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Pour se mettre en règle avec les directives européennes, de nouvelles dispositions sur la fertilisation s’appliqueront à partir du 1er janvier 2018 en Allemagne. Le décret d’application dont le contenu est désormais connu doit paraitre prochainement. Il porte sur les modalités pratiques d’établissement du bilan de fertilisation qui sera rendu progressivement obligatoire dans tous les élevages. Les nouvelles règles s’appliqueront d’abord aux exploitations de plus de 50 UGB, ou de plus de 30 ha avec un chargement de plus de 2,5 UGB/ha, dès 1er janvier prochain. Elles sont étendues aussi à toutes les exploitations recevant du lisier à partir d’autres exploitations. A partir de 2023 toute les exploitations de plus de 20 ha, ou de plus de 50 UGB, seront concernées. Sur chaque exploitation, un bilan annuel d’éléments fertilisants, azote et phosphore, devra être établi. Il mesurera sur une moyenne de trois ans, la différence entre éléments fertilisants entrants et éléments sortants de l’exploitation. Ces chiffres seront comparés à un bilan de référence construit selon certains critères dans chaque élevage. Si le résultat dépasse le bilan de référence, l’exploitation devra se soumettre à une procédure de conseil.

Didier Bouville

Face aux aléas climatiques qui frappent l’agriculture française – gel en viticulture et arboriculture, déficit de pluviométrie dans plusieurs régions – la FNSEA rappelle son engagement aux côtés des agriculteurs : devant les conséquences du gel, elle demande à ce que soit enclenché d’urgence le dispositif des calamités agricoles, l’exonération de la TFNB et des charges sociales, et qu’un accès facilité au chômage partiel soit mis en place. Parallèlement, « il y a des solutions qui permettent de protéger techniquement et économiquement les activités agricoles. Assurances, stockage de l’eau, épargne de précaution, toutes les initiatives allant vers plus de protection des productions vont dans le bon sens et sont soutenues par la FNSEA », souligne l’organisation qui compte faire valoir ces propositions auprès des futurs responsables politiques.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a signé le 24 avril le deuxième Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, pour la période 2017-2010. Il prolonge le premier pacte lancé en 2013, avec l’objectif de réduire de 50 % le gaspillage alimentaire à l’horizon 2025. Sept axes stratégiques sont déclinés en 10 engagements de l’Etat (dont celui de soutenir en 2017 les dons de viandes peu transformées aux associations d’aide alimentaire, à l’image des dons de produits laitiers, d’œufs et de fruits et légumes qui sont déjà défiscalisés) et 19 mesures opérationnelles. Les acteurs de la chaîne alimentaire signataires du pacte mettront en œuvre 16 actions prioritaires.

Didier Bouville

La Caisse centrale de MSA annonce, le 24 avril, l’ouverture de « son vaste répertoire de statistiques » sur le site statistiques.msa.fr, et la création d’un outil spécifique nommé GéoMSA, « un outil de cartographie dynamique ». Les données, recensées par la MSA et ses partenaires (Sécurité sociale, Cnav, Cnaf, Insee…), couvrent des thématiques telles que la démographie, l’emploi, les retraites ou la santé de la population agricole. La carte dynamique GéoMSA permet quant à elle « d’accéder, au niveau régional ou local, à des données statistiques pointues » grâce au « maillage territorial exhaustif » que revendique la MSA, avec ses 35 caisses réparties sur le territoire français.

Didier Bouville

Dans son enquête sur les besoins en main d’œuvre pour 2017, publiée le 19 avril, Pôle Emploi fait état d’une hausse de 8,2 % du nombre de projets de recrutement par rapport à l’année dernière, avec 1 976 500 intentions d’embauche. La proportion des établissements déclarant des projets de recrutement a augmenté dans l’ensemble des secteurs, mais l’agriculture arrive en deuxième position (derrière la construction) avec + 2,3 %. Ainsi, 30,4 % des entreprises du secteur de l’agriculture déclarent vouloir embaucher, de même que 26,9 % des entreprises de l’agroalimentaire. Les métiers du secteur agricole affichent des volumes prévisionnels d’embauches élevés, avec 111 753 projets de recrutement, dont 97,1 %, pour les viticulteurs, arboriculteurs salariés et cueilleurs. 63 799 projets d’embauche, dont 86,1 % de saisonniers, sont par ailleurs prévus chez les agriculteurs salariés et les ouvriers agricoles.

Didier Bouville

Le 21 avril, un décret précisant les modalités du déroulement de l’expérimentation dans le cadre de la mise en place des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) a été publié. Le CEPP «renforce le rôle, comme acteurs du changement, des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, sans faire porter sur les agriculteurs de taxation supplémentaire», souligne un communiqué du ministère de l’Agriculture daté du 21 avril. A ce jour, vingt actions ont été validées, et «certaines seront complétées», précise le ministère. Dans les prochains jours seront publiées cinq nouvelles actions standardisées. Enfin, une soixantaine de propositions d’actions sont en cours d’évaluation. «Le ministre compte sur l’ensemble des acteurs pour élargir au maximum le champ des actions à diffuser dans le cadre de ce dispositif en proposant de nouvelles actions», selon le communiqué.

Didier Bouville

«L’année 2016 est positive. Deux essences ont été motrices: le chêne et le douglas», a déclaré Gilles Seigle, président de la société forestière de la Caisse des dépôts, en conférence de presse à Paris, le 20 avril. L’indice général de vente des bois sur pied en forêt privée est en hausse de 3% en 2016 par rapport à 2015. Il s’affiche à 58 euros/m3. Le chêne voit son prix augmenter de 12% à 151 euros/m3 et le douglas de 7% à 56 euros/m3. Néanmoins, il y a des contrastes importants selon les essences. Ainsi, le prix de vente de l’épicéa diminue de 3% en 2016 à 47 euros/m3 et celui du pin maritime de 6% à 34 euros/m3.

Didier Bouville

Après deux trimestres stables, les remboursements de soins de ville (soins de santé en dehors des cas d’hospitalisation) du régime agricole ont augmenté de 0,6% au dernier trimestre 2016, selon les informations communiquées par la Caisse centrale de MSA le 20 avril. Sur l’année 2016, la hausse globale s’établit à 0,8% tirée par le régime des salariés (+3,4%) tandis que celui des non-salariés a reculé de 1,1%. Sur le dernier trimestre, les versements d’indemnités journalières ont augmenté de 1,9%. Pour les indemnités journalières liées aux arrêts maladie, la hausse est plus forte chez les non-salariés (+3,9%) que chez les salariés (+1,2%).

Didier Bouville

La situation n’est pas « normale », mais elle n’est pas non plus « extrêmement critique », a indiqué le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), le 20 avril, à propos du niveau de l’eau dans les nappes souterraines. Au 1er avril, moins de la moitié des nappes (46%) affichaient « un niveau moyen ou plus haut que la moyenne » ; ce taux était de 76% en 2016. Cependant, il faut relativiser estime le BRGM, qui appelle à la vigilance, sans se montrer alarmiste. 66% des 260 points étudiés sont encore en phase de hausse du niveau de l’eau, 16% sont stables et seuls 18% ont commencé à baisser (23% en 2016). La phase de « bascule » (début de diminution du niveau de l’eau) qui intervient à la fin de la recharge hivernale n’a pas encore eu lieu partout, rassure le BRGM. Certaines zones nécessitent une vigilance plus particulière, car les niveaux d’eau y sont « bas voire très bas par rapport aux moyennes » : la Normandie et la Picardie, la vallée du Rhône, le bassin Adour-Garonne, et la région Paca.

Didier Bouville

La commission Bio d’Interbev a présenté le 20 avril les conclusions de son sondage en ligne sur la viande bio, réalisé entre les 3 et 6 avril en partenariat avec IFOP, sur un échantillon de 1001 Français : les résultats parlent d’eux-mêmes puisque 7 sur 10 en consomment. Les éleveurs sont de plus en plus nombreux à se convertir au bio, représentant, en 2016, 7,3 % des exploitations françaises soit 32 326 fermes, avec une progression de 12 % par rapport à 2015. Le bien-être animal s’impose sur la première marche du podium des images que véhicule la viande bio, pour 79 % des personnes interrogées. Parmi les autres réponses apportées par la viande bio, l’impact sur la santé et le bénéfice pour l’environnement se partagent la deuxième position, 77 % des sondés s’estimant en accord avec ces items. Enfin, permettre que les producteurs soient rémunérés au juste prix figure également en tête des préoccupations puisque 6 Français sur 10 trouvent légitime de payer la viande bio plus chère.

Didier Bouville