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Le collège des commissaires européens a tenu le 1er février un débat d’orientation sur une révision de la procédure dite de « comitologie ». Bruxelles ne veut plus avoir à trancher en dernier ressort sur certains dossiers polémiques comme les OGM et le glyphosate pour lesquels aucune majorité qualifiée n’est trouvée entre les États membres. Quatre options sont sur la table : modifier des règles de vote en comité d’appel pour ne plus comptabiliser les abstentions dans le calcul de la majorité qualifiée ; en cas d’absence de majorité qualifiée, faire remonter le dossier au niveau ministériel ; demander plutôt un avis au Conseil donnant à la Commission un rôle politique et non plus seulement technocratique pour prendre sa décision ; ou enfin exiger une majorité qualifiée (pour ou contre), sans quoi le dossier resterait bloqué. Une proposition législative devrait être présentée le 14 février.

Didier Bouville

Cinq à 10% des éleveurs laitiers utilisent les services de génotypage, a expliqué l’union des coopératives de sélection et de reproduction françaises (Allice), qui fête cette année ses 70 ans, lors d’une conférence de presse le 31 janvier. Le génotypage permet d’évaluer le potentiel d’un jeune animal avant sa mise en production. Son coût (40€) a été divisé par trois depuis sa commercialisation, il y a trois ans, et «ce n’est pas fini», prévoit le directeur d’Allice. Son utilisation continue de se développer (135 000 en 2016) malgré la crise laitière qui contribue à diminuer les dépenses des éleveurs. Parallèlement, l’utilisation du sexage des semences (surcout d’une trentaine d’euros sur la semence) est en recul en 2016.

Didier Bouville

« L’agriculture reste à l’écart » de l’amélioration conjoncturelle de la situation économique des entreprises françaises, note le bilan 2016 des défaillances et sauvegardes d’entreprises en France diffusé le 31 janvier par le groupe Altarès. Alors que le nombre de défaillances d’entreprises, tous secteurs confondus, a baissé de 8,3% en 2016 comparé à 2015, dans l’agriculture, ces défaillances ont augmenté de « 4% globalement, et de 8% sur les seules activités de l’élevage, dont +30% sur l’activité vaches laitières et + 83% sur l’élevage de porcins ». C’est ainsi que l’on constate que la région agricole la plus touchée est la Bretagne, avec une hausse de 76,5% du nombre d’exploitations en défaillance (81 en 2015, 143 en 2016) et même +122,2% de défaillances dans l’élevage (45 vs 100).

Didier Bouville

Les agriculteurs ayant reçu fin janvier un « ordre de recouvrer » de la part de l’Agence de service et paiements (ASP) suite à un trop-perçu de l’ATR 2015 n’ont rien à payer, a indiqué le cabinet du ministre de l’Agriculture le 31 janvier. Une régularisation sera faite sur les aides à venir, et les demandes de reversement sont à considérer comme informatives, sauf en cas de solde négatif in fine ce qui, en lien avec l’agent comptable, pourra donner droit à des échéanciers de paiement. Ces demandes de reversement concerneraient 20 000 bénéficiaires, pour un montant global de 50 M€, précise par ailleurs le cabinet du ministre.

Didier Bouville

La Maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le 30 janvier «une série de mesures en faveur de l’alimentation et de l’agriculture durables», destinées à « renforcer les liens entre Paris et le monde rural ». Le «plan stratégique» doit permettre de favoriser une agriculture locale « gage de qualité pour les consommateurs » et «source de […] revenus stables pour les producteurs». Parmi la vingtaine de mesures, la création d’une école parisienne de permaculture (école du Breuil), , la mise en place du «plan compost» (tri des déchets), la signature de partenariats avec AgroParisTech, Miimosa et la chambre interdépartementale d’agriculture ou l’organisation d’évènementiels en lien avec l’agriculture urbaine.

Didier Bouville

Après avoir connu un niveau stable sur la fin 2016, le prix du porc repart légèrement à la hausse en France et en Europe, «la sous pression d’une offre rare», commente le marché du porc breton (MPB) dans une note de conjoncture parue le 30 janvier. Lors de la séance du 26 janvier, la cotation a grimpé de 1,2 ct/kg, pour atteindre 1,357€/kg. «Tous les indicateurs sont au vert» pour les éleveurs, commente le MPB, évoquant le cheptel européen réduit et les prix américains en hausse. Après une forte baisse liée à la surproduction, les prix américains continuent de grimper depuis la fin de l’été 2016, et se rapprochent des prix européens, ce qui «redonne de la compétitivité à la viande européenne sur tous les marchés du grand export», explique le MPB.

Didier Bouville

Les Jeunes agriculteurs (JA) ont constaté que certaines enseignes de la grande distribution « pratiquent depuis plusieurs semaines des promotions atteignant -60% voire plus sur les produits laitiers », indiquent-ils dans un communiqué le 27 janvier. Ils estiment que ces promotions « sont des provocations » quand les agriculteurs n’arrivent pas « à dégager un revenu ». Ils rappellent que la loi Sapin 2 « interdit des promotions dépassant 30% » pour les produits laitiers et appellent la distribution à respecter cette règle.

Didier Bouville

La production française de viande bovine devrait à nouveau augmenter en 2017 (+0,7%), soit «une quatrième année de hausse après le point bas de 2013», prévoit l’institut de l’élevage dans un communiqué de presse paru le 26 janvier. Une évolution proche de la tendance européenne (+1%). Les importations sur le marché français devraient se réduire, et les exportations légèrement progresser. La consommation est prévue en baisse de 0,8%.

Didier Bouville

Dans le Sud-Ouest, 47 nouvelles communes ont été placées en zone d’abattage préventif (337 au total), dont 3 dans les Landes, 17 dans le Gers, 15 dans les Pyrénées-Atlantiques et 12 dans les Hautes-Pyrénées, par un arrêté paru le 26 janvier. Les nouvelles communes sont situées principalement à l’Est et au Sud de la principale zone d’abattage préventif. Sur le front Ouest qui menace la Chalosse, aucun cas ne s’est déclaré durant les derniers jours, ce qui laisse penser que la stratégie d’abattage y a fonctionné, indique-t-on à la DGAL. En dehors des zones d’abattage préventif, la situation semble se stabiliser, notamment dans l’Aveyron et le Lot-et-Garonne.

Didier Bouville

« L’objectif est de développer un label carbone national pour le secteur forestier et agricole», a déclaré Stéphanie Croguennec, directrice de la DG Energie-Climat au ministère de l’Écologie, lors d’une conférence sur la compensation carbone volontaire à Paris, le 25 janvier. Pour l’heure, le secteur des terres est hors du système d’échanges de quotas carbone existant en France. Le projet Vocal piloté par I4ce (institute for climate economics) vise la mise en place d’un référentiel national pour pouvoir certifier des projets agricoles et/ou forestiers permettant d’atténuer les émissions carbonées. Ces «crédits carbones» labellisés devraient répondre à la demande, notamment des entreprises et des collectivités. Le marché a été estimé à, au minimum, 1,7 MteqCO2.

Didier Bouville