place par le Gouvernement pour relancer la compétitivité des agriculteurs, qui constitue « un des facteurs » de la crise. Au total, a rappelé le ministre, la baisse des charges sera supérieure au budget total de l’agriculture, soit plus de 4 milliards d’euros.

Didier Bouville

Selon Agreste conjoncture la collecte de lait de vache a légèrement progressé en janvier 2016 par rapport à janvier 2015. Elle a augmenté de 1,6 % après 2,3 % en décembre. Mais selon les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, elle se serait stabilisée en février. Si la France parvient à maîtriser sa production, tel n’est pas le cas chez nos voisins européens. Ainsi, la collecte aurait progressé en janvier 2016 de 4 % en Allemagne, de 8 % en Pologne et de 16 % aux Pays-Bas.

Didier Bouville