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Dans une lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle, diffusée le 14 février, la FNSEA, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) et l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) demandent à ce que leurs secteurs d’activité aient davantage de place dans les projets sociaux gouvernementaux. «Il nous semble essentiel (…) de renforcer la participation des organisations multiprofessionnelles dans l’ensemble des instances du dialogue social national et nous comptons sur votre soutien pour parvenir à cet objectif», indiquent les organisations qui plaident également « pour une meilleure prise en compte de nos entreprises dans les dispositifs de soutien à l’investissement et à la compétitivité ». Les trois organisations attendent donc les réponses proposées par les candidats à leurs entreprises, PME et TPE implantées sur les territoires, non délocalisables et qui représentent 30 % de l’économie du pays.

Didier Bouville

La FNSEA a présenté en direct le fonctionnement de quatre élevages le 14 février par vidéoconférence et sous l’angle du bien-être animal. Ainsi Gautier Moureu, éleveur de 200 truies dans les Pyrénées-Atlantiques, Anne-Marie Poupard, éleveuse de 500 lapins dans le Maine-et-Loire, Denis Piard installé en vache laitière et allaitante et Benoit Vigoureux producteur d’œufs ont pu donner des informations sur le fonctionnement de leurs exploitations, images à l’appui. Les échanges, orchestrés par Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, ont malheureusement souffert de problèmes techniques rendant difficilement audible les intervenants. Francis Wolf, professeur émérite de philosophie de l’ENS Paris, participait également au débat. Il était déjà intervenu, le 31 mai, au colloque du Centre d’information des viandes : « Animal, viande et société?: des liens qui s’effilochent ».

Didier Bouville

La proposition de loi relative à la lutte contre l’accaparement des terres et au développement du biocontrôle a été adoptée à l’unanimité devant l’Assemblée nationale le 14 février, dans sa version proposée par la commission mixte paritaire le 9 février. Le texte sera étudié ce 15 février au Sénat. Lors des débats à l’assemblée, le député à l’initiative du texte, Dominique Potier, a estimé que « deux rendez-vous » devaient avoir lieu lors de la prochaine mandature : « une grande loi foncière » et « une grande loi de santé environnementale ».

Didier Bouville

«De réforme de la Loi de modernisation de l’économie (LME), il n’y en aura pas avant 2018, voire 2019», lançait à regret Olivier Picot, président de la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil), le 13 février dans une conférence de presse. Le syndicat dénonçait encore une fois la destruction de valeur qu’engendre cette loi dans la filière laitière. Cette année encore, du fait de cette loi, faire passer des hausses à la grande distribution reste particulièrement difficile, selon lui. Il critique la loi Sapin II qui «a répondu de manière sporadique» à ce que demandait les producteurs, mais qui n’est pas une vraie réponse à la guerre des prix créée par la LME. «La loi Sapin II apporte des réponses bancales à une LME qui n’a pas été réformée par le gouvernement», souligne Olivier Picot. Le syndicat demande également les mêmes règles du jeu sur le plan européen et non pas des lois franco-françaises.

Didier Bouville

«Cela n’a pas été que du facile à gérer. Le ministère de l’Agriculture est un ministère qui nécessite beaucoup d’investissement», s’est exclamé Stéphane Le Foll, le 13 février lors d’un entretien avec la presse, organisé par l’Association française des journalistes agricoles (AFJA). Rapport avec les syndicats, loi de modernisation de l’économie ou encore agro-écologie, il a abordé tous les thèmes de son mandat. «J’ai souffert de manière régulière, mais ce qui compte c’est la souffrance des agriculteurs», a-t-il évoqué, faisant référence notamment au congrès de la FNSEA au Mans en 2016 où il s’était fait chahuté pendant tous son discours par des syndicalistes qui lui avaient tourné le dos. «C’était le dernier congrès de la FNSEA que je faisais. Plus jamais. Ils [les syndicalistes, ndlr] m’ont envoyé un message définitif et ma réponse est définitive», a-t-il souligné. Il évoque des «responsabilités renvoyées à un ministre, qui dans un marché dérégulé ne sont pas les siennes».

Didier Bouville

« Les producteurs qui feront un don de lait, avant le 15 février 2017, à une association habilitée de leur choix pourront bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 60% de la valeur de leur don » a rappelé le Cniel dans un communiqué du 10 février. Le Cniel précise que « la campagne de collecte 2015/2016 a permis de distribuer 11,8 millions de litres de lait », soit « l’équivalent des besoins en lait, sur une année, de plus de 57 000 familles de 4 personnes ». Il s’agit en moyenne d’un don de 3 743 litres par élevage. Le Cniel rappelle également l’importance pour la santé des produits laitiers. « Il est donc vital de permettre aux plus démunis d’avoir accès à ces aliments précieux pour la santé », souligne-t-il, en précisant que si le don de lait existe depuis 20 ans, c’est bien aussi grâce au concours volontaire des laiteries.

Didier Bouville

Alors que les industriels laitiers ont dénoncé le 7 février une grande distribution qui refuserait d’augmenter les prix des produits laitiers, dans le cadre des négociations commerciales, Jeunes agriculteurs (JA) interpelle les deux parties : «cessez de vous renvoyer la balle», indique un communiqué diffusé le 9 février. Après l’effort des éleveurs pour réduire la production de lait, «cette embellie est indispensable», notamment pour les jeunes installés qui doivent couvrir leurs coûts de production pour rembourser leurs emprunts, rappelle JA. «Une filière est composée de maillons interdépendants et ne peut fonctionner qu’avec un respect mutuel des partenaires économiques, ce que semble nier l’aval de la filière vis-à-vis des producteurs. Si le 28 février prochain nous constatons des prix de vente identiques à 2016, nous saurons, nous, prendre nos responsabilités», ajoute le syndicat.

Didier Bouville

Dans son programme de revendications adressé le 8 février aux candidats à l’élection présidentielle, Régions de France (ex Association des régions de France) consacre une partie de ses demandes au sujet agricole. L’organisation demande de « clarifier réellement le partage des compétences entre les Régions et l’Etat », afin de « redonner à l’agriculture et à l’agro-alimentaire français leur place de leader au niveau européen ». Ainsi, Régions de France souhaite que « la totalité des moyens de soutien directs aux entreprises et acteurs du développement agricole et rural » soit transférée aux Régions. Les régions estiment par ailleurs nécessaire que l’Etat limite son action aux sujets régaliens (sanitaire, défense des intérêt commerciaux français en Europe) et qu’il leur laisse le soin de se charger les politiques agricoles et du développement rural à l’échelle de la région.

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 9 février, suite à une table ronde avec le gouvernement, la FNSEA demande à celui-ci de faire appliquer les dispositions prévues dans la loi Sapin II pour que les besoins des agriculteurs soient pris en compte dans les négociations commerciales. Le syndicat agricole témoigne du «contexte extrêmement difficile que traverse l’ensemble de l’agriculture française. Face aux négociations commerciales qui s’annoncent encore une fois tendues, il est évident que les producteurs ne supporteront pas une année supplémentaire de prix excessivement bas», affirme la FNSEA. Et d’insister: «Pour nous, le vrai juge de paix sera le prix payé à la production». Le syndicat rappelle que dans la Loi Sapin II, des outils sont prévus pour prendre en compte les coûts de production agricoles tout au long de la chaîne alimentaire: «C’est le moment de juger de leur efficacité!».

Didier Bouville

Le Parquet de Paris a ouvert récemment une enquête préliminaire pour «tromperie aggravée» pour tenter de déterminer les responsabilités dans la propagation fin 2016 de l’épidémie de grippe aviaire qui sévit dans le sud-ouest de la France, a appris l’AFP le 9 février de source judiciaire. L’enquête ouverte notamment pour «tromperie aggravée par le danger sur la santé animale» doit permettre de démontrer si fin 2016 des lots de volatiles ont pu être envoyés à des éleveurs du Gers, du Lot-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées tout en sachant qu’ils pouvaient être contaminés par le virus H5N8, a expliqué cette source. Cette enquête préliminaire fait suite à un rapport du ministère de l’Agriculture transmis au parquet d’Albi, qui s’était ensuite dessaisi au profit du pôle de santé publique de Paris. Le ministère avait lancé une enquête administrative après que les élevages du Gaec de la Guigneret, dans le Tarn, rattaché à la coopérative du Vivadour (Gers), avaient envoyé les 30 novembre et 1er décembre deux lots de canards destinés à être gavés à des éleveurs situés dans le Gers, le Lot-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées.

Didier Bouville