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Dans un rapport présenté au cours de la 34ème session du conseil des droits de l’homme de l’ONU, Hilal Elver, rapporteuse sur le droit à l’alimentation plaide pour que la communauté internationale élabore «un traité global et contraignant visant à réglementer les pesticides dangereux » afin notamment de «tendre à supprimer la pratique des deux poids, deux mesures, selon les pays particulièrement préjudiciable à ceux dont les systèmes réglementaires sont plus faible». Elle souhaite par ailleurs que ce traité puisse «générer des politiques visant à réduire l’utilisation des pesticides dans le monde et mettre en place un cadre pour assurer l’interdiction et l’élimination progressive des pesticides extrêmement dangereux», «promouvoir l’agroécologie» et «faire porter une responsabilité objective aux producteurs de pesticides».

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a réuni un comité stratégique « bioéconomie » le 7 mars au ministère en présence de professionnels, de membres de l’administration et de chercheurs avant un plan d’action qu’il espère voir lancé en avril. Le ministre a posé les principes de la trajectoire qu’il souhaite voir émerger d’ici là : le potentiel de la photosynthèse, sous-utilisé, mérite d’être mieux valorisé à travers les couverts végétaux pour réduire la fertilisation chimique et augmenter la production de biomasse et à travers la méthanisation des déchets. L’utilisation de toute l’énergie solaire sur tous les toits, les vitres et les routes permettrait de couvrir tous les besoins énergétiques, a-t-il suggéré. Cette présentation a été suivie de témoignages de l’amidonnier Roquette qui produit une peinture biosourcée à 98% et 20 000 tonnes d’isosorbide pour des plastiques durs et transparents et d’un agriculteur de l’Aube qui méthanise le lisier de son élevage de porcs.

Didier Bouville

«Nous avons fait un état des lieux précis de l’agriculture française avec Phil Hogan», explique Claude Cochonneau, président de l’APCA (chambres d’agriculture), au Salon de l’agriculture, le 3 mars. La veille, le Conseil de l’Agriculture Française (APCA, FNSEA, JA, Coop de France, Groupama, MSA, Crédit agricole) recevait le commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan pendant près d’une heure sur le stand des chambres. Concernant la proposition de la Commission européenne pour l’interdiction des phytos sur les surfaces d’intérêt écologique à partir de 2020, l’APCA rappelle que c’est «une remise en cause de la filière protéagineuse.» La Fop (producteurs d’oléo-protéagineux) affirmait en novembre qu’une telle interdiction rend «impossible les cultures de plantes fixatrices d’azote que sont les légumineuses.»

Didier Bouville

La 77ème édition du Sima (Salon international des machines agricoles) a enregistré 232 000 entrées, soit -3% par rapport à l’édition 2015, a-t-on appris dans un communiqué des organisateurs, le 3 mars. Le Salon, qui a lieu tous les deux ans, fermait ses portes la veille. Pendant cinq jours, 1770 entreprises de 42 pays ont pu exposer à Villepinte. Yoann Marchand, responsable communication et promotion des ventes de Massey Ferguson France, a noté «un climat satisfaisant, inattendu en cette période compliquée.» Par ailleurs, deux nouveaux évènements lancés pour l’édition 2017 seront reconduits pour la prochaine édition en 2019: le Sima Dealer’s Day-ting (rendez-vous entre exposants et concessionnaires) et le Sima African Summit (réunion des professionnels agricoles, exposants et opérateurs privés africains).

Didier Bouville

ce sont 618 958 visiteurs qui sont allés au Salon international de l’agriculture, qui a fermé ses portes le dimanche 5 mars. « Avec 48 délégations internationales, 52 visites officielles, de très nombreux professionnels et plus de 2 400 journalistes, le Sia a tenu son rôle de caisse de résonance médiatique et politique et a prolongé le débat autour de l’actualité du secteur », affirment les organisateurs du salon. En 2016, le nombre de visiteurs avait atteint 611 015 après 691 000 en 2015 et 703 000 en 2014.

Didier Bouville

Le SIMA, Mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage bisannuel, s’est tenu du 26 février au 2 mars. L’heure est donc au bilan, et avec 232 000 entrées enregistrées, un peu moins que les 238 000 de l’édition 2015, mais compte tenu du contexte économique tendu, le pari semble réussi pour cette 77ème édition. Parmi les visiteurs, 23 % d’internationaux sont venus à la rencontre des 1 770 entreprises en provenance de 42 pays. Les nouveautés 2017 ? D’une part, le digital était au cœur du salon avec le village start-up. D’autre part, le SIMA Dealer’s dating proposait des rendez-vous en BtoB tandis que le SIMA African Summit réunissait pour la première fois agriculteurs, exposants, institutionnels et opérateurs privés africains. Ces innovations seront reconduites lors de la prochaine édition en 2019.

Didier Bouville

Le 2 mars, une quinzaine d’entreprises du monde agricole et de l’agroalimentaire (Terrena, Danone, l’Anefa, Terreos, Ania…) étaient présentes sur le stand de la FNSEA au Salon de l’agriculture, pour rencontrer des candidats potentiels. Ce « job dating » organisé par la FNSEA a rassemblé plus d’une centaine de candidats à la recherche d’un poste lié à la production agricole mais aussi aux fonctions support dans ce secteur dynamique et porteur d’emploi. Par sessions de 20 minutes, les candidats, plutôt jeunes et majoritairement diplômés d’un Bac + 5 se sont succédés pendant trois heures, signe d’une véritable appétence pour ce type d’évènement. Devant la satisfaction partagée, tant par les candidats que par les entreprises, la FNSEA devrait renouveler cette initiative.

Didier Bouville

Ce 2 mars, VIVEA et le FAFSEA, financeurs respectifs des exploitants et des salariés agricoles ont signé deux conventions au Salon de l’Agriculture. Les objectifs de ce rapprochement ont été rappelés par Christiane Lambert, directrice de VIVEA et par ailleurs présidente de la FNSEA : certifier la qualité en renforçant le contrôle sur les organismes de formation et accompagner les agriculteurs à travers le Conseil en évolution professionnelle (CEP). D’une part, le volet contrôle vise à mettre en cohérence les méthodologies de contrôle de qualité, à définir les échantillons des organismes communs contrôlés et à partager les résultats de ces contrôles ainsi que les décisions de déréférencements. L’action sera menée avec « une répartition coordonnée entre le FAFSEA et VIVEA » annonce Christiane Lefeuvre, présidente du FAFSEA. Quant à la réinsertion professionnelle, elle consiste à « mettre à disposition des bénéficiaires nos conseillers en évolution professionnelle » explique Jérôme Despey, secrétaire général du FAFSEA.

Didier Bouville

L’Institut de la Coopération agricole a présenté ses deux axes d’action face aux défis nouveaux de la compétitivité, le 2 mars au salon de l’agriculture. L’Institut s’adresse d’une part aux jeunes coopérateurs, à travers la formation Cybèle, qui fidélise des jeunes exploitants capables de prendre des responsabilités et des initiatives sur leurs territoires, mais aussi à travers le concours « Inventez les coopératives agricoles de demain », qui à pour but de faire découvrir le métier d’agriculteurs et les coopératives aux étudiants de l’enseignement supérieur. D’autre part, l’Institut de la coopération agricole entend faciliter l’accès à la connaissance sur les thématiques qui lui sont chères, auprès des salariés. Ainsi, le nouveau MOOC (cours en ligne) de la Coopération, sortira le 3 avril 2017 sur la plateforme France Université Numérique (FUN), et l’institut lance Coop Academy, première offre d’apprentissage social en ligne sur les enjeux de la coopération agricole. Destinée aux 160 000 salariés du secteur, elle leur permettra d’apprendre de nouvelles compétences en ligne à travers 20 modules thématiques allant de la qualité au transport, et des sujets transversaux comme la culture digitale ou le fonctionnement d’une coopérative.

Didier Bouville

La FNSEA, Jeunes agriculteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne ont délivré le 2 mars un message commun en faveur de l’élevage. Face à la montée en puissance des associations anti-viande qui profitent de la médiatisation du salon de l’agriculture pour mettre en avant leurs idées, les organisations ne souhaitent pas attaquer le véganisme en tant que tel mais tiennent à rappeler qu’une majorité de Français consomment encore de la viande avec plaisir, et demandent donc le respect de l’ensemble de leurs métiers. « L’élevage participe au dynamisme économique et culturel des territoires, façonne nos paysages, ne l’oublions pas ! Son bilan environnemental est positif avec la valorisation des 13 millions d’hectares de prairies, joyaux de biodiversité et puits de carbones irremplaçables (…). Les protéines animales ont toute leur place dans notre équilibre alimentaire d’omnivore, comme l’affirment de très nombreux médecins et nutritionnistes. Pour toutes ces raisons, nous n’acceptons pas les insultes proférées en direction des éleveuses et des éleveurs par une minorité de provocateurs à l’occasion du Salon de l’Agriculture », indiquent les organisations.

Didier Bouville